Scandale au ministère de la Communication : entre mensonges, gaspillage et incompétence.
Le scandale qui secoue actuellement le ministère de la Communication centrafricain laisse perplexe plus d’un citoyen. Entre démenti maladroit et explications bancales, l’affaire des travaux de rénovation du bâtiment ministériel fait grand bruit dans les rues de Bangui et dans les locaux de cette radio. Décortiquons ensemble cette histoire qui sent le roussi.
Bangui, 30 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Quand un communiqué sème la confusion.
Tout a commencé avec un article du journal en ligne Corbeau News, pointant du doigt des irrégularités dans le projet de réhabilitation du ministère. La réaction ne s’est pas fait attendre : un communiqué officiel est tombé, censé remettre les pendules à l’heure. Mais voilà, ce texte a eu l’effet inverse, jetant de l’huile sur le feu et soulevant encore plus de questions.
Gaspillage et incompétence: 350 millions : un chiffre qui fait jaser et tiquer.
Dans sa réponse, le ministère affirme que le coût total des travaux s’élève à 350 millions de FCFA. Exit donc les 765 millions évoqués initialement par Corbeau News. Mais cette précision, loin de calmer les esprits, a ouvert la boîte de Pandore.
D’abord, parlons-en de ces 350 millions. Pour de simples travaux de rénovation, ce montant fait bondir plus d’un expert du bâtiment. C’est tout simplement énorme ! On ne peut s’empêcher de se demander si les devis n’ont pas été grossièrement gonflés. Cette surfacturation évidente sent la combine à plein nez. On murmure dans les couloirs qu’une mafia bien organisée pourrait être derrière ce tour de passe-passe financier.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Si ce montant, aussi exorbitant soit-il, a bien été inscrit noir sur blanc dans le budget de l’État en 2023, une question brûle toutes les lèvres : où est passé cet argent ?
Des caisses vides et des explications qui ne tiennent pas la route: gaspillage et incompétence.
Le ministère tente de se justifier en évoquant des “tensions de trésorerie”. Selon eux, seuls 15 petits millions auraient été versés à l’entreprise en charge du chantier. Une goutte d’eau dans l’océan, bien loin des 30% prévus pour lancer les travaux. Cette explication peine à convaincre. Comment un budget approuvé et inscrit dans la loi de finances peut-il s’évaporer ainsi ? Les Centrafricains ne sont pas dupes.
Un nouveau budget, mais toujours pas de travaux: gaspillage et incompétence.
Comme si l’affaire n’était pas déjà assez trouble, voilà qu’on apprend que dans la loi des finances 2024, un nouveau budget de 50 millions de francs CFA a été alloué pour ces mêmes travaux. Mais à la grande surprise de tous, le chantier reste désespérément à l’arrêt. Pas l’ombre d’un ouvrier, pas le moindre coup de pioche. Cette situation ubuesque ne fait qu’ajouter à la suspicion générale. Que se passe-t-il donc dans les coulisses du ministère ?
Un ministère qui bafouille quand on lui demande des comptes.
Face à l’ampleur de la polémique, le ministère de la Communication se montre étonnamment peu communicatif. Plutôt que d’apporter des réponses claires, il se perd en explications alambiquées. La création d’une “Cellule de Communication du Ministre”, en plus du service déjà existant, ajoute à la confusion. On se demande si la main droite sait ce que fait la main gauche dans cette institution.
Réseaux sociaux : quand le ministère rate le coche.
Un coup d’œil à la page Facebook du ministère suffit pour comprendre que la communication n’est pas le fort de la maison. Entre publications sporadiques centrées sur le ministre et commentaires approximatifs, on est loin d’une utilisation efficace des outils numériques. Un comble pour un ministère censé être à la pointe en la matière.
Liberté de la presse : des menaces qui ne passent pas.
Plus inquiétant encore, le ministère n’hésite pas à montrer les dents face aux critiques. Dans son communiqué, il appelle ni plus ni moins à “rappeler à l’ordre” les journalistes qui oseraient poser trop de questions. Une attitude qui fait froid dans le dos et rappelle de sombres périodes que l’on croyait révolues.
Un grand ménage s’impose.
Cette histoire de gros sous qui s’évaporent comme par magie n’est que la partie émergée de l’iceberg. Elle pointe du doigt les dysfonctionnements criants d’une institution qui devrait pourtant être un modèle de transparence.
Pour que les Centrafricains puissent à nouveau faire confiance à leur ministère de la Communication, des changements radicaux s’imposent :
- Il faut tirer au clair l’affaire des 350 millions, ainsi que le nouveau budget de 50 millions. Où est parti cet argent ? Pourquoi les travaux n’ont-ils toujours pas repris ? Une enquête indépendante s’impose.
- Le ministère doit revoir de fond en comble sa gestion budgétaire. Fini les tours de passe-passe et les surfacturations !
- La communication du ministère doit entrer dans le 21e siècle. Formation, modernisation des outils, tout est à revoir.
- Plus que tout, le ministère doit apprendre à jouer cartes sur table avec les citoyens et les journalistes.
En attendant ces changements, les Centrafricains ont bien raison de réclamer des comptes. Dans un pays où chaque franc compte, voir s’envoler 350 millions sans explication, puis 50 millions supplémentaires sans le moindre résultat, est tout simplement inacceptable. Et quand on pense que ces montants sont déjà probablement gonflés… Il est grand temps que le ministère de la Communication apprenne à… communiquer, et surtout, à gérer l’argent public de manière honnête et transparente !
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