La Nouvelle Constitution en RCA : Une Farce Juridique Dénoncée par Bertin BÉA, Vice-Président du Parti KNK
Bangui, 08 septembre 2023 (CNC) – Dans un communiqué de presse percutant daté du 07 septembre 2023, Monsieur Bertin BÉA, Vice-Président du parti politique centrafricain Kwa Na Kwa (KNK), ancien ministre et député de la République centrafricaine, a vivement réagi à la situation chaotique qui sévit actuellement en République Centrafricaine (RCA) concernant la promulgation de la nouvelle constitution par le Président TOUADÉRA le 30 août 2023. Pour Monsieur BÉA, cette nouvelle constitution, entourée d’un voile d’illégalité et de grotesque, est une injure au peuple centrafricain et à l’ensemble de sa classe politique.
Une Constitution sur Mesure Controversée
Le communiqué de Monsieur BÉA pointe du doigt une série d’irrégularités et d’incompétences juridiques sans précédent dans l’histoire de la RCA. Dès le début du processus référendaire constitutionnel, les problèmes ont commencé à s’accumuler. La cour constitutionnelle actuelle est qualifié d’illégitime depuis la révocation illégale de deux de ses juges, dont sa Présidente, en octobre 2022. Le processus référendaire lui-même est qualifié d’opaque et illégal, tandis que le Code électoral n’a pas été respecté. De plus, la campagne référendaire en faveur du “Oui” a été orchestrée à travers le détournement de fonds publics par une entité gouvernementale douteuse, la Direction Nationale de la Campagne pour le Référendum Constitutionnel (DNCR).
La nouvelle constitution elle-même est décrite comme floue, incomplète, interprétative et contradictoire. De plus, elle a été amendée illégalement la veille de la fin du processus électoral, le 27 juillet. Les résultats des votes sont suspectés d’avoir été truqués, et tout ce processus référendaire a été cautionné par une Autorité Nationale des Élections (A.N.E.) dont l’impartialité est remise en cause.
L’appel à l’action de la MINUSCA et des Chancelleries Occidentales
Le communiqué de Monsieur BÉA rappelle que la MINUSCA, mandatée pour soutenir le dialogue républicain et la tenue d’élections locales, a malheureusement choisi de cautionner le processus référendaire illégal au détriment de sa mission initiale. Il en appelle donc à la MINUSCA pour qu’elle prenne ses responsabilités et dénonce cette farce juridique afin de préserver son impartialité et sa crédibilité. De plus, il encourage les chancelleries occidentales, symboles de la démocratie, à saisir le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour dénoncer et faire annuler cette séquence référendaire désastreuse.
La Confusion et l’Incertitude en RCA
Monsieur BÉA souligne que les Centrafricains se trouvent actuellement dans une situation de confusion totale, en l’absence de toute certitude quant à la version définitive de la nouvelle constitution promulguée par le Président TOUADÉRA. Cependant, il insiste sur le fait que cette question est secondaire car la nouvelle constitution est, selon lui, illégitime. Pour lui, cette séquence politique n’est qu’un nouvel épisode grotesque dans une série de mascarades.
Le Respect de la Constitution de 2016
Monsieur BÉA conclut en rappelant que, pour le KNK, la seule constitution reconnue à ce jour est celle adoptée par consensus en RCA le 30 mars 2016. Ce communiqué met en lumière les graves préoccupations entourant la légitimité du processus constitutionnel en cours en RCA et appelle à une action immédiate de la communauté internationale pour préserver la démocratie et l’État de droit dans le pays.
Par la rédaction du CNC
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