Sam-Ouandja : deux commerçants de Ouanda-Djallé assassinés par des hommes armés non identifiés

Rédigé le 04 novembre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
Deux personnes ont été tuées ce dimanche 2 octobre dernier par des hommes armés non identifiés sur l’axe entre Sam-Ouandja et Ouanda-Djallé. Les victimes étaient des commerçants de Ouanda-Djallé très connu dans la ville.
Le dimanche 2 novembre dernier, aux environs de 6 heures du matin, Mahamat et Mathurin, tous deux commerçants, ont quitté Sam-Ouandja pour rentrer dans leur ville de Ouanda-Djallé. Après leur départ sur une moto, à quelques kilomètres seulement de Sam-Ouandja, ils sont tombés sur des hommes armés. Les assaillants ont immédiatement ouvert le feu sur eux, faisant tuer sur place l’un des motocyclistes, celui qui a conduit la moto et qui s’appelle Mathurin. Le passager, un grand commerçant de Ouanda-Djallé, lui, il a pu s’échapper en sautant de la moto. Les hommes armés l’ont poursuivi et ont tiré sur lui. Il a été atteint par balle et il est mort.
Or, avant que la deuxième moto soit prise à partie par les assaillants, ces derniers ont mis la main sur une première moto quelques minutes plutôt, sur laquelle il y’avait deux personnes. Les assaillants les ont kidnappé, ils les ont attaché les mains avant de leur poser des nombreuses questions. C’est justement après la première moto que la deuxième moto est arrivée, et les assaillants n’ont pas hésité d’ouvrir le feu sur elle sans se poser des questions cette fois. Et après avoir pourchasser l’un des passagers qui avait tenté de fuir dans la foret , Les assaillants l’ont tué finalement et ont pris sa carte d’électeur. Retournés auprès de ces deux premiers otages, Ils les ont montrée la carte d’électeur de la deuxième victimes et ont demandé s’ils connaissaient cette personne. Ils ont répondu oui. Après cela, les assaillants les ont libéré.
Les deux victimes sont des commerçants de Ouanda-Djallé. La deuxième victime, du nom de Mahamat, est un grand commerçant, tandis que la première victime s’appelle Mathurin, est aussi un commerçant. Tous les deux sont des commerçants d’Ouanda-Djallé.
Pendant ce temps, à Ouanda-Djallé, les gens attendaient l’arrivée de monsieur Mahamat et Mathurin qui ont quitté Sam-Ouandja tôt le matin à 6 heures. Comme le temps passait et qu’ils n’arrivaient toujours pas, ils se sont inquiétés. Normalement, avec 85 kilomètres de distance, ils auraient dû arriver à une certaine heure. Mais ils tardaient. Les gens d’Ouanda-Djallé ont pensé qu’ils avaient peut-être eu une panne de moto ou un problème technique.
Des jeunes ont décidé de quitter Ouanda-Djallé sur des motos pour aller à la rencontre de Mahamat et Mathurin. Pour les devancer. Pour voir ce qui se passait. Entre temps, à Sam-Ouandja, les autres personnes ont quitté pour aller chercher à savoir ce qui s’est passé, selon des informations qu’ils ont reçu.
Les jeunes venus de Ouanda-Djallé et de Sam-Ouandja sont parties dans la forêt ensemble pour chercher. Ils ont fouillé. Finalement, ils ont retrouvé le corps des deux commerçants. Ils avaient été abattu. Mahamat a été abattu de six balles dans le corps. Les jeunes venus de Sam-Ouandja et de Ouanda-Djallé ont ramené le corps dans la ville d’Ouanda-Djallé.
À Ouanda-Djallé, personne ne sait qui a commis ce crime. Les familles des victimes ne comprennent pas. Elles ne voient aucune raison pour ces assassinats. Pourquoi tuer ces deux commerçants ? Quel était le motif ?
Mais à Sam-Ouandja, c’est une autre histoire. Les habitants ont leur propre version, et ça concorde à la réalité. Ils accusent directement les rebelles Peuls de l’UPC qui sont cantonnés dans l’école primaire de Sam-Ouandja.
Selon les informations qui circulent à Sam-Ouandja, voici ce qui se serait passé avant l’attaque. Des commerçants et éleveurs peuls ont quitté le Tchad. Ils sont rentrés sur le territoire centrafricain pour venir vendre leur bétail. Ils sont arrivés à Sam-Ouandja avec leur bétail. Les soldats des Forces Armées Centrafricaines les ont taxés. Ils ont payé. Les gendarmes les ont taxés. Ils ont payé également. Les policiers les ont taxés. Ils ont payé.
Puis les rebelles cantonnés à l’école ont demandé également de payer. Ils ont fixé le montant à 400 000 francs CFA. Le chef peul a refusé. Il a dit qu’il avait déjà payé aux autorités, aux gendarmes, aux FACA. Qu’il n’avait plus d’argent pour payer aux rebelles. Il a proposé de donner 30 000 francs.
Les rebelles ont refusé. Ils ont dit qu’il fallait payer tous les 400 milles francs . Le chef peul a insisté. Il a dit qu’il n’avait pas l’argent. Qu’il avait déjà payé à l’État et aux autorités.
Alors les rebelles se sont fâchés. Il y a eu un échange verbal violent. Les rebelles lui ont dit : “Tu refuses de payer ? Tu vas retourner comment au Tchad ? Par le ciel ? Par la terre ? C’est à toi de choisir. Mais si vous refusez, vous allez rentrer comment ?”
Le chef peul n’a rien dit et la discussion s’est terminée en queue de poisson.
Quelques jours plus tard, le chauffeur du commerçant tchadien a décidé de rentrer. Il a pris quelques personnes avec lui sur sa moto et quitte Sam-Ouandja. Sur la route, le chauffeur du chef peul faisait partie de la première moto qui a été attaquée par les assaillants en premier.
Selon la version de Sam-Ouandja, les assaillants, qui sont aussi des Peuls de l’UPC, cherchaient le commerçant tchadien. Ils voulaient le tuer pour le punir d’avoir refusé de payer les 400 000 francs. Ainsi, ils ont vu que le patron ne faisait pas parti de l’équipage de la première moto. C’est pourquoi, ils ont vu la deuxième moto, croyait certainement que c’est le patron qui arrive. Et sans se douter, ils ont ouvert le feu sur la deuxième moto et tuer les passagers pour rien.
Le fait que les assaillants aient montré la carte d’identité au chauffeur du chef peul prouve, selon les habitants de Sam-Ouandja, que c’était une attaque ciblée. Que les assaillants cherchaient quelqu’un de précis. Qu’ils voulaient vérifier s’ils avaient tué la bonne personne.
À Sam-Ouandja, les habitants n’ont aucun doute. Ce sont les rebelles cantonnés dans l’école qui ont organisé ces assassinats. Pour venger le refus du chef peul de payer. Et pour envoyer un message à tous les autres commerçants : payez ou vous mourrez.
Mais ce sont des informations qui circulent dans la ville. Des informations qui circulent à Sam-Ouandja. Des accusations non vérifiées. À Ouanda-Djallé, pendant ce temps, les autorités n’ont toujours pas identifié les assaillants.
La ville d’Ouanda-Djallé est endeuillée. Le grand commerçant Mahamat et Mathurin étaient des personnes connues et respectées. Leurs familles pleurent. Et maintenant, l’inquiétude grandit. Les gens se demandent : est-ce qu’on peut encore circuler en sécurité sur cet axe ? Qui sera la prochaine victime ? Quand est-ce que les autorités vont réagir ?
Moise Banafio
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