Jean-Pierre Mara : ‘Ce n’est pas mon ventre qui me guide, c’est la réalité du pays que je regarde en face

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Jean-Pierre Mara : ‘Ce n’est pas mon ventre qui me guide, c’est la réalité du pays que je regarde en face

 

Jean-Pierre Mara : ‘Ce n’est pas mon ventre qui me guide, c’est la réalité du pays que je regarde en face
Jean-Pierre Mara, ancien député de la nation.

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 “À l’instant où tu me parles, il y a un cadavre qui attend que j’envoie de l’argent pour qu’on puisse l’enterrer. Voilà où nous en sommes dans notre pays”. Pour Jean-Pierre Mara, il n’y a pas de débat : la situation du pays est claire. La misère touche tout le monde, sauf ceux qui profitent du système. Lorsqu’un partisan du régime lui reproche d’être “toujours contre tout”, il répond avec des exemples concrets : hôpitaux inexistants, écoles en ruine, familles livrées à elles-mêmes. Son message est simple : ce n’est pas une question d’opinion, c’est une question de réalité.

 

En effet, pendant que certains rescapés des centrafricains continuent de défendre encore le régime de Baba Kongoboro, la population lutte pour survivre. Pourtant, certains refusent d’admettre l’ampleur du désastre. Lors d’un échange direct avec l’un de ceux qui croient encore à ce régime, celui-ci remet en cause les critiques de l’ancien député Jean-Pierre Mara. Il a dit ceci :

 

“Mais qu’est-ce que tu veux au juste ? Toujours contre tout, jamais de solutions. Chaque fois qu’un gouvernement arrive, tu es contre. Tu refuses de coopérer. Tu veux qu’on continue à suivre des gens comme toi, ou qu’on fasse confiance à ceux qui acceptent d’aider leur pays ?”.

 

L’homme, un ancien employé de la SOCATEL,  prétend être neutre mais adopte un discours typique de ceux qui défendent le pouvoir en place et le groupe russe Wagner. Selon ce monsieur, le gouvernement fait son travail et ceux qui contestent ne proposent rien. Il ne comprend pas pourquoi l’ancien député  Jean-Pierre Mara refuse de soutenir le régime.

 

Mais en réalité, les faits sont là. Jean-Pierre Mara ne tourne pas autour du pot.

 

“Tu ne peux pas comprendre parce que ce n’est pas mon ventre qui me guide. Moi, je regarde la réalité du pays. Depuis combien de temps on vit dans ce chaos ? Les gouvernements passent et se ressemblent. Toujours les mêmes promesses, toujours les mêmes résultats : rien. Pas de routes, pas d’écoles, pas d’hôpitaux. Tu trouves ça normal ?”.

 

L’ancien député insiste : ce n’est pas une question d’opposition systématique. C’est une question de faits.

 

“Quand un de mes parents tombe malade, il n’y a pas d’hôpital pour le soigner. Quand un de mes proches meurt, c’est moi qui dois envoyer de l’argent pour qu’on puisse l’enterrer. Et ce n’est pas juste moi. Toutes les familles sont dans cette situation ”.

 

En effet, la détresse est généralisée. La population n’a pas accès aux services de base, et les familles comptent sur leurs proches vivant à l’étranger pour couvrir des dépenses aussi essentielles que les soins ou les funérailles. Pendant ce temps, les dirigeants ne manquent de rien.

 

“Si toi, tu es content de ta vie ici, tant mieux pour toi. Mais moi, je ne peux pas faire semblant”.

 

Le partisan du régime ne trouve rien à répondre sur ces points concrets. Mais il revient sur un autre sujet : l’économie. Pour lui, Jean-Pierre Mara se trompe lorsqu’il critique les décisions du gouvernement. Il affirme que certains secteurs étaient voués à disparaître et qu’il était inutile de s’accrocher au passé.

 

L’ancien député lui répond aussitôt avec l’exemple de la SOCATEL.

 

“Toi, tu as travaillé pour la SOCATEL. Moi non. Mais ce que je sais, c’est que cette entreprise pouvait encore servir. On avait un réseau en cuivre, une infrastructure qui aurait pu être modernisée pour amener internet et la télévision dans chaque foyer. Mais par ignorance, on a tout laissé tomber”.

 

En effet, l’effondrement de la SOCATEL n’était pas une fatalité. Le réseau en cuivre de l’entreprise avait une valeur immense. Il aurait pu être transformé en un système de communication moderne, capable de fournir internet à haut débit, la télévision et le téléphone à moindre coût. Mais plutôt que d’investir dans cette infrastructure, le pouvoir l’a abandonnée.

 

“Ce n’est pas les gens qui n’en veulent pas, c’est ceux qui prennent les décisions qui ne savent même pas ce qu’ils détruisent”, affirme l’ancien député.

 

Le partisan du régime tente alors une dernière défense : selon lui, les critiques sont toujours plus faciles que l’action. Mais Jean-Pierre Mara ne se laisse pas impressionner.

 

“On change la constitution pour que le président reste à vie. On verrouille tout pour que personne ne puisse contester. Et toi, tu me demandes pourquoi je m’oppose ?”.

 

La conversation aurait pu s’arrêter là. Mais Jean-Pierre Mara ajoute une dernière chose.

 

“À l’instant où tu me parles, il y a un cadavre qui attend que j’envoie de l’argent pour qu’on puisse l’enterrer. Voilà où nous en sommes”.

 

Pendant que le régime se maintient, pendant que ses défenseurs trouvent encore des justifications, la réalité continue. La pauvreté ne disparaît pas avec des discours. Les familles continuent d’attendre des soins qu’elles n’auront jamais. Les morts s’accumulent, et ceux qui restent doivent encore se débrouiller pour leur offrir une sépulture décente.

 

Jean-Pierre Mara ne cherche pas à convaincre ceux qui refusent de voir. Il parle pour ceux qui vivent cette réalité au quotidien. Pour ceux qui doivent choisir entre manger et payer un cercueil. Pour ceux qui attendent encore qu’un gouvernement tienne enfin ses promesses.

 

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