mardi, novembre 19, 2024
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que sait-on de la présence militaire russe dans le pays?

 

Les mercenaires russes à Koundili, dans l'Ouham-Pendé, le 25 mai 2019 lors de la visite officielle d'une délégation venue de Bangui après la tuerie de Paoua par le mouvement 3R. Photo CNC / Florence Maïguélé.
Les mercenaires russes à Koundili, dans l’Ouham-Pendé, le 25 mai 2019 lors de la visite officielle d’une délégation venue de Bangui après la tuerie de Paoua par le mouvement 3R. Photo CNC / Florence Maïguélé.

Centrafrique: que sait-on de la présence militaire russe dans le pays?

 

Bangui ( République centrafricaine ) – Cela fait trois jours que des sources concordantes témoignent de l’arrivée de renforts en provenance de Russie à l’aéroport de Bangui, la capitale centrafricaine : des avions avec à bord des hommes et du matériel. Samedi 19 décembre, en plein meeting, le président Touadéra s’est félicité de ce soutien, sans donner plus de précisions. Mais ce lundi, un haut diplomate russe a démenti avoir envoyé des « troupes », conformément aux exigences de l’ONU, et ce qui semé le trouble. C’est aussi ce qui a poussé ce matin le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange Maxime Kazagui, à vouloir clarifier la situation.

« Notre pays dans sa souveraineté a écrit officiellement à des gouvernements pour demander leur assistance. Non pas pour avoir des armes, non pas pour se battre, mais pour sécuriser le processus. Et ces pays, y compris la Fédération de Russie, la république du Rwanda et bien d’autres peut-être encore, ont répondu positivement. Je sais que mon pays a respecté toutes les formules nécessaires. J’ai entendu hier une déclaration des autorités françaises qui insistaient sur la nécessité de tout faire pour aller aux élections pour ne pas que le fait de ne pas y aller ouvre la voie à toutes les aventures. Je pense que notre pays fait ce qu’il faut », a estimé Ange Maxime Kazagui.

Embargo partiel de l’ONU

Alors comment expliquer ces déclarations parfois contradictoires ? Il faut rappeler que la question est sensible. La Centrafrique est toujours sous embargo partiel. La résolution de l’ONU prévoit que le comité des sanctions doit être saisi avant l’envoi de renforts militaires. Ce qui, selon nos informations, n’aurait pas été fait en amont cette fois et aurait pu expliquer le démenti russe.

Mais hier soir, dans une interview à la télévision sénégalaise, le patron de la Minusca, Mankeur Ndaiaye, a confirmé qu’il en avait bel et bien été informé. « C’est vrai, je viens d’une rencontre avec l’ambassadeur de Russie qui a confirmé effectivement que c’est à la suite d’une demande exprimée par le gouvernement centrafricain, que la Russie a déployé des moyens pour appuyer les forces armées centrafricaines, et le Rwanda également a fait de même avec des centaines d’éléments qui sont en train d’arriver », a-t-il déclaré.

Ce qui s’est passé, selon nos informations, c’est qu’en fait la Russie a cherché entre temps à régulariser la situation et que des démarches ont été entreprises lundi auprès de l’ONU. La demande fait état de l’envoi d’instructeurs militaires. La Russie est régulièrement accusée d’envoyer des forces paramilitaires, sous couvert de cette dénomination, ce que Moscou a toujours démenti. Les autorités centrafricaines s’étonnent que les médias se focalisent systématiquement sur l’assistance de la Russie.

Avec AFP

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