La pauvreté, nouveau visage de la Centrafrique dans le monde, le FMI s’inquiète

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
La Centrafrique, pays de Zo-Koué-Zo de Barthelemy Boganda, , un territoire une fois et demie plus grand que la France avec seulement 6 millions d’habitants, traverse depuis plusieurs années une prétendue crise économique majeure. Cette crise marquée sans doute par une récente suspension du programme du Fonds Monétaire International (FMI).
La Centrafrique, classé 180e sur 190 à l’indice de développement humain, voit sa situation économique se dégrader dangereusement. Les chiffres sont inquiétants : 67% de la population vit en dessous du seuil d’extrême pauvreté, tandis que 73% des Centrafricains souffrent de sous-alimentation.
La récente décision du FMI de suspendre son programme d’aide fait suite à plusieurs dysfonctionnements graves dans la gestion économique du pays. Parmi les points critiques, la multiplication par deux du prix des hydrocarbures et l’octroi du monopole d’importation à “une société qui n’est même pas formalisée sur le plan national”, selon Martin Ziguélé, président du MLPC.
Cette crise se manifeste concrètement par une baisse inquiétante des recettes fiscales à Bangui, capitale de la Centrafrique, situation aggravée par ce que le FMI qualifie de “déperditions de ressources”. L’inflation galopante frappe particulièrement dur une population déjà vulnérable.
Sur le terrain, les conséquences sont dramatiques. “La misère n’est pas simplement des indicateurs économiques, c’est ce que nous vivons tous les jours”, témoigne Martin Ziguélé, évoquant “beaucoup de décès, beaucoup de maladies, beaucoup de famines”. Le pays fait face à une déscolarisation massive et un chômage endémique chez les jeunes.
Les ressources naturelles considérables du pays, notamment les gisements miniers, contrastent douloureusement avec cette pauvreté persistante. L’exploitation de la mine d’or de Ndassima par des intérêts russes cristallise les tensions autour de la gestion des ressources nationales, le pays ayant été récemment suspendu de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).
Face à cette situation critique, le gouvernement du président Faustin-Archange Touadéra peine à mettre en place des réformes structurelles efficaces. La dépendance croissante vis-à-vis des partenaires étrangers, notamment la Russie et le Rwanda, pose des questions sur la capacité du pays à retrouver son autonomie économique, politique et judiciaire.
Cette crise économique profonde survient à un moment particulièrement délicat, alors que le pays s’apprête à organiser des élections en 2025, posant la question de la capacité de l’État à financer ces scrutins dans des conditions acceptables.
CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Rejoignez notre communauté
Chaine officielle du CNC
Invitation à suivre la chaine du CNC
Note : les deux premiers groupes sont réservés uniquement aux publications officielles du CNC