C’est un raid de la police kenyane sur un débit d’alcool sous fond de rackette qui tourne au drame.
La famille d’un garçon de deux ans qui a été abattu par la police lors d’une descente dans une brasserie illicite dans un bidonville de la banlieue nord de la capitale du Kenya, Nairobi, demande justice.
Le garçon, identifié par les médias locaux comme étant Duncan Githinji, jouait devant la maison de ses parents lorsqu’il a été pris dans les affrontements entre la police et les vendeurs de bière dans le bidonville de Soweto à Kahawa West dimanche dernier.
Le Daily Nation rapporte qu’une dispute a éclaté entre les policiers, qui auraient demandé des pots-de-vin, et deux femmes qui vendaient la bière dans le quartier.
Les officiers auraient renversé des sièges et tables. Dans l’agitation, une foule s’est rassemblée et un coup de feu d’un AK-47 s’est fait entendre.
Les raisons de ce tir de l’officier ne sont toujours pas nettes.
Le garçon touché par le tir est mort alors qu’il était transporté d’urgence à l’hôpital.
Des habitants en colère ont bloqué une route importante dans la région et allumé des feux pour protester contre ce meurtre.
Les deux policiers impliqués dans l’incident ont été arrêtés lundi matin.
Amnesty International a condamné la fusillade et appelé à une enquête rapide.
Samantha, qui était dans les bras de sa mère, a été battue avec de graves blessures à la tête.
Les brassins traditionnels, fabriqués à partir de céréales en fermentation, sont légaux au Kenya tant que le producteur n’est pas détenteur d’une licence et que son brassin n’est pas embouteillé sous contrôle.
Mais le brassage clandestin est très répandu dans les régions où les gens n’ont pas les moyens d’acheter de l’alcool dans les magasins ou les bars de façon légale.
Des policiers kenyans ont été accusés d’extorquer régulièrement des pots-de-vin à des vendeurs de bière illégaux en leur promettant de les protéger d’éventuelles poursuites et de repousser leurs rivaux.