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RCA: Mohamed DHAFFANE, écarté de l”Ex-coalition Séléka, pique une colére contre ses ex-compagnons

Corbeau News Centrafrique: 07-11-2014, 23h50.

Dhaffane et Nouredine ADAM

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

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Ex coalition Séléka

 

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 04/11/14

Relatif aux réunions organisées à Kaga Bandoro visant à perpétuer la division entre communautés en utilisant le chagrin et la souffrance des musulmans en vue de peser sur le forum de Bangui

L’ Ex-Coalition Séléka SIGNATAIRE de l’Accord de cessation des hostilités de Brazzaville a suivi de bout en bout les réunions de certaines de ses tendances tenues à Kaga Bandoro le 02 novembre 2014, et qui ont abouti à la mise en place de deux structures, politique et militaire, sans surprise en accord avec les velléités non seulement sécessionnistes mais aussi et surtout divisionnistes sur fond d’un tribalisme dangereux et écœurant.

L’ Ex-Coalition Séléka, en tant que mouvement patriote, solidement attachée aux principes républicains de l’unité, de l’indivisibilité et de la laïcité de notre pays, ne saura cautionner des comportements et méthodes consistant à déstabiliser indéfiniment la République et à maintenir le peuple dans la souffrance. Elle condamne et rejette en bloc les conclusions irraisonnables et irréalistes de ces assises. Elle demande au Gouvernement centrafricain et à la Communauté internationale d’en faire autant pour ne pas que la voix du désordre et de la partition porte sur celle de la réconciliation et de la paix, car la partition ne doit pas servir de monnaie politique. Le cas du Soudan du Sud doit demeurer une interpellation continuelle.

L’ Ex-Coalition Séléka précise qu’après la sombre période de cendres et de sang que le pays a connu, toute démarche qui s’inscrirait en dehors du cadre de l’Accord de cessation des hostilités de Brazzaville du 23 juillet 2014 n’est que ruine, péril et suicide pour le pays. Car la solution aux revendications légitimes qu’elles puissent paraître n’est plus militaire mais plutôt politique. Elle considère donc que la priorité des priorités est et demeure LA SECURITE. Ainsi, loin d’être la partition ou la réorganisation militaire des groupes armés, la solution de la crise est plutôt politique, économique et rien d’autres. C’est pourquoi :

Sur le plan sécuritaire :

La sécurité constitue la condition essentielle sans laquelle il ne saurait y avoir ni normalisation ni développement durable. De ce fait, trois urgences s’imposent à savoir le déploiement des Forces internationales sur toute l’étendue du Territoire national, le lancement du programme DDR et la poursuite de la RSS dans la refonte systématique des Forces de Défense et de Sécurité afin de les rendre plus représentatives des différentes communautés et régions de la République Centrafricaine. Puisque la RSS vise à restaurer la confiance, à permettre l’instauration d’un climat favorable à la reconstruction et au développement économique, elle aura ainsi pour vocation de répondre à l’éventail des besoins de sécurité de l’Etat et des populations civiles dans le respect de l’État de droit, de la démocratie et des droits de l’Homme, grâce à la promotion d’une gouvernance responsable, transparente et efficace.

Sur le plan politique :

Seul le forum national du dialogue inter-centrafricain sera l’occasion de donner des orientations à la nouvelle Constitution pour la prise en compte du recadrage consolidé et du rééquilibrage géopolitique du pouvoir et des intérêts communautaires et régionaux à l’image de certains pays africains comme le Burundi, le Sénégal, le Tchad ou le Cameroun etc. Ainsi seulement, nous aurons résolu les problèmes de partage du pouvoir que nous avons loupé en n’appliquant pas l’Accord de N’djamena du 10 janvier 2014 qui aurait pu nous éviter toutes les complications résultantes de la démission de Michel Djotodia.

Sur le plan économique :

Des programmes à la hauteur des urgences doivent être mis en place pour ces populations déplacées ou réfugiées afin de favoriser leur réinsertion dans la vie socio- économique. Le déploiement de la MINUSCA va engendrer des retombées socioéconomiques, d’où l’obligation d’aider les commerçants et opérateurs économiques nationaux à accéder à ce marché fructueux. Il est surtout question d’aider à la recherche de financements pour des projets et micro-projets dans des domaines très divers.

L’ Ex-Coalition Séléka, au regard de ce qui précède, pense qu’il importe aux différents acteurs de la crise de s’inscrire sans condition dans la logique de franche collaboration avec les Autorités de la Transition ainsi que la Communauté internationale pour créer des conditions favorables au retour, à la réinstallation et à l’aide aux déplacés et réfugiés meurtris dans un pays déstructuré par la sottise et l’immaturité politique de certains individus égoïstes, manipulateurs et experts en double langage pensant pouvoir tout le temps tromper tout le monde. Mais le peuple est fatigué, et la Communauté internationale devient de plus en plus très exigeante et ferme.

L’ Ex-Coalition Séléka note qu’il est inutile de s’en prendre à un gouvernement de transition dont la mission principale est de respecter une feuille de route validée par la Communauté internationale en vue d’organiser des élections crédibles ;  un tel gouvernement ne saurait répondre aux énormes attentes de la Nation au même titre qu’un gouvernement de développement sorti des urnes. Il appartiendra à ce dernier de traiter toutes les revendications jugées légitimes liées aux questions de développement intégré et équitable dont les jalons seront immanquablement posés lors du grand forum national de dialogue inter-centrafricain prévu en décembre 2014 ou janvier 2015.

L’ Ex-Coalition Séléka estime que les efforts des partisans de la paix et de l’unicité du pays doivent être soutenus sans ambiguïté tant par les Autorités de la Transition que par la Communauté internationale. Le danger serait de les ignorer pour traiter avec les irréductibles ennemis de la paix – qu’il faut d’ailleurs combattre ouvertement – qui n’ont rien compris dans la marche solidaire vers la réalisation du destin National commun aux antipodes de tout intérêt égoïste. Elle en appelle au patriotisme des compatriotes centrafricains ayant conquis militairement le pouvoir de l’Etat en mars 2013 et l’ayant perdu diplomatiquement le 20 janvier 2014, de comprendre que l’ancienne coalition a lamentablement échoué pour avoir été incapable de gérer la transition. A ce titre, elle est de très loin mal placée pour donner des leçons à qui que ce soit. Une vieille dame, pour exprimer sa colère devant cette immaturité, a dit : « vous avez pris le pouvoir par les armes, vos adversaires vous l’ont repris par leurs stylos (politiquement) ».

L’ Ex-Coalition Séléka, en définitive, continue sa réflexion et sa quête à trouver un endroit susceptible d’abriter un dialogue inter-Séléka afin d’amener les différentes tendances à conclure entre elles un accord crédible aux fins d’aplanir les divergences par le dialogue et rester attachées au processus politique en cours dans l’intérêt bien compris de la Nation et de la Sous-région.

L’ Ex-Coalition Séléka SIGNATAIRE de l’Accord de cessation des hostilités de Brazzaville tient à témoigner à l’endroit du Gouvernement centrafricain, du Médiateur international, du Président de la CEEAC et de toute la Communauté internationale toute sa gratitude pour tous les efforts immenses consentis afin de ramener la paix dans notre cher et beau pays.

Fait à Bangui, le 04 novembre 2014

Gal Mohamed-M. DHAFFANE,                     

2ème Vice Président, Chef de Délégation,     Ancien Ministre d’Etat

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