Touadéra et les 5000 châteaux d’eau : une promesse qui vire au fiasco

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Touadéra et les 5000 châteaux d’eau : une promesse qui vire au fiasco

 

Touadéra et les 5000 châteaux d’eau : une promesse qui vire au fiasco Centrafrique : 5000 châteaux d'eau promis en 2021, 1 seul réalisé, restant 4999 manquants dans le bilan de Touadéra
Le 1er château d’eau sur les 500 promis par Touadera en construction finale. Photo Cristian Aimé Ndotah

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Quand Faustin-Archange Touadéra ouvre sa bouche, ça finit souvent en eau de boudin. Prenez son grand projet, annoncé en fanfare  en 2021 : la construction de 5000 châteaux d’eau et 20 000 fontaines publiques dans tout le pays, sous le nom ronflant d’opération “Zo Kwe A Gnon Nzoni Ngou”.

 

Dans une affiche tape-à-l’œil et qui circule encore : un type en costume gris qui sourit comme un vendeur de rêves, un gamin qui joue avec de l’eau, et au milieu, une belle illustration d’un château d’eau flambant neuf. En bas, les logos de la Présidence et du groupe CSOS-GTIS, histoire de faire sérieux. C’était censé être le grand coup, la solution miracle pour que les Centrafricains aient enfin de l’eau potable. Sauf que, quatre ans après le début des travaux en 2021, on en est où ? À un fiasco total, et le premier château d’eau, à Bimbo, juste à la sortie sud-ouest de Bangui, en est la preuve criante.

 

Ce château d’eau, censé être le symbole du renouveau, est une blague qui ne fait rire personne. Les travaux ont démarré en 2021, et on est en 2025 : il n’est toujours pas opérationnel. Pire, il fuit de partout. Arnold Zemoniako, dont la famille possède le terrain où cette ruine en béton a été plantée, a balancé les détails sur Facebook, et ça fait froid dans le dos. Le canal d’irrigation ? Une rigole en terre battue mélangée à des bouts de ciment, un bricolage digne d’un enfant qui joue dans la boue. La cuve en béton ? Elle a tenu deux remplissages, mais elle rejette l’eau comme un panier percé. Et l’ingénieur en charge du chantier ? Il a essayé de se faire la malle à l’aéroport de Bangui M’Poko, deux fois, avant qu’on lui confisque son passeport. Du grand n’importe quoi.

 

La famille Zemoniako, qui vit juste à côté de ce désastre, parle carrément de sabotage. Et on peut les comprendre : pas de mission de contrôle, pas de suivi sérieux, juste une bande d’amateurs qui empilent les briques et croisent les doigts pour que ça tienne. Si ça continue, ce château d’eau risque de s’effondrer et de causer une catastrophe. Mais pour Touadéra, ça semble être le cadet de ses soucis. Cinq ans après avoir promis monts et merveilles, il n’a rien à montrer. Rien. Zéro. Que dalle. Le pays attend toujours ses 5000 châteaux d’eau, mais à ce rythme, on risque plutôt de voir 5000 tas de gravats.

 

Et ce n’est pas juste une histoire de tuyaux qui fuient. C’est tout un système qui sent le pourri. Touadéra et son équipe ont une spécialité : lancer des projets grandioses, faire des photos avec des sourires crispés, et puis laisser tout tomber dans l’oubli. Pas de suivi, pas de responsabilité, rien qui avance. Le Centrafrique est devenu une décharge à ciel ouvert, un endroit où les belles paroles du président se transforment en tas de ferraille et en rêves noyés. À Bimbo, les habitants regardent ce château d’eau bancal et se demandent : c’est ça, le progrès qu’on nous a vendu ? Une coquille vide qui menace de leur tomber sur la tête ?

 

Le pire, c’est que Touadéra ne semble même pas s’en rendre compte. Il continue de parader, de serrer des mains à Moscou ou ailleurs, pendant que son pays s’enfonce. L’opération “Zo Kwe A Gnon Nzoni Ngou” ? Un slogan creux, une arnaque bien emballée. Et CSOS-GTIS, ce groupe qui devait porter le projet, où est-il dans ce merdier ? On ne sait même pas qui tire les ficelles ou qui empoche l’argent, parce que transparence et Touadéra, ça fait deux. Pendant ce temps, les Centrafricains crèvent de soif, littéralement, dans un pays où l’eau potable reste un luxe.

 

Alors, que se passe-t-il avec Touadéra ? Rien, justement. Il promet, il fanfaronne, et après, il disparaît. Tout ce qu’il touche finit en fiasco, et ce château d’eau de Bimbo n’est que le début d’une longue liste de ratés. Le Centrafrique mérite mieux qu’un président qui transforme l’espoir en comédie tragique. Parce que là, franchement, on ne sait plus s’il faut rire ou pleurer….

 

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