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La tyrannie de l’intimidation : Colonel Patassé frappe encore

La tyrannie de l’intimidation : Colonel Patassé frappe encore

 

Le lieutenant-colonel Ange Gabriel PATASSE avec les éléments de sa milice

 

 

Bangui, 14 septembre 2023 (CNC) – Le climat politique en République centrafricaine est depuis longtemps sous le joug d’une instabilité croissante et d’une gouvernance discutable. Dans cette sinistre saga, dans les villes de provinces si c’est pas une attaque meurtrière des rebelles ou des mercenaires russes d’un autre côté, de l’autre, ce sont des calmes inquiétants qui se lient sur les visages. Tandis que dans la capitale, Bangui, c’est le lieutenant-colonel Gabriel Patassé, mieux connu sous le nom de Colonel Patassé, qui s’est illustré en un symbole de l’autoritarisme et de l’intimidation. Lundi dernier, il a jeté son dévolu sur l’activiste politique centrafricain Fidèle Hintia, également connu sous le sobriquet de Joni le dernier Soldat. Cette confrontation a révélé une fois de plus la véritable nature du colonel Patassé : un individu qui s’accroche au pouvoir et qui n’hésite pas à menacer et à intimider les opposants pour faire taire la dissidence.

 

Le règne de l’impunité

 

Depuis sa nomination en tant que chef du bataillon d’appui sous le régime du Président putschiste Touadera, le lieutenant-colonel Gabriel Patassé a transformé Bangui en une véritable zone de non-droit. Il a agi avec une impunité choquante, semblant croire qu’il était au-dessus des lois et défiant ouvertement tous ceux qui osaient s’opposer au régime de son faiseur de chef, Faustin Archange Touadera. Cette attitude arrogante et irresponsable trahit le mépris total de Patassé envers le peuple centrafricain et ses droits fondamentaux.

 

La menace contre Joni le Dernier soldat

 

Le lundi dernier, le colonel Patassé a choisi Joni le dernier Soldat comme cible de sa dernière attaque verbale. Joni est un activiste politique centrafricain qui n’a cessé de dénoncer la mauvaise gestion du pays par le régime de Touadera sur les réseaux sociaux. Cependant, au lieu de répondre aux critiques de manière constructive, le colonel Patassé a préféré adopter une tactique familière : l’intimidation.

Ce qui est encore plus troublant, c’est que le colonel Patassé et Joni le dernier Soldat ont des liens familiaux. Malgré cela, lors de leur échange téléphonique, le colonel Patassé a laissé de côté tout sens de la famille pour proférer des menaces graves. Il a promis de s’en prendre aux proches de Joni et de le retrouver où qu’il se trouve. Cette menace ne peut être prise à la légère, car elle s’inscrit dans la continuité d’une série d’actions brutales perpétrées par le colonel Patassé contre ses détracteurs.

 

L’hypocrisie de colonel Patassé

 

En ajoutant l’insulte à la menace, le colonel Patassé a également dénigré Joni le dernier Soldat en le qualifiant de vivant comme un clochard, celui qui ne dort dehors toute l’année et qui ne fait que boire au lieu de manger, clochard. Cependant, il semble que le colonel oublie que lui-même vit toujours depuis sa naissance dans la maison familiale, qui est tombée en ruine totale depuis la chute du régime du frère à son père Patassé. Malgré le détournement de centaines de millions de francs CFA d’opérateurs économiques centrafricains, il n’a pas été en mesure de construire sa propre maison mais il ose qualifié Joni d’un clochard. Cette hypocrisie jette une lumière crue sur la véritable nature du colonel Patassé et son absence de légitimité pour juger autrui.

 

Rappelons que la situation en République centrafricaine est déjà complexe et fragile, et la présence du colonel Patassé en tant qu’acteur ne fait qu’ajouter à cette instabilité. Son comportement arrogant, ses menaces et ses tentatives d’intimidation ne font que souligner le besoin urgent d’un dialogue constructif et d’un respect des droits fondamentaux des citoyens centrafricains. La rédaction de Corbeaunews-Centrafrique continue de surveiller de près l’évolution de cette situation, en espérant que la justice et la démocratie prévaudront finalement sur la tyrannie et l’intimidation.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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