Simplice Mathieu Sarandji, ex-boucher de Bordeaux titulaire de la nationalité française, préside l’Assemblée nationale en RCA, pendant que Dologuélé, qui a renoncé à sa nationalité française, est déclaré apatride

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Simplice Mathieu Sarandji, ex-boucher de Bordeaux titulaire de la nationalité française, préside l’Assemblée nationale en RCA, pendant que Dologuélé, qui a renoncé à sa nationalité française, est déclaré apatride

Simplice Mathieu Sarandji, ex-boucher de Bordeaux titulaire de la nationalité française, préside l’Assemblée nationale en RCA, pendant que Dologuélé, qui a renoncé à sa nationalité française, est déclaré apatride

Rédigé le 05 novembre 2025 .

Par: la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).

Le nom de Simplice Mathieu Sarandji, président de l’Assemblée nationale et premier secrétaire exécutif du MCU, est sur toutes les lèvres depuis que Dologuélé a dénoncé l’application sélective de la loi sur la double nationalité. Et Dologuélé a parfaitement raison de le citer. Le cas de Sarandji est encore plus grave que celui de Dologuélé. Voici pourquoi.

 

Simplice Mathieu Sarandji est français. Il possède la nationalité française. Il n’a jamais renoncé à sa nationalité française. Il est toujours français aujourd’hui. Selon la loi de 1961 que le régime Touadéra brandit contre Dologuélé, Sarandji a donc automatiquement perdu sa nationalité centrafricaine le jour où il a acquis la nationalité française. Il n’est plus centrafricain. Il est français.

Mais cet homme qui n’est pas centrafricain selon la propre interprétation du régime est président de l’Assemblée nationale de la République Centrafricaine. Un Français préside l’Assemblée nationale centrafricaine. Un Français dirige le pouvoir législatif du pays. Un Français est le deuxième personnage de l’État après le président de la République.

Et ce n’est pas tout. La Constitution de 2023 voulue par Touadéra stipule clairement que seuls les Centrafricains “d’origine” peuvent occuper les plus hautes fonctions de l’État. Sarandji, ayant acquis la nationalité française, ne remplit pas cette condition. Il ne devrait même pas être député, encore moins président de l’Assemblée nationale.

Mais il y a pire encore. Selon des informations crédibles obtenue par la rédaction du CNC, Touadéra prévoit de nommer Sarandji comme vice-président de la République. Un Français comme vice-président de la Centrafrique. Voilà où nous en sommes.

Mais qui est vraiment Simplice Mathieu Sarandji ? Son passé est encore plus troublant que sa situation de double national. Avant de devenir président de l’Assemblée nationale, Sarandji était aide boucher à Bordeaux, en France. C’est son métier. Il travaillait dans une boucherie à Bordeaux.

Et comment est-il revenu en Centrafrique ? Pourquoi a-t-il quitté la France où il avait un travail et la nationalité française ? Parce qu’il a eu un grave problème avec son épouse. Selon les informations que nous avons obtenues et publiée en 2017 sur CNC, Sarandji a tenté de pousser son épouse du haut d’un étage pour qu’elle tombe et meure.

Heureusement, les services de secours sont arrivés à temps. La femme a été sauvée. Mais Sarandji a été arrêté par la police française pour cette tentative de meurtre. Il a été placé en garde à vue, puis remis en liberté.

C’est à ce moment-là que Sarandji est rentré à Bangui. Il a quitté la France avant d’être épinglé par la justice française. Il est revenu se réfugier à Bangui.

Voilà l’homme qui préside aujourd’hui l’Assemblée nationale centrafricaine. Un ex-boucher français en fuite, accusé de tentative de meurtre sur son épouse. Certains disent même, avec un humour noir, que c’est parce qu’il a vu trop de sang dans son métier de boucher qu’il a tenté de tuer sa femme.

Et cet homme, avec ce passé criminel, avec sa nationalité française qu’il n’a jamais abandonnée, préside l’Assemblée nationale. Il dirige le MCU. Il fait voter des lois. Il représente le peuple centrafricain. Et personne ne dit rien. Personne ne le déclare apatride. Personne ne lui retire son immunité parlementaire.

Pourquoi ? Parce qu’il est fidèle à Touadéra. Parce qu’il obéit aux ordres du régime. Parce qu’il n’est pas un opposant. Alors on ferme les yeux sur sa double nationalité. On ferme les yeux sur son passé criminel.

Pendant ce temps, Anicet-Georges Dologuélé, qui a renoncé à la nationalité française pour se conformer à la Constitution de 2023, qui a fait exactement ce que Touadéra demandait publiquement, est déclaré apatride. Un ancien Premier ministre. Un député depuis dix ans. Un homme qui a tout donné pour son pays. Déclaré apatride.

La comparaison est accablante pour le régime. D’un côté, Sarandji : ex-boucher de Bordeaux, titulaire d’un passeport français qu’il n’a jamais rendu, accusé de tentative de meurtre sur son épouse, préside tranquillement l’Assemblée nationale sans être inquiété. De l’autre côté, Dologuélé : ancien Premier ministre, député en exercice, a renoncé à sa nationalité française pour respecter la Constitution, est déclaré apatride et persécuté par le régime.

Dologuélé a parfaitement raison de citer le cas de Sarandji. C’est le cas le plus grave, le plus scandaleux de tous les binationaux du régime. Sarandji cumule tout : double nationalité non abandonnée, passé criminel, fuite de la justice étrangère. Et pourtant, il est président de l’Assemblée nationale et bientôt peut-être vice-président de la République.

Mais Sarandji n’est pas le seul. Le cas de la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon, est également parlant. Elle aussi est française. Elle n’a pas renoncé à la nationalité française. Elle est totalement française. Donc, selon la loi de 1961, elle n’est plus centrafricaine. Et pourtant, elle est ministre des Affaires étrangères de la Centrafrique. Une Française représente la Centrafrique auprès des autres pays.

Et il y en a beaucoup d’autres. Au moins trois ou quatre conseillers à la présidence de la République sont français. Ils ont la nationalité française et ne l’ont jamais abandonnée. Ils sont toujours français. Mais ils conseillent le président centrafricain. Ils participent aux décisions les plus importantes du pays. Et personne ne les déclare apatrides.

Ce n’est pas seulement des Français. Il y a d’autres nationalités également. Des conseillers tchadiens, des ministres camerounais, des hauts fonctionnaires libanais. Le gouvernement centrafricain est rempli d’étrangers ou de binationaux qui n’ont jamais renoncé à leur autre nationalité.

Mais aucun d’entre eux n’est inquiété. Aucun ne reçoit de lettre du ministre de la Défense. Aucun ne se voit retirer son immunité parlementaire. Aucun n’est déclaré apatride. Pourquoi ? Parce qu’ils sont tous fidèles au régime.

Le seul qui est persécuté, c’est Dologuélé. Pourquoi ? Parce qu’il a osé renoncer à la nationalité française pour se conformer à la Constitution, et qu’il ose maintenant se présenter contre Touadéra aux élections.

Cette hypocrisie est insupportable. Cette application sélective de la loi est inacceptable. Ce deux poids deux mesures détruit la crédibilité de l’État de droit en Centrafrique.

Quand Dologuélé cite le cas de Sarandji, il ne fait que pointer une vérité que tout le monde connaît mais que personne n’ose dire publiquement. Sarandji est français. Il n’a jamais renoncé à sa nationalité française. Selon la loi que le régime applique contre Dologuélé, Sarandji n’est plus centrafricain. Il devrait être démis de ses fonctions. Il devrait faire une demande de réintégration dans la nationalité centrafricaine. Mais rien de tout cela ne se passe parce que Sarandji est protégé par Touadéra.

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