Bangui, République centrafricaine, mardi 22 septembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique). Lors de son meeting organisé le week-end dernier sur le terrain de la Mairie de Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham, l’ex-Président de la République, Président du parti KNK et candidat à la présidentielle du 27 décembre 2020, le général François Bozizé a dénoncé avec force le projet de révision de la loi électorale soumis par le gouvernement à l’Assemblée nationale depuis le 18 septembre 2020. Un propos qu’il a réitéré dans une interview accordée exclusivement à la rédaction du CNC depuis la ville de Bossangoa, au nord-ouest du pays.
À la demande du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, l’Assemblée nationale a été convoquée en session extraordinaire ce vendredi 18 septembre 2020 . Durant six jours, les députés centrafricains vont devoir statuer sur le projet de la modification de certaines dispositions du code électoral, conformément à la demande faite par l’autorité nationale des élections (ÂNE) qui sollicite au gouvernement un délai supplémentaire de 12 jours pour pouvoir afficher les listes électorales. Une démarche très critiquée par l’ex-Président de la République, Président du KNK et candidat à la présidentielle François Bozizé.
Dans une interview exclusive accordée à la rédaction du CNC, le Président du KNK s’inquiète du délai et de la méthode expéditive employés par le gouvernement. D’après lui, la modification de cette loi électorale a des conséquences sans doute sur la Constitution du pays.
« Ça vaut-il la peine de modifier une loi qui est à sa toute première application ? Pourquoi cette précipitation ? Il y a quelque chose de caché. C’est la raison pour laquelle il faut dénoncer cela dès maintenant, et ce n’est pas une bonne manière de pouvoir préparer les élections dans de bonnes conditions et dans la transparence », s’alarme le Président du KNK qui estime par ailleurs que cette Manoeuvre de la modification de la loi électorale soumise par le gouvernement au parlement viserait à empêcher sa candidature à la présidentielle.
« Il n’y a pas à se cacher. Toutes les manœuvres qui sont entreprises depuis mon arrivée, soit dans la loi accordant des avantages et de statut particulier aux anciens chefs de l’État, ils ont mis une disposition bizarre qui dit que : les anciens chefs de l’État , s’ils peuvent bénéficier de ces avantages, ils doivent renoncer à la politique. C’est contraire à la Constitution. C’est de la méchanceté » regrette le leader du KNK.
Concernant l’éventuelle invalidation de sa candidature à la présidentielle qui semble déranger le pouvoir en place, l’ex-chef d’État se dit serein.
« Je suis serein, Je suis citoyen de ce pays. Je remplis toutes les conditions pour être candidat. Pourquoi m’inquiéter ? Il y a sûrement le problème de ma popularité qui gêne énormément certains candidats, particulièrement les candidats du MCU. Voilà pourquoi ils manœuvrent sous différentes formes pour disant préparer les fraudes massives qu’ils comptent organiser », déclare-t-il.
Au sujet de la paix et la réconciliation à Bossangoa, sa ville d’origine, l’ancien Président François Bozizé annonce que la ville est déjà relativement calme. Petit à petit, les choses vont s’arranger.
Par Cyrille Jefferson Yapendé
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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