Memecoin, c’est comme le jeu de cartes Gbengba à tè : neuf fois sur dix, on perd »,   dixit Martin Ziguélé

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Memecoin, c’est comme le jeu de cartes Gbengba à tè : neuf fois sur dix, on perd »,   dixit Martin Ziguélé

 

Memecoin, c’est comme le jeu de cartes Gbengba à tè : neuf fois sur dix, on perd », dixit Martin Ziguélé
Martin Ziguelé, Président du parti MLPC, membre de la commission finances à l’assemblée nationale centrafricaine

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le lancement du Memecoin  par le président Faustin Archange Touadéra continue de réagir plus d’un en République centrafricaine. Présentée comme une innovation financière destinée à moderniser l’économie, cette cryptomonnaie divise profondément l’opinion publique. Lors d’une récente intervention sur la radio Guira FM des nations-unies, Martin Ziguélé a exprimé son scepticisme, comparant ce projet au jeu de cartes Gbengba à tè, où les joueurs perdent presque toujours. Pendant ce temps, sur les réseaux sociaux, de nombreux citoyens dénoncent une initiative mal préparée, critiquent les choix économiques du gouvernement et s’interrogent sur les véritables bénéficiaires de cette monnaie virtuelle.

 

Une initiative qui peine à convaincre

 

Faustin Archange Touadéra a défendu le Memecoin comme un levier de développement, affirmant que la cryptomonnaie pourrait attirer des investissements et renforcer l’indépendance économique du pays. Selon ses partisans, elle permettrait à la République centrafricaine de contourner certaines contraintes du système monétaire traditionnel et d’accélérer la digitalisation des échanges financiers.

 

Cependant, dès son annonce, cette initiative a été perçue avec méfiance. Martin Ziguélé a rappelé un principe fondamental de l’économie : « Une monnaie ne crée pas l’économie, c’est l’économie qui lui donne sa valeur ». Selon lui, une devise, qu’elle soit physique ou numérique, ne peut être viable que si elle repose sur une économie réelle et productive.

 

Des inquiétudes sur les réseaux sociaux

 

Sur les plateformes en ligne, de nombreux Centrafricains expriment leur scepticisme face au projet. Certains estiment que le gouvernement cherche à masquer les difficultés économiques du pays en misant sur une solution spéculative sans véritable fondement.

 

Plusieurs internautes se demandent qui contrôle réellement le Memecoin et quels intérêts il sert. Des commentaires accusent le président Touadéra de s’appuyer sur des partenaires dont les intentions ne sont pas claires. D’autres dénoncent un manque de transparence dans la gestion du projet et redoutent que cette cryptomonnaie ne bénéficie qu’à une poignée de privilégiés du régime.

 

Un projet risqué dans un contexte fragile

 

L’un des principaux reproches adressés au Memecoin par l’ancien premier ministre Martin Ziguelé concerne son caractère hautement spéculatif. Contrairement aux monnaies classiques, qui reposent sur des réserves et des régulations strictes, les cryptomonnaies sont soumises à d’importantes fluctuations de valeur. Sans une infrastructure solide pour l’accompagner, ce type d’actif peut entraîner des pertes importantes pour ceux qui y investissent sans connaissance approfondie du marché.

 

L’exemple de la cryptomonnaie nationale lancée par le Salvador, le Bitcoin légal, montre bien les défis liés à une telle initiative. Malgré le soutien du gouvernement salvadorien, le projet a rencontré de nombreuses difficultés, notamment une forte volatilité et un usage limité par la population.

 

En République centrafricaine, où l’accès à Internet et aux outils numériques est encore limité, beaucoup s’interrogent sur la faisabilité du projet. Si les citoyens ne peuvent pas utiliser facilement cette monnaie, son adoption risque d’être marginale et son impact économique quasi nul.

 

Une question de priorité économique

 

Pour plusieurs analystes, la priorité du gouvernement devrait être le développement des infrastructures, le soutien à l’agriculture et à l’industrie locale, ainsi que la stabilisation de l’environnement économique. Miser sur une cryptomonnaie sans base économique solide reviendrait à mettre la charrue avant les bœufs.

 

Martin Ziguélé insiste sur la nécessité de renforcer les secteurs productifs du pays avant de chercher à innover dans le domaine monétaire. Son parallèle avec le jeu de cartes Gbengba à tè démontre bien les risques que comporte une telle initiative : sans préparation et sans garanties, la probabilité d’échec est très élevée.

 

Une fracture dans l’opinion publique

 

Le débat autour du Memecoin met en lumière les profondes divergences entre le gouvernement et une partie de la population sur la gestion économique du pays. Alors que les autorités présentent cette monnaie comme une avancée, une grande partie des citoyens et des économistes y voient un pari risqué, voire une tentative de diversion face aux difficultés actuelles.

 

L’avenir du Memecoin reste incertain. Son succès dépendra de sa capacité à s’intégrer dans l’économie nationale et à répondre aux attentes des Centrafricains. En attendant, le projet continue d’alimenter la controverse et de soulever de nombreuses questions sur la vision économique du président Touadéra dit Baba Kongoboro.

 

Alain Nzilo

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