En Centrafrique, la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, a pris la parole pour présenter le bilan de ses 100 jours de pouvoir. Son élection, le 20 janvier, avait soulevé un vent d’espoir, mais depuis l’insécurité règne toujours en certains coins du pays et la vie est toujours très difficile.
Dans son discours, ce mardi matin, la présidente centrafricaine n’a pas esquivé les critiques. Elle en a même quasiment pris acte en les recensant : des critiques sur la constitution de son gouvernement, sur la constitution de son cabinet, sur la situation sécuritaire, le risque de partition du pays et la non-reprise des activités économiques. Catherine Samba-Panza n’a pas cherché à répondre aux différents reproches, elle a simplement indiqué que « sur l’ensemble de ces critiques, des réponses appropriées seront apportées ».
Deux annonces tout de même à noter dans son discours. La présidente de transition a indiqué qu’il était « tout à la fois urgent et impératif » de procéder à une refonte du cabinet présidentiel. Elle a également indiqué que « le gouvernement serait réaménagé pour être plus inclusif et plus représentatif ».
L’aide internationale en attente
Catherine Samba-Panza a tenu, dans ce discours, à condamner « avec force » les attaques qui ont eu lieu dans le Nord-Ouest, notamment contre l’hôpital de Médecins sans Frontières, à Boguila. Elle a qualifié ces attaques d’« actes insensés de ceux qui refusent d’œuvrer pour la paix ».
La présidente de transition a enfin expliqué que les discussions avec les bailleurs avançaient. Le conseil d’administration du FMI se penchera le 14 mai prochain sur une facilité de crédit rapide d’un montant de 10 milliards de francs CFA, des financements de l’Union européenne, de la Banque africaine de développement, de la France et de la Banque mondiale sont également attendus.