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Tchad : Les réfugiés centrafricains, entre la galère quotidienne et les caprices du HCR, la vie devient dure.

Tchad : Les réfugiés centrafricains, entre la galère quotidienne et les caprices du HCR, la vie devient dure.

 

 Les réfugiés centrafricains.

Bangui, le 25 avril 2017.

Par : Gisèle MOLOMA, CNC.

Si certains Centrafricains ont pris résolument la décision de quitter leur pays pour des raisons de sécurité ou autres durant la période de la guerre civile, ils ne savaient-ils pas, en ce moment, de quelle manière ils vont vivre dans ce pays inconnu pour la plupart d’entre eux. Bien que pris en charge partiellement par quelques organismes onusiens ou autres dès leur arrivée à destination, de nombreux réfugiés centrafricains ont découvert, par surprise, une nouvelle vie de galère, que certains n’ont jamais connue auparavant. C’est le cas de nos compatriotes réfugiés au Tchad et abandonnés à leur triste sort depuis des années et par le Gouvernement de leur pays, et par celui du Tchad qui n’a pas d’autres choix d’envoyer des gendarmes et policiers pour les mater si jamais ils décident de manifester.

Ils étaient des centaines des milliers, contraints, par la force des armes et machette à se retrancher dans les pays limitrophes pour échapper aux anges de la mort qui sévissaient sur la Centrafrique entre 2013-2014. À bord des camions de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) pour les uns, et dans des cargos affrétés par le gouvernement tchadien pour les autres, ces Centrafricains ignorent le sort que leur réservait la vie d’un réfugié. Au Tchad, comme au Mali, les réfugiés centrafricains, pour la plupart démunis des moyens financiers, vivent comme un peuple le plus ancien et oublié du monde, les Ramas, sur l’Île Rama Cay, Nicaragua.

Au Tchad par exemple où le coût de vie est très cher qu’au Japon, aucun dispositif gouvernemental pour un minimum du soutien financier n’est prévu pour ces réfugiés à tel point que chacun se bat, en sauve-qui-peut, pour ne pas se croiser avec la disette que distribue le désert.
Or entre temps avec les Organismes internationaux du soutien aux réfugiés comme le UNHCR (Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés), tente de venir au secours à ces réfugiés centrafricains, mais avec des moyens très limités.

Selon des renseignements recueillis dans des camps des réfugiés au Tchad, le UNHCR donne par mois 10 000 FCFA pour un enfant vulnérable non accompagné contre 30 000 FCFA pour un adulte vulnérable. Pour ceux qui quittent le camp des réfugiés, on leur donne 3 000 FCFA par mois soit 100 F CFA par jour pour les inciter.

Cette aide financière très rudimentaire quand on connaît le niveau du coût de vie au Tchad pousse certains réfugiés à se redoubler d’effort pour survivre au quotidien. Certains se livrent dans la cordonnerie ou dans l’assistance aux restaurateurs dans les maquis, d’autres, dans le trafic du carburant à la frontière avec la Centrafrique. “Pourvu que les enfants mangent” nous rapporte un réfugié contacté par CNC depuis la ville centrafricaine de Sido.

Contacté par CNC, les membres de l’UNHCR travaillant sur le terrain ne souhaitent pas se prononcer sur la situation sans l’accord préalable de leur hiérarchie.

Pour bon nombre de ces réfugiés contactés par CNC, leur principale difficulté réside dans le comportement des forces des défenses et de sécurité tchadienne envers eux et misent désormais sur un retour très vite au pays après le désarmement des milices.

Déclenchée en 2012, la crise militaro-politique la plus sanglante qu’a connue la Centrafrique avait poussé près d’un quart de sa population en exil dans les pays voisins pour la plupart et a pu enterrer environ 25.000 personnes tuées entre 2012-2015.

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