La Haute-Kotto en proie à l’insécurité et à la flambée des prix : un cri de détresse des habitants de Ouandja-Koto
Bangui, 19 septembre 2023 (CNC) – Dans la préfecture de la Haute-Kotto, en République centrafricaine, la vie quotidienne devient de plus en plus difficile pour les habitants de la ville de Ouandja-Koto et des localités environnantes. L’insécurité persistante et la détérioration des routes ont engendré une augmentation significative des prix des produits de première nécessité, plongeant la population dans une situation précaire.
La hausse des prix : un fardeau pour les habitants
Commerçants et clients de Ouandja-Koto ne cachent plus leur mécontentement face à la flambée des prix des denrées de base. Un sac de sucre de 50 kg, qui était autrefois accessible, est désormais à 125 000 francs. De même, un sac de farine coûte 120 000 francs, et un bidon d’huile végétale de 25 litres est affiché à 60 000 francs. Ces prix prohibitifs pèsent lourdement sur les épaules des habitants, déjà fragilisés par les conditions économiques difficiles.
Les défis des commerçants locaux
Les commerçants locaux sont particulièrement touchés par cette hausse des prix. Ali, surnommé Abachaille, tient une cafétéria au marché central de Ouandja-Koto. Il témoigne de la diminution de ses revenus : “Actuellement là, si tu achètes le sucre à 2500 francs le kilo, tu peux trouver 500 ou 600 clients par jour. Le verre de café est à 100 francs, le thé à 100 francs aussi, et le lait à 200. Pendant la saison sèche, je pouvais gagner jusqu’à 22 000 ou 23 000 francs par jour. Aujourd’hui, c’est impossible à atteindre.”
Les vendeuses ne sont pas non plus épargnées par cette situation. Bédélia Idriss, une élève du collège de Ouandja-Kotto, vend de la bouillie et des beignets pour financer son apprentissage scolaire. Elle explique : “Avant, tout était moins cher et on pouvait réaliser des bénéfices satisfaisants. Aujourd’hui, en raison de la hausse des prix, je dois réduire la quantité de mes produits. Cependant, une autre vendeuse à côté de moi ne peut pas faire de même, et c’est elle qui attire les clients.”
Les causes de l’inflation : insécurité et routes délabrées
En cette saison des pluies, un kilo de sucre, un kilo de farine, et un litre d’huile végétale se vendent respectivement à 2500, 2500, et 3000 francs. Adam Bilal, un ancien transporteur devenu commerçant, pointe du doigt l’insécurité persistante et la dégradation avancée de la route reliant Bria à Ouandja-Kotto comme les principales causes de cette inflation. Il explique : “En 1999, je pouvais transporter des marchandises dans deux véhicules de 10 roues par semaine. Mais après des crises sécuritaires, la libre circulation est devenue difficile. De plus, depuis 2006, les routes sont dans un état de dégradation avancée. Transporter des marchandises à vélo est également éprouvant. Nous réclamons la sécurité et la réhabilitation de la route Bria à Ouandja-Kotto.”
Une situation qui touche tous les secteurs
L’augmentation des prix ne se limite pas aux denrées alimentaires. L’essence, essentielle pour de nombreux habitants, atteint désormais 3000 francs le litre. De plus, un sac de ciment s’achète à 37 000 francs, et un morceau de savon de 80 grammes se vend à 500 francs. Cette situation économique difficile a des répercussions sur tous les aspects de la vie quotidienne des habitants de Ouandja-Koto, qui appellent le gouvernement à prendre des mesures immédiates pour restaurer la sécurité et réhabiliter les routes délabrées, afin de soulager la pression économique qui pèse sur leurs épaules.
Rappelons que la Haute-Kotto est confrontée à des défis majeurs liés à l’insécurité persistante et à la dégradation des infrastructures routières, ce qui a entraîné une hausse spectaculaire des prix des produits de première nécessité. Les habitants de Ouandja-Koto aspirent à un retour de la sécurité et à la réhabilitation des routes pour alléger leur fardeau financier et améliorer leur qualité de vie. Il est essentiel que des mesures soient prises rapidement pour répondre à cette crise économique qui pèse lourdement sur la population locale.
Par Moïse Banafio
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