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RCA: communiqué du PRP sur la célébration du 1er décembre, jour de proclamation de la République Centrafricaine.

Parti panafricain

Un Dieu-Un But-Une Destinée

 

Communiqué du PRP sur la célébration du 1er décembre, jour de proclamation de la République Centrafricaine.

Centrafricaines,

Centrafricains,

Chers compatriotes,

Ce 1er Décembre 2014 marque le 56ème anniversaire de la fondation de la République Centrafricaine par le défunt président-fondateur Barthélémy Boganda. Près de 60 ans après cette fondation étatique sous le régime de la République, force est de constater que cette construction est un échec cuisant qui ne peut en aucun donner le sourire, la joie, ou la gaieté au peuple centrafricain.

Les fonctionnaires ne perçoivent ni convenablement, ni régulièrement leur paie et enregistrent des arriérés de salaire astronomiques, les paysans dans le désarroi ne peuvent plus cultiver leurs champs sans se faire agresser pour ceux qui ont encore la chance de disposer de réserves de semences et de matériels rudimentaires, les femmes chevilles ouvrières du commerce et de la transformation agro-alimentaire sont démunies face à l’assèchement des sources de financement, les élèves et étudiants sont englués dans les perturbations systémiques du calendrier scolaire et universitaire, les jeunes gens se sont installés quasi-définitivement dans une endémie de chômage qui leurs ouvre que la porte du banditisme et de la prostitution, les forces de sécurité et de défense sont humiliés par leur mis à l’écart et leur traitement indigne et la communauté internationale perd tout espoir face au marasme centrafricain.

Non vraiment, chers compatriotes, en ce 56ème anniversaire de la République centrafricaine, il n’y a pas de quoi pavoiser car il n’y a malheureusement rien à fêter, ni rien à célébrer, mais seulement du sang et des larmes.

Nous aurions voulu avoir tort, mais force est de constater que le régime de la « république » est une impasse voire un danger mortel pour la Centrafrique. Faudra-t-il attendra la dissolution complète de notre pays pour enfin commencer à réfléchir très sérieusement sur ce modèle politique qui est intrinsèquement incompatible à notre habitus, à nos coutumes, à notre culture, à notre Histoire ?

Par la force des choses nous ne fêteront pas le 56ème anniversaire de la République centrafricaine, mais faisons en sorte de ne pas avoir à espérer à fêter le 57ème anniversaire qui ne sera pas plus heureux que celui-là.

En tant qu’hommes et femmes politiques, il nous appartient d’apporter des impulsions à la vie politique et de soutenir ces dernières par des initiatives audacieuses pour le bien commun. Cette audace intellectuelle, culturelle, technique, économique ne pourra jamais fleurir en Centrafrique sous le parapluie de la République. Ce n’est pas le Président du PRP Tahéruka Shabazz qui l’affirme, mais les 56 dernières années de notre cher pays sous l’égide de ce régime politique qui plaident pour cette conclusion irréfutable.

Ce pays a connu et connait encore aujourd’hui un réservoir quasi inépuisable d’hommes et de femmes travailleurs, vaillants, intelligents et patriotes, mais jamais cette richesse humaine n’a permis à la République centrafricaine de décoller dans un quelconque domaine que ce soit. Bien au contraire, nous nous enfonçons méthodiquement dans le pire qui soit année après année. Battant par là les plus tristes et sordides records de criminalité, d’atrocité, de misère et de barbarie que l’Afrique n’ait jamais enregistrée. Cela suffit !

C’est qu’il faut croire que ce régime politique incite au gouvernement des médiocres et à la passivité du peuple face à cette médiocrité. L’échec de la Transition est un bel exemple de ce que les lourdeurs de ce régime politique peuvent provoquer chez nous gouvernants. En effet, nous avons entendu le discours de Mme Catherine Samba-Panza, Présidente de la Transition, dont la faiblesse est patente en matière d’autorité. C’est que mécaniquement, cet appareillage de la République, dont elle reconnait elle-même qu’elle ne peut pas fêter les 56 ans avec le faste qui convient, ne conduit qu’au chaos, qu’à la désolation, qu’aux désillusions.

S’il est vrai que Barthélémy Boganda était un visionnaire, il faut reconnaitre que comme les grands hommes de sont époques il fut un temps accessoirement épris de certaines « fausses valeurs » ou « contre-valeurs » diffusées par « République » coloniale française, ce qui l’a conduit a pêché politiquement en proposant à la Centrafrique ce régime politique (la République) qui est carrément un « cadeau empoisonné » de Jacques Foccart, le Monsieur Afrique du Général De Gaulle, qui sont pour nous autres patriotes centrafricains et panafricains des fossoyeurs de la liberté et des droits inaliénables des populations africaines.

Aussi puisse ce 56ème anniversaire faire date comme le premier jour de la remise en cause totale de cette « République » qui n’a jamais apporté la paix, le bonheur, la prospérité et la stabilité à nos compatriotes. En tant que Président du PRP, je suis bien conscient que cette réflexion va à contre-courant de ce que la classe politique centrafricaine dans sa globalité pense, et même de ce pourrait penser la majorité des Centrafricains. Mais il faut que quelqu’un ait le courage d’identifier et de mettre le doigt sur le mal profond qui frappe notre pays en dehors des questions d’incompétences. Nous devons nous demander comment se fait-il que ce régime politique qu’est la république permet aux plus nuls d’entre nous de nous diriger ? Comment se fait-il que se soit toujours ce même profil qui soit promu ? Pourquoi n’existe-t-il pas de filtre pour empêcher cela ?

Demain nous irons au « Dialogue National », et si cette question n’est pas mis sur la table, il est à parier que nous nous retrouverons dans un an encore plus démunis qu’aujourd’hui pour « fêter » un anniversaire qui nous rappellera inlassablement comme nous sommes miséreux face au reste du monde qui progresse. Il est temps de se doter d’Institutions solides, plus en conformité avec notre éthos, capables d’empêcher des « aventuriers » et autres dictateurs analphabètes et sanguinaires d’accéder, par les armes pou non, à des postes de responsabilités dans l’appareil d’Etat.

Aussi pas plus que les autres années je ne fêterai la « République », en revanche avec l’aide de Dieu et de tous les Centrafricains de tout horizon, de toute condition, de toute confession, de toute corporation, je travaillerai à améliorer l’écosystème politique, économique, culturel et social de la Centrafrique.

Que Dieu bénisse l’Afrique, qu’Il bénisse la Centrafrique.

Le: 1er Décembre 2014

Taheruka Shabazz,

Président du Parti du Renouveau Panafricain

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