Le Cameroun renoue avec ses vieilles habitudes , deux centrafricains injustement arrêtés, et des sommes d’argent exigée
Le Cameroun semble retomber dans l’étau de la corruption, un problème récurrent dans son histoire récente. Les derniers événements qui se sont produits à Bertoua et Garoua-Boulaï, soulèvent des questions alarmantes sur le traitement réservé aux ressortissants étrangers, en particulier aux citoyens centrafricains vivant au Cameroun, par les autorités locales.
Les racines d’un mal persistant :
Il y a quelques années, le Cameroun était considéré comme le pays le plus corrompu du monde, dépassant même le Nigeria. Face à cette réputation décourageante, le gouvernement camerounais a initié des mesures ambitieuses de lutte contre la corruption. Ces efforts semblaient porter leurs fruits, signalant une stabilisation du pays. Cependant, les derniers événements qui se sont produits dans le pays ces derniers temps montrent des signes alarmants pour un retour effectif aux vieilles habitudes. L’arrestation injuste de deux commerçants centrafricains signifie une régression inquiétante dans la lutte contre la corruption au Cameroun.
Des cas de corruption et d’extorsion :
Amadou Orti, un commerçant centrafricain vivant dans la ville camerounaise de Kenzo, a été arrêté il y’a près d’un mois à Bertoua par le chef des services de renseignement locaux alors qu’il était en route pour Garoua-Boulaï. Accusé sans fondement de financer des groupes armés en République centrafricaine, une accusation étonnement similaire à celles utilisées par le groupe Wagner en RCA pour justifier des arrestations et l’extorsion de fonds des Centrafricains, et les autorités camerounaises semblent reprendre ces même versets. Dans le cas de l’arrestation du centrafricain Amadou Orti , le chef du renseignement camerounais de Bertoua lui demande de lui verser une rançon de 10 millions de francs CFA avant qu’il ne le libère. Cependant, faute de liquidité, une somme de 5 millions de francs CFA lui ont été versée. Malgré le versement de cette somme d’argent, monsieur Amadou Orti reste étonnement toujours en prison.
Et ce n’est pas tout! Dans une affaire similaire, un autre commerçant réfugié centrafricain, connu sous le nom d’Ali, vivant cette fois à Garoua-Boulaï, a été arrêté sous les mêmes prétextes infondés du financement des groupes armés en République centrafricaine.
En effet, ces deux derniers incidents mettent en lumière une tendance périlleuse à l’exploitation financière des étrangers par des fonctionnaires camerounais corrompus, révélant une corruption systémique profondément enracinée au Cameroun.
Silence et complicité
Le silence du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sur le cas de monsieur Ali soulève des questions sur la protection et la sécurité des réfugiés dans ce pays. Cette absence de réponse laisse les victimes sans défense face à leurs oppresseurs, ce qui exacerbe leur vulnérabilité.
Témoignages des victimes :
« Ali pensais trouver refuge et sécurité au Cameroun, mais il s’est retrouvé pris au piège de la corruption », raconte Mahamat, un proche de monsieur Ali, exprimant son désespoir face à cette injustice.
« Où pouvons-nous aller si même les pays voisins deviennent des terres d’exploitation ? », ajoute Mahamat, soulignant l’urgence d’une intervention internationale.
La recrudescence de la corruption au Cameroun, ciblant particulièrement les centrafricains, appelle à une action concertée pour protéger les plus vulnérables. Il est impératif que la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains s’unissent pour mettre fin à ces abus et garantir la sécurité et la dignité de tous les réfugiés.
Par Brice Moloua
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