La Propagande Infinie du Gouvernement et l’Échec de Soutien aux PME en République Centrafricaine
Depuis près de neuf ans, l’administration centrafricaine, dirigé par le président Faustin-Archange Touadéra, ne cesse de faire des promesses sans véritable réalisation. Lors du débat politique Patara sur Radio Ndèkè Luka, les intervenants ont exposé les failles et l’inaction flagrante du gouvernement concernant le soutien aux petites et moyennes entreprises (PME). Armando Yanguendji a animé ce débat avec la participation de Kessy Ekomo Soignet, Augustin Agou, et Aristide Kpenga, directeur de cabinet au ministère des Petites et Moyennes Entreprises, qui s’est retrouvé au centre des critiques pour son manque de résultats concrets.
Par la rédaction du CNC.
Des Promesses Vides et une Propagande Éternelle!
Aristide Kpenga a détaillé les soi-disant efforts du gouvernement pour soutenir les PME, notamment la création du ministère de l’entrepreneuriat en 2016 et l’adoption de la loi sur les petites et moyennes entreprises. Pourtant, ces initiatives restent largement insuffisantes et relèvent plus de la propagande que de véritables actions. Kpenga a évoqué le projet d’investissement et de compétitivité des entreprises pour l’emploi (iComplete), financé par la Banque mondiale, mais il n’a pas pu fournir de preuves concrètes de son impact. Huit ans après la prise de pouvoir, les résultats attendus se font toujours attendre, laissant les entrepreneurs centrafricains dans l’incertitude et la frustration.
Dépendance Économique et Investissements Étrangers!
Augustin Agou a rappelé que 90% du commerce en République Centrafricaine est toujours contrôlé par des étrangers, malgré les promesses de favoriser les entrepreneurs locaux. Il a critiqué le manque de soutien aux entrepreneurs centrafricains et l’absence de banques d’investissement capables de financer des projets à long terme. Les banques commerciales en place offrent principalement des crédits à court terme avec des taux d’intérêt élevés, rendant difficile le financement des entreprises locales. Selon Agou, le gouvernement préfère financer des groupes comme Wagner plutôt que d’investir dans l’économie locale, ce qui montre une déconnexion totale des priorités économiques du pays.
Initiatives Gouvernementales Inefficaces!
Kessy Ekomo Soignet a dénoncé l’inefficacité des initiatives gouvernementales. Elle a souligné que, malgré les efforts apparents pour soutenir les jeunes entrepreneurs, le secteur entrepreneurial reste largement sous-développé. Les jeunes, en particulier, ont du mal à accéder aux financements nécessaires pour développer leurs projets. Elle a critiqué le manque de soutien structurel et d’accompagnement, qui empêche les entrepreneurs de transformer leurs idées en entreprises viables. Ekomo Soignet a insisté sur la nécessité de réformes profondes et d’actions concrètes plutôt que de simples annonces de projets et de lois sans suivi.
Problèmes Structurels et Infrastructures Déplorables!
Le débat a mis en lumière les problèmes structurels auxquels sont confrontés les entrepreneurs centrafricains. Les infrastructures, notamment les routes, sont dans un état déplorable, ce qui augmente les coûts de transport et entrave la logistique des entreprises locales. Kessy Ekomo Soignet a souligné que sans une amélioration significative des infrastructures, les efforts pour développer les PME resteront vains. Augustin Agou a ajouté que le manque de moyens de transport fiables empêche les producteurs locaux de commercialiser efficacement leurs produits, exacerbant ainsi la spéculation sur les prix des denrées alimentaires.
Le Rôle Néfaste des Banques et l’Accès au Financement!
Aristide Kpenga a expliqué que le gouvernement travaille à la création de mécanismes financiers pour soutenir les PME. Toutefois, il a reconnu que ce processus est encore en cours et que les résultats concrets tardent à se matérialiser. Kessy Ekomo Soignet a noté que les banques locales ne développent pas suffisamment d’initiatives pour accompagner les entrepreneurs et que beaucoup de projets manquent d’innovation, ce qui limite leur attractivité pour les investisseurs. Les promesses de fonds de garantie et d’investissements restent, pour l’essentiel, sur le papier, sans impact tangible sur le terrain.
Recommandations et Perspectives Ignorées
Le président de la Chambre de commerce, Robert Ngoki, a recommandé que les entrepreneurs centrafricains se regroupent pour mutualiser leurs ressources et accéder plus facilement aux financements. Cependant, ces suggestions restent ignorées par un gouvernement plus préoccupé par la propagande que par la mise en œuvre de solutions pratiques. Ngoki a également souligné l’importance de la sécurité pour encourager les investissements et augmenter la production alimentaire, mais le gouvernement semble incapable de garantir un environnement stable et sécurisé pour les entrepreneurs.
Le débat politique Patara sur Radio Ndèkè Luka a révélé les carences et l’inaction du gouvernement centrafricain en matière de soutien aux petites et moyennes entreprises. Malgré près de neuf ans au pouvoir, les responsables gouvernementaux continuent de faire des promesses sans réaliser de progrès concrets. L’accent mis sur la propagande et le financement de groupes comme Wagner démontre une déconnexion totale avec les besoins réels des entrepreneurs centrafricains, qui restent abandonnés à leur sort dans un environnement économique hostile et non soutenu.
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