Touadéra crée une force d’intervention violente dans la capitale
“Quand la sécurité devient l’instrument de l’insécurité, la justice elle-même est menacée.” Cette interrogation sur les véritables intentions derrièrela création de la Brigade d’Intervention Rapide (BIR) par le président Faustin-Archange Touadéra, résonne parmi les Centrafricains. Alors que les détails de son financement et de sa mission restent flous, ses actions récentes à Bangui provoquent une onde de choc à travers la ville.
Altercation dramatique sur l’Avenue Koudoukou
Le vendredi 12 avril, la tension a éclaté en plein jour, devant le commissariat du cinquième arrondissement de Bangui. L’incident a commencé lorsqu’une patrouille de la BIR, appelée par le commissariat du cinquième pour effectuer avec les éléments dudit commissariat un contrôle de routine sur l’avenue Koudoukou. Mais ce qui est très bizarre, le capitaine, chef du corps de la BIR, informé de la situation, s’est rapidement rendu sur le lieu. À son arrivée, il commence aussitôt à questionner tout le monde. Le capitaine de la BIR, mécontent de ne pas avoir été préalablement informé de l’opération, s’est rapidement confronté au commissaire. Cependant, un brigadier, voulant donner son explication, le capitaine s’est rapidement piqué de colère.
La confusion et la violence
La situation a dégénéré lorsque le capitaine a commencé à agresser physiquement le brigadier, un acte qui a incité d’autres membres de la BIR à participer à l’agression. Le chauffeur du capitaine a exacerbé le conflit en tirant des coups de feu en l’air sur le policier, un geste qui a semé la panique parmi les policiers présents. Malgré la présence du commissaire de police, aucune intervention n’a été faite pour stopper la violence. Les policiers, submergés et impuissants, ont assisté à l’entrée des militaires dans leur commissariat avant que ces derniers ne se retirent.
Une question de rôle et de nécessité
Cette brigade, ainsi que la Brigade Spéciale également créée par Touadéra, opèrent toutes deux dans la capitale, suscitant des interrogations sur leur rôle réel. Plutôt que de confronter les menaces rebelles en province, elles semblent concentrer leurs efforts sur des démonstrations de force au sein de Bangui. Quelle est donc la différence entre ces deux unités, si ce n’est leur implication dans des incidents violents en milieu urbain?
La création répétée de forces d’intervention rapide par le président putschiste Touadéra, dont les objectifs restent mystérieux et les actions parfois brutales, pose une question urgente sur leur efficacité et leur éthique. La BIR, en particulier, doit clarifier son rôle au sein de la société centrafricaine : est-elle là pour protéger ou pour persécuter? Les citoyens de Bangui méritent des réponses claires et des actions qui renforcent, et non qui minent, leur sécurité quotidienne.
Par Gisèle MOLOMA
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