Lutte contre la violence basée sur le genre à Boali : une initiative de l’ONG FAEDD
Dans la paisible ville de Boali, localité situé à 95 kilomètres de Bangui, une réalité plus sombre émerge, celle de la violence basée sur le genre (VBG), un problème de plus en plus alarmant. L’ONG Femmes actives et entreprenantes pour le développement durable (FAEDD) est en première ligne pour contrer cette tendance inquiétante en initiant un atelier de sensibilisation de trois jours. Cette initiative vise non seulement à éduquer mais aussi à engager la communauté locale dans une lutte inébranlable contre la violence basée sur le genre.
La montée des VBG à Boali n’est plus un secret pour personne. Gisèle Mbita, la coordinatrice de la FAEDD, partage un constat troublant :
« Lors de notre dernière visite, des histoires de violence nous ont été partagées, dévoilant une réalité souvent cachée ou minimisée par la communauté. Nous sommes là pour éclairer les femmes sur leurs droits et les moyens de se défendre ». Cette déclaration a eu un impact significatif lors de l’atelier, soulignant l’urgence de la situation.
Se référant à la législation centrafricaine sur les peines applicables aux auteurs de VBG, Gisèle Mbita souligne la nécessité d’adopter des mesures similaires à Boali. Elle explique :
« Des peines allant jusqu’à trois ans de prison et des amendes importantes sont prévues. Ces dispositions légales servent de modèle pour protéger efficacement nos femmes et nos filles ».
Les témoignages des participants à l’atelier résonnent comme un appel à l’action. Omega Mokongoma, un participant, exprime son engagement :
« Nous devons mettre fin à cette violence. Frapper une femme, un enfant, c’est inacceptable. Je m’engage à promouvoir le respect et la protection au sein de ma communauté ».
Gizazé, le chef du quartier Bowling 1, partage cette ambition de changement :
« Je vais sensibiliser mes électeurs à la gravité des VBG et à l’importance de protéger nos femmes et nos enfants. Tout le monde doit comprendre que ces actes ne resteront pas impunis ».
L’initiative de l’ONG FAEDD aboutit à la création d’un comité de suivi, une avancée significative dans la lutte contre les VBG à Boali.
« Ce comité jouera un rôle essentiel dans le suivi et le signalement de tous les cas de violence, en assurant une réponse rapide et efficace », a déclaré un membre de la FAEDD.
La mobilisation contre les VBG à Boali va au-delà des simples ateliers. Elle reflète une prise de conscience collective d’une menace qui mine la cohésion et le bien-être de la communauté. Tous les habitants de Boali sont invités à se joindre à cette cause, armés de connaissances, de solidarité et d’un engagement indéfectible.
Notons que l’atelier de la FAEDD à Boali n’est pas seulement un événement éducatif ; Elle marque le début d’une révolution sociale. Une révolution où chaque individu, homme, femme, jeune ou vieux, participe activement à la protection et au respect de l’autre. Boali donne l’exemple de la résilience et de l’espoir, prouvant qu’ensemble, une communauté peut surmonter les obstacles et œuvrer pour un avenir sans violence. La lutte contre la violence basée sur le genre ne s’arrête pas là ; Elle ne fait que commencer, soutenue par les voix de ceux qui refusent de se taire.
Cette bataille, bien que difficile, est nécessaire pour assurer la sécurité et la dignité de tous les habitants de Boali. Cela nécessite un engagement à tous les niveaux de la société, une compréhension profonde des enjeux et des défis, et une volonté inébranlable de voir un jour ces violences appartenir au passé. Le chemin est long, mais la détermination des habitants de Boali et de l’ONG FAEDD promet de transformer cette vision en une réalité tangible.
Par Ghislain Ngara
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