La rencontre Macron-Touadera : une controverse sous les feux de la toile
Bangui, 14 septembre 2023 (CNC) – Le mercredi 13 septembre, une rencontre entre le Président français Emmanuel Macron et son homologue centrafricain désormais putschiste, Faustin Archange Touadera, a secoué les réseaux sociaux, déclenchant une vague de polémiques et de critiques virulentes. Les Centrafricains, dans leur grande majorité, manifestent leur indignation face à cette réunion diplomatique, exprimant leur conviction que Macron est le premier Président français à manquer de fermeté envers les dirigeants antidémocratiques, violeurs de la Constitution de leur pays, autoritaires et les néo-dictateurs africains.
Le contexte de cette réunion est chargé de controverses. Faustin Archange Touadera a récemment limogé en toute illégalité, la Présidente de la Cour constitutionnelle, Madame Danièle Darlan, après qu’elle ait rejeté son projet de modification ou de changer la constitution de 2016 à la demande des mercenaires russes de la société Wagner. Cette modification visait à lui permettre de briguer un troisième, quatrième, cinquième et sixième mandat jusqu’à la porte de sa mort et de transmettre le pouvoir à son fils. Ce qui a suscité des inquiétudes quant au respect de l’État de droit et de la démocratie en République centrafricaine. Touadera a également initié des actions judiciaires contre des opposants, les journalistes, emprisonné des militaires supposément proches de l’opposition et à la solde de la France, et forcé des leaders de la société civile à s’exiler.
Pendant ce temps, les États-Unis ont choisi de recevoir et de décorer la limogée de la défense de la démocratie, Madame Danièle Darlan à Washington, montrant ainsi leur soutien envers ceux qui défendent les principes démocratiques et les droits de l’homme. En contraste, Macron, lui, a opté pour une rencontre avec le nouveau dictateur de Bangui, Faustin Archange Touadera, déclenchant la colère des Centrafricains tant dans les quartiers de Centrafrique, à l’extérieur et sur les médias sociaux. Certains vont jusqu’à accuser Emmanuel Macron de haute trahison et de favoritisme envers la dictature en Afrique, malgré la position de la France en tant que championne de la démocratie dans le monde.
À l’heure où Emmanuel Macron reçoit Faustin Archange Touadera, une inquiétude profonde se répand chez les opposants politiques, les défenseurs de l’État de droit et la société civile du moment ou, un proche du chef rebelle Ali Darassa, Marcelin Ndassira Remade, devenu un militant de MCU et un fervent défenseur des mercenaires de Wagner, qui réside en France, demande à la ministre des Affaires étrangères dans un communiqué reçu par la Rédaction, d’inscrire à l’ordre du jour de la rencontre: le renvoi sur le territoire français de tous les opposants au régime de Touadera.
Selon Marcelin Ndassira Remade, ceux que le président Macron doit les chasser de la France, sans les citer nommément, les leaders de la CPC, BRDC, les 12 Apôtres ainsi que certains disciples bien connus des Services secrets français qui utilisent ce territoire comme leur base arrière afin de déstabiliser le pays des crimes des mercenaires de Wagner, la Centrafrique, par des désinformations et dénigrements alors qu’il est lui-même l’un des auteurs des désinformations de la France en Centrafrique.
Sur les réseaux sociaux et au sein de groupes WhatsApp, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer cette rencontre. Certains se demandent si la France, traditionnellement engagée en faveur des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit, a choisi de cautionner le coup d’État constitutionnel de Faustin Archange Touadera,, de légitimer sa dictature, et de l’assister dans sa quête d’un troisième mandat.
En privé, de nombreux opposants critiquent sévèrement la position du Président français, la percevant comme une trahison envers les défenseurs de la démocratie et de l’État de droit en Centrafrique. D’autres se demandent si la France pourrait conclure un accord avec Touadera, l’autorisant à rester au pouvoir au-delà des limites démocratiques, abandonnant ainsi les Centrafricains terrorisés par la milice criminelle Wagner.
Les critiques fusent de toutes parts. Ce qui ressort de ces réactions en privé, c’est une volonté unanime et résolue de libérer la République centrafricaine de l’emprise de la dictature de Touadera et de l’oppression imposée par les Wagner, même en l’absence du soutien de la France de Macron. L’histoire retiendra peut-être que la France, championne des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit, a choisi de ne pas venir en aide à un peuple centrafricain en danger, laissant ce dernier lutter seul contre le mal incarné par Touadera et les Wagner.
Wait and see.
Par Alain Nzilo
Directeur de publications
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