une chasse aux réseaux sociaux est lancée, Touadera menace : ‘Les réseaux sociaux ne sont pas un espace de non-droit’….

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une chasse aux réseaux sociaux est lancée, Touadera menace : ‘Les réseaux sociaux ne sont pas un espace de non-droit’….

 

une chasse aux réseaux sociaux est lancée, Touadera menace : ‘Les réseaux sociaux ne sont pas un espace de non-droit’….
Touadera en plein discours

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Dans son discours du 30 mars 2025, Faustin Archange Touadéra, président de la République Centrafricaine, a glissé une phrase qui sonne comme un coup de semonce : “Les réseaux sociaux ne sont pas un espace de non-droit”. Prononcée au milieu d’une célébration d’anniversaire pompeuse, cette déclaration n’a rien de calme. Derrière son apparente banalité juridique, elle pue la menace, une mise en garde à peine déguisée contre ceux qui osent s’exprimer librement en sur les réseaux sociaux. Touadéra, qui se présente comme le garant d’une démocratie renaissante, révèle ici son vrai visage :ROUT

 

Une phrase qui ne passe pas inaperçue

 

Ne nous y trompons pas : cette phrase n’est pas une réflexion normale sur la régulation d’Internet. Dans un pays comme la RCA, où la parole publique est déjà sous haute surveillance, dire que “les réseaux sociaux ne sont pas un espace de non-droit”, n’est pas une leçon de civisme. C’est un avertissement. Touadéra ne parle pas de cybercriminalité ou de désinformation au sens large ; il vise ceux qui critiquent, qui dénoncent, qui osent dire sur Facebook, Twitter ou WhatsApp ce qu’ils n’osent pas crier dans la rue. Et dans un régime où le pouvoir se crispe à chaque vague de mécontentement, cette sortie n’a rien de rassurant.

 

Pourquoi maintenant ? Pourquoi insérer cette pique dans un discours censé célébrer quatre ans de mandat ? Parce que Touadéra sait que les réseaux sociaux sont devenus le dernier bastion où les Centrafricains peuvent murmurer leur ras-le-bol sans risquer une descente des forces de l’ordre,  du moins, jusqu’à présent. Cette phrase n’est pas une coïncidence ; c’est une réponse à une grogne qu’il ne contrôle pas encore totalement.

 

Une liberté sous surveillance

 

Touadéra complète son propos en rappelant que “la liberté d’expression, garantie par la Constitution, n’est pas absolue”. Voilà qui donne le ton. En liant les réseaux sociaux à cette mise en garde, il dessine une ligne rouge : exprimez-vous, mais pas trop fort, pas trop loin. Dans un pays où la “sûreté intérieure de l’État” est invoquée dès que le pouvoir se sent menacé, cette déclaration sonne comme une promesse de répression déguisée. Les réseaux sociaux ne sont pas un “espace de non-droit” ? Traduction : ils ne le seront plus, si Touadéra a son mot à dire.

 

Et soyons clairs : il n’a pas besoin de lois flambant neuves pour agir. En RCA, le flou juridique et les interprétations élastiques de la sécurité nationale suffisent pour faire taire une voix gênante. Un post critique sur X, une caricature partagée sur WhatsApp, et hop, vous voilà accusé de troubler l’ordre public. Cette phrase n’annonce pas une régulation ; elle prépare le terrain pour une chasse aux sorcières numérique, sous couvert de “responsabilité”.

 

Une menace qui trahit la peur

 

Pourquoi Touadéra s’en prend-il aux réseaux sociaux ? Parce qu’il a peur. Peur de ce qu’il ne peut pas museler aussi facilement que les médias traditionnels ou les rassemblements physiques. Sur ces plateformes, les Centrafricains parlent, s’organisent, rient de lui,  et ça, il ne le supporte pas. Dire que les réseaux sociaux “ne sont pas un espace de non-droit” n’est pas une leçon de droit ; c’est un cri de frustration d’un président qui sent que le contrôle lui échappe. À neuf mois des élections, chaque commentaire, chaque mème, chaque vidéo virale est une épine dans son pied. Et il veut que ça cesse.

 

Cette menace voilée n’est pas qu’une posture. Elle trahit une obsession : étouffer les voix qu’il ne peut acheter ou intimider. Quand il dit que *“les menaces visibles ou dissimulées sont inacceptables”* juste avant cette phrase, il ne parle pas seulement des groupes armés ou de l’opposition. Il parle de vous, de moi, de tous ceux qui tapent sur un clavier ce qu’ils pensent de son règne. Et ça, c’est révélateur d’un homme qui préfère le silence à la critique.

 

Une démocratie en otage

 

Touadéra aime vanter la “jeune démocratie” centrafricaine, mais cette déclaration montre à quel point elle est fragile – et à quel point il veut la tenir en laisse. Les réseaux sociaux, partout dans le monde, ont donné aux citoyens un pouvoir que les autocrates détestent : celui de parler sans filtre. En RCA, où la presse est souvent sous pression et les rassemblements risqués, ces plateformes sont une soupape. En les pointant du doigt, Touadéra ne défend pas l’ordre ; il attaque la liberté. Et s’il insiste pour dire qu’elles ne sont pas un “espace de non-droit”, c’est qu’il rêve d’en faire un espace sous son droit à lui.

 

Alors, oui, cette phrase est une menace voilée. Une menace contre la liberté d’expression, contre le peu d’air que les Centrafricains ont encore pour respirer leurs vérités. Touadéra ne veut pas d’un débat ; il veut une obéissance. Et si les réseaux sociaux deviennent son prochain champ de bataille, c’est toute la façade de sa “démocratie” qui s’effrite. Parce qu’un président qui tremble devant un tweet n’a rien d’un démocrate – il a juste peur de perdre la main….

 

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