Martin Ziguélé tire la sonnette d’alarme : la Centrafrique croule sous une dette colossale

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Martin Ziguélé tire la sonnette d’alarme : la Centrafrique croule sous une dette colossale, sa production s’effondre, et l’argent des citoyens s’évapore. Le gouvernement fanfaronne, mais les chiffres crient la vérité : le pays sombre, pillé par l’inaction et l’opacité.
Martin Ziguélé n’a plus de patience pour les sottises du gouvernement. Face à un budget 2025 de 345 milliards de francs CFA, gonflé comme une baudruche par une dette écrasante, il dresse un constat qui cogne dur : la Centrafrique est un vaisseau à la dérive, et l’argent des Centrafricains part en fumée.
“La production, c’est ça qui fait vivre un pays, pas les chiffres sur un papier”, gronde-t-il, pointant une économie qui s’étiole sous les yeux d’un pouvoir engourdi.
Jadis, les champs donnaient du coton par brassées – quarante mille tonnes par an – et le café s’écoulait à flots, trente mille tonnes exportées sans sourciller. Aujourd’hui ? Le coton végète à 1200 tonnes, le café a disparu des quais, et les usines, quand elles existent, toussent comme des vieilles carrioles. “On ne produit plus rien”, déplore Ziguélé, la voix lestée d’une colère froide. Les filières agricoles, ces artères qui irriguaient le pays, ont été laissées à l’abandon, desséchées par l’incurie d’un gouvernement qui préfère empiler les emprunts plutôt que labourer la terre.
Et la dette, parlons-en. Elle bouffe la moitié du budget, un ogre insatiable qui dévore les maigres ressources sans rien rendre en retour. Sur les 124 milliards promis pour les investissements, seuls 8 milliards viennent des poches nationales – une misère, un crachat dans l’océan. Le reste ? Des prêts, des dons, des cordes étrangères qui maintiennent le pays à flot comme un noyé qu’on refuse de laisser couler.
“L’État n’a plus un radis pour bâtir l’avenir”, assène Ziguélé. Routes défoncées, écoles en ruines, hôpitaux fantômes : tout ça, c’est l’étranger qui le bricole, pendant que l’argent des Centrafricains s’égare dans les méandres d’une gestion opaque.
Où va cet argent, alors ? Pas dans les champs, pas dans les ateliers, pas dans les poches des paysans ou des ouvriers. “C’est pas la Sainte Vierge qui va nous sortir de là”, ironise-t-il, cinglant un pouvoir qui mise sur des miracles plutôt que sur le labeur. Les 2,7 % de croissance vantés par le gouvernement ? Une plaisanterie, un écran de fumée pour masquer le vide. Les entreprises plient sous les prix délirants des hydrocarbures, les artisans jettent leurs outils, et les banques, à sec, regardent ailleurs. Pendant ce temps, les puissants s’enlisent dans des promesses creuses – un PND à 7000 milliards, un conte pour endormir les gogos.
Ziguélé, lui, ne dort pas. Il voit un pays saigné à blanc, une richesse envolée, un peuple floué.
“C’est le travail qui fait la croissance, pas la dette”, martèle-t-il, comme un forgeron tape sur l’enclume. Mais l’enclume reste muette, et l’argent des Centrafricains, lui, s’évanouit dans les poches d’un système qui a oublié pourquoi il existe. Un scandale, une gabegie, une honte.
Alain Nzilo
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