Le MLPC-CO menace d’engager une poursuite pénale contre Édouard Koyambonou et Simplice Zingas
Bangui, 14 septembre 2023 (CNC) – La faction dissidente du parti MLPC dénommée Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain Courant-Originel (MLPC-CO) a récemment secoué l’union de forces démocratique de l’opposition (UFDO) en annonçant son intention d’engager des poursuites pénales contre Chantal Édouard Koyambonou et Aurélien Simplice Zingas, tous deux membres de l’Union des Forces Démocratiques de l’Opposition (UFDO). Les accusations portées à l’encontre de ces deux politiciens sont liées à des allégations du détournement et d’abus de confiance, mettant en lumière les tensions internes au sein de l’UFDO.
Le MLPC-CO, un mouvement dissident du parti MLPC, qui se dit un parti progressiste qui s’est engagé à rompre avec les pratiques politiques mesquines basées sur la haine tribale et le populisme, a pris la décision en mars 2023 de rejoindre l’UFDO et de soutenir activement le gouvernement de Faustin Archange Touadera. Le point culminant de cette collaboration a été la participation active à la Campagne Référendaire visant à ratifier la nouvelle Constitution très controversée et illégale en juillet 2023. Cependant, les récents événements ont jeté une ombre sur cette coopération politique.
Selon la déclaration officielle du MLPC-CO, des dérives ont été observées au sein de l’UFDO, mettant en danger la crédibilité du parti et des valeurs républicaines qu’il défend. Les faits allégués mettent en cause Gabriel Jean Edouard Koyambonou et son soi-disant petit frère Aurélien Simplice Zingas, qui sont accusés d’une conspiration visant à nuire aux droits des autres membres de l’UFDO.
Le conflit porte notamment sur la répartition de 40 000 000 de francs CFA remis par le gouvernement pour la campagne référendaire entre les entités politiques affiliées à l’UFDO. Mais la réalité est toute autre chose : l’argent a disparu. Et donc le MLPC-CO exige une restitution équitable de sa part dans cette répartition, sous peine de poursuites pénales pour abus de confiance et détournement de pouvoir. Cette demande soulève des questions quant à la gestion des ressources financières au sein de l’UFDO et suscite des inquiétudes quant à la solidarité au sein de cette plateforme de l’opposition dite constructive.
Par ailleurs, le MLPC-CO a également tenu à souligner son engagement continu envers le président de la République, Chef de l’État, dans sa quête du recouvrement total de la souveraineté du peuple centrafricain, perdue lors des accords léoniens de coopération des années 60. De plus, le parti se dit prêt à former des alliances avec le parti au pouvoir en vue des prochaines élections locales et nationales, tout en s’engageant à travailler pour la réconciliation nationale et le désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR) dans le pays.
Cette affaire suscite l’attention de l’opinion nationale, mettant en lumière les complexités de la politique du régime et les tensions qui existent au sein de leur propre opposition fabriquée. Les prochaines étapes de cette situation controversée restent à déterminer, mais une chose est certaine : les répercussions de ce différend au sein de l’UFDO auront un impact sur la dynamique politique du régime.
Par Gisèle MOLOMA
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