Les conseillers économiques s’opposent aux réformes “dictées” par les partenaires financiers
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Les membres du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) ont vivement contesté les réformes du secteur public imposées par les institutions financières internationales lors de leur session à Bangui. Ces réformes, selon eux, provoquent l’effondrement des sociétés d’État plutôt que leur redressement.
Les discussions sur les réformes économiques en Centrafrique dévoile un dialogue de sourds entre les autorités nationales et les partenaires financiers internationaux. Lors de la session du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) à Bangui, les critiques formulées contre les institutions financières internationales masquent l’absence de propositions concrètes.
“On tue les sociétés d’État”, affirme Pardissia Mbemade de la Chambre d’agriculture, citant la SODECA comme exemple. Une déclaration qui ignore une réalité : la SODECA n’a jamais été privatisée et continue de fonctionner comme société d’État, accumulant déficits et dysfonctionnements.
Le gel récent du programme du FMI, suite au refus des autorités d’ajuster les prix des carburants, explique ce dialogue impossible. Au lieu de négocier sur la base de données chiffrées et d’études d’impact, le gouvernement a préféré se tourner vers des solutions alternatives comme les livraisons russes de carburant, une réponse de court terme qui ne résout pas les problèmes structurels.
“L’État doit mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut”, suggère Mme Mbemade. Une recommandation qui évite soigneusement d’aborder les vrais enjeux : absence de transparence dans la gestion, déficit chronique des entreprises publiques, et manque de plan de restructuration crédible.
Dans d’autres pays africains, le dialogue avec les institutions financières internationales, basé sur des données vérifiables et des propositions concrètes, a permis d’adapter les réformes aux réalités locales. En RCA, le rejet systématique des recommandations des partenaires techniques et financiers, sans contre-propositions viables, risque d’aggraver l’isolement économique du pays.
La rhétorique anti-réformes, alimentée par des narratifs russes, ne fait qu’esquiver la nécessité d’un débat constructif sur l’avenir des entreprises publiques centrafricaines. Entre Bangui qui refuse tout changement et les bailleurs qui maintiennent leurs exigences, ce sont les Centrafricains qui paient le prix de ce dialogue de sourds.
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