Scandale à l’Église Évangélique des Frères de Ngbénguéwé : Un Pasteur Accusé de Tentative de Meurtre et de Conduite Immorale Provoque une Crise Majeure
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
À Ngbénguéwé, le pasteur Beorofei Tonzan, soupçonné de complot meurtrier et de relations extraconjugales, est excommunié, provoquant tensions et divisions au sein de l’église.
En effet, depuis plusieurs semaines, à Bangui, un scandale sans précédent secoue l’Église Évangélique des Frères de Ngbénguéwé, dans le troisième arrondissement. Au cœur de cette affaire, le pasteur Beorofei Tonzan Bertin, ancien directeur de l’Institut Biblique de Bossangoa, est accusé de tentative de meurtre sur plusieurs membres du bureau exécutif de l’église, ainsi que d’avoir entretenu des relations extraconjugales avec trois femmes pendant des décennies. Ces révélations, portées à la connaissance du public par les trois maîtresses du pasteur, ont conduit à son excommunication et à la résiliation de son contrat, plongeant l’église dans une tension extrême. Cependant, une tentative controversée de réintégration par le Secrétaire Exécutif de l’Union des Églises Évangéliques des Frères (UEEF) attise les flammes d’un conflit qui remet en question l’intégrité morale et administrative de cette institution religieuse.

Une Transition Chaotique à l’église de Ngbénguéwé
L’histoire commence après le décès de l’ancien pasteur de l’église de Ngbénguéwé. Pendant deux ans, le diacre Toubaro a assuré la gestion intérimaire, une période décrite comme une transition similaire à celle d’un pays en crise. Afin de rétablir une direction stable, l’église a lancé un appel à candidatures pour recruter un pasteur titulaire. Le choix s’est porté sur Beorofei Tonzan Bertin, un cadre respecté, recruté par contrat en janvier 2013 pour diriger l’église.
Cependant, les pratiques de gestion de l’ancien pasteur, marquées par un contrôle arbitraire des finances, avaient laissé des traces. Pour éviter de répéter ces erreurs, l’église a créé un bureau exécutif composé de 46 membres, dirigé par le diacre Sylvain Ndoutingaï et promu par Ngaïhouron Ngaïgbinon Jean Louis. Ce bureau, chargé de superviser la gestion financière et administrative, a été officiellement agréé par les autorités centrafricaines en mai 2023. Mais cette structure, conçue pour garantir la transparence, est rapidement devenue une source de frustration pour le nouveau pasteur.
Des Accusations graves
Peu après son arrivée, Beorofei Tonzan Bertin s’est heurté aux contraintes imposées par le bureau exécutif, qui limitait son contrôle sur les finances. Selon des témoignages, il aurait alors organisé un plan criminel pour éliminer dix membres influents de ce bureau, dont Félix Allah Barem (secrétaire général), Alfred Mathurin Ndahatei (chef de cellule du personnel), et Jean Blaise Yarissem (président du comité des finances). Les accusations, portées par les maîtresses du Pasteur, dont mesdames Doa Sabine et Bissafi Gilberte, révèlent que le pasteur aurait transmis les noms de ces membres à un féticheur à Bagandou, avec des instructions précises pour financer et exécuter une opération visant à les « neutraliser ».
Les preuves incluent des messages SMS envoyés par Beorofei Tonzan Bertin les 7 et 8 octobre 2024, détaillant les noms des cibles et les démarches à suivre. Doa Sabine a également rapporté une instruction téléphonique du pasteur pour ajouter le nom du deuxième pasteur, Féimona Arthur Romuald, à la liste. Ces révélations ont été confirmées par des enregistrements et des dépositions remis au conseil de l’église.
Un Scandale Moral
Parallèlement à ces accusations criminelles, un scandale moral a éclaté. Beorofei Tonzan Bertin entretenait des relations extraconjugales avec trois femmes , dont Doa Sabine, Bissafi Gilberte. Ces relations, qui duraient respectivement 30, 20 et 10 ans, ont continué même pendant la maladie de son épouse légitime. Après le décès de cette dernière en septembre 2023, le pasteur a promis à chacune de ses maîtresses de l’épouser, créant une situation explosive.
Toutefois, au lieu de tenir ses promesses, Beorofei Tonzan Bertin s’est rendu à Paoua pour contracter un nouveau mariage, provoquant la colère de ses maîtresses. Sentant qu’elles avaient été trahies, Doa Sabine et Bissafi Gilberte ont dénoncé ses agissements, révélant non seulement ses relations adultères, mais aussi ses projets de meurtre. Ces révélations ont été faites indépendamment dans plusieurs églises, notamment celles des Castors et de Ngbénguéwé, renforçant leur crédibilité.
Une Réaction Ferme de l’Église
Devant ces accusations, le conseil de l’église a agi rapidement. Une procédure disciplinaire, conforme aux principes bibliques et aux statuts de l’église, a conduit à l’excommunication de Beorofei Tonzan Bertin le 24 décembre 2024. Le contrat du pasteur a été résilié, ses indemnités payées, et son bail de logement annulé. Le district de Bangui 1, composé de 36 pasteurs, a approuvé cette décision par 23 voix pour et 4 abstentions le 8 janvier 2025. Bissafi Gilberte a également porté plainte au Tribunal de Grande Instance de Bangui, où l’affaire est en cours.

Une Intervention Controversée
Malgré ces mesures, une tentative de réintégration du pasteur par le Secrétaire Exécutif de l’UEEF a ravivé les tensions. En avril 2025, ce dernier a annoncé une mission pour « rétablir la paix » à Ngbénguéwé, proposant de réexaminer la situation. Cette démarche, perçue comme un abus de pouvoir, a été dénoncée par le bureau exécutif comme une violation des statuts de l’UEEF et une tentative de légitimer un comportement criminel. Une lettre adressée au Directeur de Cabinet du Ministère de l’Administration du Territoire, datée du 11 avril 2025, critique vivement l’approche du Secrétaire Exécutif, accusé d’ignorer les preuves et de menacer la dissolution d’un organe statutaire.
Une Église en Crise
L’affaire a divisé la communauté de Ngbénguéwé, qui compte 153 diacres et diaconesses et environ 3 000 membres. Une lettre de contestation, initiée par Nganabeam Kette Bienvenu, cadre du ministère et ancien sous-préfet de Bozoum, et signée par neuf autres diacres et diaconesses, a qualifié le bureau exécutif d’« organe politique », remettant en cause son agrément. Cette accusation a été rejetée par le bureau, qui souligne que les contestataires ne représentent qu’une minorité non représentative.
Aujourd’hui, l’église de Ngbénguéwé est à un tournant. Les accusations de tentative de meurtre et d’immoralité contre Beorofei Tonzan Bertin, combinées à l’intervention controversée du Secrétaire Exécutif, ont ébranlé la confiance des fidèles. Alors que l’affaire judiciaire suit son cours, la communauté attend des réponses claires et une direction conforme à ses valeurs. Ce scandale, qui mêle crime, trahison et abus de pouvoir, restera dans les annales comme l’une des crises les plus troublantes de l’histoire religieuse centrafricaine….
Par Alain Nzilo….
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