Wagner s’installe massivement à Sam-Ouandja et converge avec des matériels militaires vers le Soudan
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Des colonnes de mercenaires russes du groupe Wagner ont massivement investi depuis jeudi la région frontalière de Sam-Ouandja, dans la Haute-Kotto. Notre équipe sur place a documenté un ballet incessant d’hélicoptères et un déploiement militaire d’envergure qui contredit frontalement les engagements diplomatiques de Bangui. Les mercenaires du groupe Wagner, une fois à Sam-Ouandja, décharger du matériel militaire destiné probablement aux Forces soudanaises de soutien rapide (FSR).
Une présence militaire massive à Sam-Ouandja
Les Wagner ne viennent pas les mains vides à Sam-Ouandja. Les hélicoptères déposent des caisses d’armes, des munitions, des équipements de communication. Tout part vers le Soudan, où les FSR mènent leur combat.
À Sam-Ouandja, les Russes tiennent massivement la ville. Ils occupent la mairie, l’aérodrome, les carrefours. Leurs véhicules militaires circulent jour et nuit. Les habitants s’inquiètent et n’osent plus sortir après le coucher du soleil.
“Ils déchargent sans arrêt. Des fûts de carburant, des caisses, des caisses et encore des caisses”, nous dit un témoin qui vit près de l’aérodrome de Sam-Ouandja. “La nuit, les camions partent vers la frontière. Le matin, les hélicoptères reviennent“.
Sam-Ouandja, un véritable corridor vers le Soudan
Les Wagner ne restent pas à Sam-Ouandja. Ils avancent vers le Soudan par étapes. D’abord Dafague, puis Bahar Talata, enfin Soungout. Cette ligne forme un corridor parfait vers les zones tenues par les FSR au sud du Soudan.
À Soungout, dernière ville avant la frontière, l’activité est intense. Les Wagner ont installé un camp. Les camions y déchargent ce que les hélicoptères apportent de Sam-Ouandja. De là, tout part vers le Soudan pendant la nuit.
Les mines comme couverture
Cette région regorge d’or et de diamants. Les mines servent de prétexte à la présence des Wagner. Mais nos sources confirment : l’exploitation minière cache autre chose.
“Ils ne touchent même pas aux mines”, explique un orpailleur de Bahar Talata contacté par la rédaction du CNC. “Ils gardent les routes, surveillent les passages. Tout ce qui arrive repart aussitôt vers le Soudan”, ajoute-t-il.
Le double jeu de Bangui
Le mois dernier, le président Kongoboro dit vouloir aider le Soudan contre les FSR. La réalité montre l’inverse. Les Wagner, qui dirige le régime de Bangui depuis bientôt dix ans, ravitaillent ouvertement les rebelles soudanais via le corridor de Sam-Ouandja.
À Toulousse, ville soudanaise proche, les habitants voient passer les hélicoptères. “Quatre appareils font des allers-retours depuis jeudi”, raconte un commerçant local interrogé par CNC. “Ils volent bas”.
Un trafic bien organisé
Le système fonctionne comme une chaîne. Les hélicoptères apportent le matériel à Sam-Ouandja. Les camions le transportent jusqu’à Soungout. De là, d’autres véhicules et hélicoptères prennent le relais vers le Soudan.
Les FSR contrôlent cette partie de la frontière sud du Soudan. Elles reçoivent les livraisons sans problème. Les Wagner et les rebelles soudanais travaillent main dans la main depuis plusieurs années.
Les risques pour la région
Cette collaboration cache des dangers. Les FSR gagnent en puissance grâce aux Wagner. Le conflit soudanais pourrait s’étendre. La Centrafrique risque de se retrouver prise dans la guerre.
Les habitants s’inquiètent. “Les rebelles soudanais viennent déjà souvent”, dit un chef de village près de Soungout. “Avec les Wagner qui les aident, ils seront encore plus forts“.
Des questions sans réponses
Pourquoi Bangui permet ce double jeu ? Que gagnent les Wagner à aider les FSR ? Comment le Soudan réagira-t-il en apprenant cette trahison ?
Les prochains jours apporteront peut-être des réponses. En attendant, les hélicoptères continuent leurs rotations. Les camions roulent vers la frontière. Et les FSR reçoivent leur matériel.
La situation montre les limites de la diplomatie centrafricaine. Touadéra promet une chose au Soudan mais fait l’inverse. Ce jeu dangereux pourrait coûter cher à la Centrafrique.
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