Centrafrique : calme relatif à Kaga-Bandoro après la destruction des certains bâtiments administratifs.
Bangui, le 11 décembre 2017.
Par : Anselme Mbata, CNC.
Après la tentative échouée de la neutralisation des soldats de la Minusca et la destruction effective de certains bâtiments de l’État à Kaga-Bandoro par les combattants rebelles de la Séléka, le calme est revenu timidement ce dimanche matin dans la ville.
Comme ils l’ont annoncé depuis plusieurs jours, les combattants rebelles du Mouvement Patriotique Centrafricain (MPC) du Général Mahamat Al Khatim ont littéralement détruit certains bâtiments de l’État comme la résidence officielle du Préfet de la Nana-Gribizi et le Tribunal de grande instance de la ville ce samedi 9 décembre.
Alors que la résidence du Préfet venait à peine d’être reconstruite pour son installation, les sélékas, qui n’ont d’ailleurs pas apprécié la venue d’un Préfet nommé par le Gouvernement de Bangui dans leur localité de Kaga-Bandoro, ont tout simplement mis en exécution leur menace de détruire tous les bâtiments administratifs dans leur secteur si jamais la Minusca procédera à l’installation du nouveau Préfet pro-gouvernement de la Nana-Gribizi.
Aussitôt installer par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies en Centrafrique (MINUSCA) le samedi dernier, le nouveau Préfet a dû recourir à ses jambes pour prendre la poudre d’escampette et rejoindre la base militaire de la mission de l’ONU dans la ville.
Protégé par les soldats de l’ONU, le nouveau Préfet a pu s’échapper belle de l’attaque des rebelles du MPC qui a malheureusement fait fuir la population civile dans la brousse pour les uns, et dans les camps des déplacés pour les autres.
Entre temps le bâtiment abritant le tribunal de grande instance a, lui aussi, été incendié par les rebelles.
Pour l’heure, le bilan de l’attaque du samedi dernier reste toujours inconnu, mais une source locale parle d’au moins 2 morts du côté de la population civile, sans compter les bâtiments de l’État détruits.
Il y’a lieu de rappeler que le mouvement patriotique centrafricain (MPC) dirigé par le Général Mahamat Al Khatim est l’une des factions rebelles de la Séléka qui vient de se retirer du processus du Désarmement-Démobilisation-Réinsertion et Rapatriement (DDRR) des combattants rebelles initié par le Chef de l’État Faustin archange Touadéra qu’ils accusent de jouer le jeu des miliciens Anti-Balaka.
Avec la stratégie mise en place par le Gouvernement pour ramener la paix dans le pays, la Republique Centrafricaine n’est pas près de retrouver le chemin de la paix tant souhaitée par les Centrafricains.
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