Journée Mondiale de la Population : La Centrafrique face à une croissance démographique exponentielle
L’Institut centrafricain des Statistiques annonce une population de 6,5 millions d’habitants, tandis que le gouvernement cache son échec à répondre aux besoins croissants en santé, éducation et infrastructures.
Bangui, 12 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
La Centrafrique face à une croissance démographique.
Hier, la Journée Mondiale de la Population a été marquée par l’annonce de l’Institut centrafricain des Statistiques et des Études Économiques et Sociales (ICASEES) : la population centrafricaine atteint près de 6,5 millions d’habitants en 2024. Cette augmentation démographique expose l’incapacité du gouvernement à répondre aux besoins fondamentaux de ses citoyens.
Un gouvernement en défaillance.
Le gouvernement centrafricain, confronté à cette croissance rapide, montre des signes d’incapacité flagrante. Malgré l’augmentation des besoins en soins de santé, en éducation et en infrastructures, les réponses gouvernementales demeurent insuffisantes et inadaptées. Les discours officiels ne reflètent pas la réalité vécue par les Centrafricains, qui continuent de subir des pénuries et des services publics inefficaces.
Déclarations trompeuses sur la santé.
Marthe Augustine Kirima, ministre intérimaire de la Santé, a affirmé des progrès significatifs en matière de santé reproductive depuis 2018. Toutefois, ces déclarations sont largement contestées. Les prétendues avancées en santé de la mère et de l’enfant, telles que la réduction de la mortalité néonatale et infantile, sont des chiffres embellis qui ne correspondent pas aux réalités du terrain. Les centres de santé manquent de ressources et de personnel qualifié, laissant la population sans soins adéquats.
La Centrafrique face à une croissance démographique : Les besoins non satisfaits.
L’annonce de l’Institut révèle également une densité de population de 10,4 habitants par km², avec une croissance particulièrement marquée à Bangui. La capitale, qui comptait 622 711 habitants en 2003, en recense aujourd’hui 1 464 000. Cette explosion démographique n’est pas accompagnée par des infrastructures suffisantes, aggravant les conditions de vie des habitants. Les problèmes d’accès à l’eau potable, à l’électricité et à des logements restent omniprésents. Les sociétés d’électricité (ÉNERCA) et celle de distribution d’eau, SODECA, sont défaillantes, laissant de nombreuses zones sans accès à l’eau potable.
Le Plan National de Développement : Une stratégie de racket.
Le Plan National de Développement 2024-2028, présenté par le gouvernement, n’est rien d’autre qu’une stratégie pour soutirer des fonds à la communauté internationale, en particulier à l’Union européenne et à la Banque mondiale. Les fonds obtenus servent principalement à financer le Groupe Wagner. Le précédent plan, RCPCA, avait mobilisé plus de 1 000 milliards de francs CFA sans apporter de changements tangibles pour la population. Les Centrafricains n’ont vu aucune amélioration significative malgré les promesses répétées.
Électricité et eau : Des services inexistants.
L’électricité est pratiquement inexistante dans le pays, et la distribution d’eau par SODECA est gravement déficiente. Dans de nombreuses régions, les habitants dépendent de forages construits par les ONG internationales. Mais encore, ces forages tombent en panne, et ont besoin de réparation. Mais là encore, le gouvernement ne fait rien. Les populations doivent puiser l’eau dans des sources polluées, entraînant souvent des problèmes de santé graves. Le gouvernement semble incapable de gérer efficacement ces services essentiels, laissant la population dans une situation désespérée.
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