La justice centrafricaine donne un ultimatum à Bozizé, Darassa, Bobo et autres accusés : 10 jours pour se présenter
Bangui, 22 septembre 2023 (CNC) – La Cour pénale de Bangui, en République centrafricaine, a récemment pris une décision cruciale en ordonnant une procédure de contumace contre l’ancien président François Bozizé, coordinateur général de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ainsi que 25 autres individus. Cette décision, datant du 11 septembre dernier, fait suite à des accusations graves, notamment l’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, l’assassinat, la rébellion et la destruction volontaire de biens publics.
Outre François Bozizé, cette ordonnance de contumace concerne des personnalités de premier plan telles qu’Ali Darassa, chef de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), Mahamat Alkhatim, chef du mouvement patriotique pour la Centrafrique, Nourredine Adam, chef du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), et Jean-Francis Bozizé, le fils aîné de l’ancien président François Bozizé. Même Maxime Mokome, dont le dossier a été récupéré par la Cour pénale internationale, est mentionné dans cette ordonnance de contumace.
Cette procédure a été initiée par le procureur général près la Cour d’appel de Bangui le 24 février 2023, considérant que les accusés étaient en état d’évasion, car ils auraient dû être régulièrement placés sous mandat de dépôt. Cependant, la Cour d’appel de Bangui a annoncé son incapacité à les localiser, malgré des efforts pour les appréhender.
L’ordonnance de contumace accorde aux accusés un délai de 10 jours pour se présenter volontairement devant la Cour. Passé ce délai, s’ils ne se manifestent pas, ils seront déclarés rebelles à la loi, ce qui aura pour conséquence la suspension de l’exercice de leurs droits de citoyens.
Par le biais de cette ordonnance de contumace, la Cour d’appel de Bangui lance un appel à toute personne pouvant fournir des informations sur la localisation des accusés. Cette mesure vise à faciliter leur comparution devant la justice pour faire face aux accusations qui pèsent contre eux.
Le procès de l’ancien président François Bozizé et des autres accusés est prévu dans le cadre de la deuxième session criminelle de la Cour d’appel de Bangui, qui se déroule actuellement. Selon le calendrier de cette session, le procès devrait avoir lieu le 28 septembre prochain, marquant ainsi une étape importante dans la quête de justice en République centrafricaine. La Cour d’appel de Bangui semble déterminée à faire en sorte que les accusés rendent des comptes pour les crimes qui leur sont reprochés, et l’ultimatum de 10 jours est un pas de plus dans cette direction.
Par D. Y. Ibrahim
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