La Minusca et les droits de l’homme en Centrafrique : des millions pour des ateliers bidons, mais qui protège les victimes ?

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Depuis plus de dix ans, la Minusca multiplie les formations et ateliers sur les droits de l’homme. Forces armées, gendarmes, policiers, magistrats et agents pénitentiaires y participent régulièrement, financés par des millions de dollars venus de New York. Pourtant, la situation sur le terrain reste inchangée : violences, enlèvements, exécutions sommaires et exactions se poursuivent dans un silence inquiétant.
À Bouca, l’année dernière, deux anciens miliciens anti-Balaka intégrés aux Forces armées centrafricaines (FACA) ont été égorgés par des mercenaires russes du groupe Wagner. Leurs têtes coupées ont été placées entre leurs jambes, une scène filmée et diffusée sur les réseaux sociaux par les Wagner eux-mêmes, sans qu’aucune organisation de défense des droits de l’homme n’ose réagir. Près de Bambari, sur le site minier de Ndachima, il y’a quelques jours, une dizaine de civils ont été tués par les mercenaires russes du groupe Wagner, là encore dans un silence total. Dans la ville de Zémio, des mines antipersonnel installées autour de la ville tuent et blessent, sans qu’aucun rapport officiel de la Minusca, des organisations de droits de l’homme ne dénonce ces faits.
Les ONG nationales, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et les partenaires internationaux, tous financés ou appuyés par la Minusca, restent muets. La CNDH, structure étatique largement financée par l’ONU, n’a pas émis la moindre déclaration sur ces crimes. Même constat pour les organisations spécialisées dans la protection des enfants et des femmes : malgré des cas documentés d’incarcération illégale d’enfants de 11 à 15 ans à l’UMIR, aucune prise de position publique n’a été faite par ces organisations prétendument de droits de l’homme.
La Minusca y concentre pourtant l’essentiel des moyens. Elle finance et forme toutes les structures nationale : ONG, associations, CNDH, unités spécialisées contre les violences sexuelles. Des millions de dollars sont dépensés chaque année pour ces programmes, mais l’impact réel est invisible. Les rapports sont rares, les dénonciations inexistantes, et la population reste livrée à l’arbitraire des forces de sécurité et des mercenaires russes.
Le climat de peur contribue à ce silence. Wagner et ses alliés imposent une terreur qui réduit au silence les organisations nationales. Parler de ces crimes peut signifier une disparition forcée, des passages à tabac, ou des accusations fabriquées de tentative de coup d’État. La disparition d’Armel Sayo, enlevé par des forces russes début juillet 2025, souligne ce mécanisme de peur et d’impunité. Aucune organisation de défense des droits humains n’a exigé d’enquête indépendante, malgré les preuves accumulées.
En dix ans, la Minusca a dépensé des sommes colossales pour ces formations. Mais à quoi servent-elles si les violations continuent, si les victimes ne sont pas protégées et si les coupables ne sont jamais inquiétés ? Les atrocités de Bouca, Ndachima ou Zémio, bien que c’est quelques uns parmi un océan des cas, ne figurent dans aucun communiqué officiel. Les ONG et la CNDH, financées par l’ONU, se contentent d’assister à des ateliers et de produire des rapports internes sans conséquences. Le système semble conçu pour justifier des budgets à New York plutôt que pour défendre les droits fondamentaux des Centrafricains.
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