La Cellule de Veille contre la Corruption : gardienne des petits secret, silencieux sur les grands scandales
Dans la prétendue lutte contre la corruption en Centrafrique, la Cellule de Veille semble naviguer entre ombre et lumière, comme le dit le proverbe africain : “Quand les petits rats dansent, les gros chats regardent.” Cette réalité complexe nous pousse à nous interroger sur les véritables intentions de cette institution. À travers cette analyse, plongeons dans les méandres de la lutte anti-corruption, où les petits scandales éclatent au grand jour tandis que les plus gros restent soigneusement dissimulés.
Depuis plusieurs semaines, les projecteurs médiatiques sont braqués sur cette entité, mais les résultats ne sont pas aussi éclatants qu’espérés. Au lieu de s’attaquer aux cas de corruption majeure qui gangrènent les institutions, la Cellule semble se complaire dans la dénonciation de petites affaires, laissant les gros poissons nager en eaux troubles.
Certains observateurs se demandent si ce silence assourdissant sur les affaires impliquant des proches du Président putschiste Faustin Archange Touadera ne serait pas le résultat d’un jeu stratégique visant à protéger les intérêts familiaux. Ou peut-être est-ce une tactique pour ménager les partenaires financiers internationaux, au détriment de la justice?
Un exemple récent illustre ce dilemme : alors que des cas flagrants de corruption éclatent au grand jour, comme le récent cambriolage au ministère de l’urbanisme impliquant un directeur général, un neveu de Touadera, la Cellule reste muette. Est-ce par souci de protéger les siens ou par volonté délibérée de détourner l’attention de l’opinion publique ?
Pourtant, cette semaine, une autre dénonciation mineure s’éclate : la Cellule de Veille contre la Corruption a organisé une conférence de presse pour dénoncer l’ingérence de certaines autorités dans la délivrance des cartes nationales d’identité aux étrangers. Une dénonciation nécessaire, certes, mais qui semble détourner l’attention des véritables enjeux du pays.
William Nathan Moswagindo, superviseur général de la Cellule, s’est exprimé sans détour sur cette affaire, déplorant les inégalités flagrantes dans le traitement des demandes d’identification. Des étrangers se voient délivrer des cartes nationales d’identité sans respecter les procédures légales, tandis que des piles de dossiers frauduleux s’accumulent sur les bureaux des autorités.
Mais alors que cette dénonciation sonne comme un cri de désespoir dans un océan de corruption, certains restent sceptiques quant à la réelle volonté d’action. Les paroles sont fortes, les promesses de sanctions sévères, mais qu’en est-il des actes concrets ?
La population est appelée à dénoncer les actes de corruption en composant le numéro vert 1316, mais combien oseront braver la peur et la répression pour dénoncer les puissants ?
En réalité, la Cellule de Veille contre la Corruption oscille entre dénonciations superficielles et dénis sélectifs. Tant que les véritables responsables de la grande corruption restent impunis, le doute planera sur l’intégrité de cette institution. La véritable lutte contre la corruption exige plus que des mots : elle requiert des actions courageuses et déterminées, même au risque de déplaire aux puissants de ce monde.
Par Anselme Mbata
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