Réforme des finances publiques : Le gouvernement décide finalement de miser sur la mendicité plutôt que sur la production intérieure

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
En Centrafrique, le gouvernement annonce une réforme des finances pour séduire les bailleurs étrangers avec des promesses de transparence, mais préfère tendre la main plutôt que relancer la production qui pourrait enrichir le pays. Derrière cette annonce, une question revient sans cesse : pourquoi un pays aussi riche en ressources : diamants, or, uranium, continue-t-il de tendre la main au lieu de se relever par lui-même ? La réponse est simple : la production, clé de tout développement, est laissée à l’abandon, pendant que le président Touadéra et son entourage s’enlisent dans des jeux de pouvoir et des promesses creuses.
La production, moteur oublié du développement
Partout dans le monde, les nations qui s’en sortent, que ça soit la Chine, les États-Unis, la France, la Grande Bretagne, Espagne, Cameroun, Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Bénin, misent sur une chose : produire. Que ce soit des récoltes, des biens ou des services, c’est ce qui fait tourner l’économie, remplit les poches des citoyens et renforce un pays. Prenons un exemple concret : construire une route grâce à une aide extérieure, c’est utile, les paysans peuvent transporter leurs produits au marché, les commerçants circulent, l’argent bouge. Mais si cette route ne sert qu’à faire rouler les 4×4 des ministres ou à acheminer des richesses vers des exploitants étrangers, à quoi bon ?
En Centrafrique, les terres fertiles, les mines pleines de trésors et une population prête à travailler ne manquent pas. Pourtant, au lieu de bâtir des usines, de relancer l’agriculture ou de transformer sur place les minerais, le gouvernement préfère quémander. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon la Banque mondiale, moins de 10 % du potentiel agricole est exploité, et les revenus des mines, souvent pillées par des groupes armés ou des mercenaires étrangers comme Wagner et Rwandais , ne reviennent presque jamais au peuple.
Des réformes pour impressionner, pas pour changer
Le dernier Conseil des ministres du 3 avril 2025 a vanté une réforme des finances publiques. On parle de transparence, de contrôle des dépenses, d’une meilleure image auprès des institutions comme l’IDA, qui prête aux pays pauvres. Sur le papier, ça sonne bien. Mais dans les faits, qui y croit encore ? Ces annonces ressemblent à un énième coup de communication pour rassurer les Occidentaux, ceux-là mêmes que Touadéra accuse un jour de colonialisme, avant de leur demander de l’aide le lendemain.
Ce double langage est la marque de fabrique de . Il dénonce la France et l’ingérence étrangère dans des discours enflammés, puis s’envole pour Moscou ou Kigali, où il signe des contrats qui laissent les richesses centrafricaines entre les mains d’autres. Pendant ce temps, ses proches : ministres, généraux, juges, bâtissent des villas et des immeubles à Bangui, pendant que les hôpitaux manquent de médicaments et que les écoles tombent en ruine.
Un président responsable, un peuple abandonné
Faustin-Archange Touadéra ne peut plus se cacher derrière des excuses. La Centrafrique ne manque pas de moyens, elle manque de volonté. Les diamants de Bria, l’or de Bambari, le bois de la Lobaye : tout cela pourrait faire vivre des millions de Centrafricains. Mais où va cet argent ? Pas dans les poches des citoyens, qui survivent avec moins d’un dollar par jour pour beaucoup, selon les estimations des Nations unies. Pas dans des projets qui créent des emplois ou des routes dignes de ce nom. Non, il finit dans les voyages coûteux du président, des milliards de francs CFA dépensés chaque mois, et dans les coffres de son clan.
Et quand on parle de crise, quelle crise au juste ? Celle que Touadéra brandit pour justifier son inaction ? Celle qui n’empêche pas les élites de vivre dans le luxe pendant que les Centrafricains ordinaires n’ont rien ? Ce n’est pas une crise, c’est une honte. Le gouvernement ose réclamer des fonds pour “booster” le pays, mais booster quoi ? Les comptes en banque de la mafia au pouvoir ?
Sortir du piège : produire, pas mendier
Le développement, ça ne tombe pas du ciel avec une enveloppe étrangère. Ça se construit en mettant les gens au travail, en exploitant intelligemment ce que la terre offre, en investissant dans des usines, des fermes, des écoles. La Centrafrique pourrait nourrir toute la région avec son agriculture, briller sur le marché mondial avec ses minerais transformés sur place. Mais pour ça, il faut un gouvernement qui pense au peuple, pas à ses villas.
Touadéra doit rendre des comptes. Ses paroles changeantes, ses alliances douteuses et sa gestion désastreuse ont assez duré. Le pays ne manque pas de richesses ni de talents. Ce qui lui manque, c’est un leader qui arrête de tendre la main et commence à retrousser ses manches. La vraie réforme, ce n’est pas une feuille de papier pour impressionner les bailleurs. C’est un virage clair : produire, employer, partager. Tout le reste n’est que du bruit….
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