Bangui, République centrafricaine, 10 juin 2021, 03:37:59 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le Pasteur Nicolas GUERKOYAME GBANGOU, de l’église ELIM, a présenté aux professionnels des médias, ce mercredi 9 juin 2021 à Bangui, le dramatique évènement qui est survenu le samedi dernier à 25km de Alindao où les hommes en armes ont incendié 7 véhicules dont 6 de l’église ELIM. Lors de cet échange, l’homme de Dieu a condamné cet acte crapuleux.
Le convoi de la forte délégation de l’église Elim, conduite par le Révérend pasteur Nicolas Guerekoyamé Gbangou, était tombé dans le filet des hommes en armes, identifiés comme des éléments de l’UPC qui les ont tout dépouillés, et leurs biens ont été emportés avant d’incendier leurs véhicules.
D’entrée de jeu, l’homme de Dieu a profité de cette occasion pour remercier son père, le Dieu fidèle qui, dans sa souveraineté, a pris soin d’eux en évitant la fatalité. En prêchant l’évangile, l’apôtre est revenu dans un passage biblique qui dit « Que donnerait un homme en échange de sa vie », parce que selon lui, l’effectif des conférenciers jusqu’à Bambari avoisinait 300 personnes issues des églises ELIM des plus grandes régions de la République centrafricaine dont entre autres, Bambari, Bria, Bouar et Berberati.
A cet effet, le prédicateur d’évangile profite de cette occasion pour lancer des appels aux acteurs de la vie politique, aux civils et à ceux qui sont en charge de la gestion de la sécurité dans leur pays.
A la classe politique centrafricaine, « elle devra d’avantage se mobiliser et faire preuve d’une volonté politique affichée, en vue d’apporter une solution globale et durable à la crise centrafricaine qui n’a fait que perdurer ». Et aux forces de défense et sécurité intérieure, elles devraient d’avantage « s’atteler à la défense du territoire national, mais, surtout, à la protection des populations. Et elles devraient surtout travailler dans l’esprit leur serment et appliquer l’éthique en adoptant un changement de paradigme de comportement qui les éloignerait des tracasseries causées aux usages de la route à travers les pratiques de formalités qui s’assimilent à des rackets et qui fragilisent la confiance entre la population, son armée, la gendarmerie et la police », a-t-il dénoncé.
Ce n’est pas tout ! Aux autorités administratives établies, elles devraient, « observer les dispositions de la Constitution garantissant la liberté des citoyens et la protection des populations civiles où qu’elles se trouvent. Elles devraient en outre, rechercher des solutions durables pour le retour définitif de la paix sur toute l’étendue du territoire centrafricain à travers un dialogue constructif avec tous les fils et filles du pays », a rappelé le révérend pasteur.
« Aux confessions religieuses »
Les religieux ne sont pas épargnés dans ce message. Le membre fondateur de la plateforme des confessions religieuses de Centrafrique a précisé, qu’ils ont la responsabilité de relier les uns et les autres quelque soit leur divergence. De ce fait, « il devrait avoir une nette séparation entre le pouvoir politique et la religion. Les confessions religieuses sont appelées à professer la paix, et par conséquent, elles devraient rester un instrument et un cadre de paix et refuser toutes formes d’instrumentalisation à des fins inavoués pouvant compromettre la stabilité du pays », a-t-il dit sans passer par le dos de la cuillère.
Aux groupes armés, il leur précise de cesser de faire des populations civiles des victimes innocentes, et avoir un cœur humain, puisque chacun rendra compte selon ses propres termes, à Dieu un jour, de tous ses actes sur terre. Ils devront par ailleurs, comprendre qu’en allumant ce cycle de crises et de souffrances, il pourrait être exclu, que les victimes d’aujourd’hui pourraient être les bourreaux de demain, a-t-il conclu.
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