Interview exclusive : le Professeur Gaston Mandata Nguérékata sort de son silence et appelle à la résistance et à la renaissance centrafricaine

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Interview exclusive : le Professeur Gaston Mandata Nguérékata sort de son silence et appelle à la résistance et à la renaissance centrafricaine

 

Interview exclusive : le Professeur Gaston Mandata Nguérékata sort de son silence et appelle à la résistance et à la renaissance centrafricaine
Professeur Gaston Mandata Nguerekata

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

Dans cette interview exclusive réalisée le 19 mars 2025 par Corbeaunews-Centrafrique, le Professeur Gaston Mandata Nguérékata, éminent mathématicien et professeur distingué à la Morgan State University de Baltimore aux États-Unis, sort de son silence pour livrer un réquisitoire sans détour sur la crise qui paralyse la République centrafricaine. Ancien candidat à la présidence en 2016 sous la bannière du Parti pour la Renaissance Centrafricaine (PARC) et ex-allié du président Faustin Archange Touadera, cet intellectuel de renommée internationale, premier Centrafricain à obtenir un doctorat en mathématiques, dénonce avec force l’échec du régime actuel. Appelant à une résistance multiforme et à une mobilisation populaire, il place l’avenir du pays entre les mains de son peuple. Voici le verbatim de cet échange percutant.

 

Corbeaunews-Centrafrique (CNC) Professeur Gaston Mandata Nguérékata, bonjour

 

Professeur Gaston Mandata Nguérékata (GMN) : bonjour monsieur le journaliste

 

CNC : Vous observez un mutisme ces derniers temps sur l’actualité sociopolitique de la République centrafricaine. Qu’est ce qui justifie votre silence ?

 

GNM : monsieur le journaliste, l’heure, me semble-t-il, n’est plus aux communiqués et autres discours. Les dirigeants centrafricains sont autistes, sourds face aux cris de souffrances du peuple. Il est temps d’agir, de leur tenir le seul discours qu’ils comprennent : celui de la résistance, une résistance multiforme. Le but ultime est de mettre fin le plus vite possible à ce régime irresponsable, incompétent et criminel.

 

CNC : la situation sécuritaire se dégrade de jour en jour à Bangui comme à l’intérieur du pays. L’accès à l’eau potable et à l’électricité deviennent de plus en plus difficile dans la ville de Bangui. A qui vous incombez la responsabilité ?

 

GMN :  Faustin Touadera est le seul responsable de la situation désastreuse du pays. Il a juré, solennellement, en 2016 puis 2020, devant Dieu et devant la nation, de respecter la Constitution du 30 Mars 2016, de veiller à la sécurité et l’indépendance du pays, de renforcer l’unité nationale et assurer la paix et le bien-être des Centrafricains. Ou en est-on en réalité ? Touadera nous a menti sur tous les points.  Il a lamentablement échoué. En 2025, notre pays n’a ni salle de cinéma, ni bibliothèque, ni musée, ni cimetière, ni morgue, ni aéroport et stade aux normes internationales, ni hôpital correctement équipé, ni internet fiable, ni salle de conférences, et vous le dites, pas d’eau, pas d’électricité. Et on veut acheter un 3e mandat ? Come on. Are you kidding me ?

 

CNC : Les partisans du président Faustin Archange Touadera se préparent activement à la réélection de leur candidat pour un troisième mandat. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?

 

GMN : Touadera est un imposteur, un Président illégitime, auteur de parjure et de haute trahison, en ce qu’il a unilatéralement et illégalement signé un accord avec des mercenaires, des voyous qui tuent, violent hommes et femmes, et sèment la terreur sur l’ensemble du territoire national. Touadera est un homme qui ne sait pas tenir ses promesses. Il n’est pas une personne à qui on peut faire confiance. Il ne s’est jamais inscrit dans une logique de dialogue avec ceux qui ne pensent pas comme lui. Il n’a de toute façon aucune qualité de chef d’état pour ne pas dire de chef tout court. Que ses partisans, poussés par la misère et la cupidité, défilent dans nos rues en contrepartie de quelques maigres billets de banque, pour réclamer sa candidature à une hypothétique élection présidentielle, tous les signes d’une grave crise nationale sont visibles. A Touadera de les lire avec courage et honnêteté et éviter la catastrophe, pour lui comme pour le pays.

 

CNC : Candidat du Parti pour la Renaissance Centrafricaine, PARC aux élections de 2016 avant de joindre le camp de votre collègue professeur Touadera. Est-ce que vous serez candidat aux prochaines élections ?

 

GMN : Y a-t-il un signe qui vous montre que je me prépare à une quelconque élection, locale ou nationale ? Ce qui importe pour moi ainsi que tous les résistants centrafricains à l’intérieur du pays comme de la diaspora, c’est de mettre fin au régime de Touadera, le plus vite possible. Il n’y a rien de bon à attendre de lui. Que les jeunes sachent qu’avec Touadera, et je le dis avec grande conviction, … avec Touadera, ils n’ont aucun avenir.

Touadera a échoué sur tous les plans. Il se dit Professeur de Mathématiques. Faites un tour à l’université de Bangui et plus particulièrement au département de mathématiques pour vous rendre compte de l’état d’abandon et de déliquescence du système éducatif. Tous les pays francophones d’Afrique qui ont accédé à l’indépendance en même temps que nous ont chacun construit plusieurs universités. Avec l’intrusion de la politique sur le campus, notre unique institution d’enseignement supérieur a perdu tout repère, elle ne peut remplir sa mission de production de savoir et de formation de cadres hautement qualifiés et véritables agents de développement. 

 

CNC : mais vous êtes condamné par contumace par le tribunal de grande instance de Bangui. Comment cela peut être possible ?

 

GMN : RIRES–ça me fait rigoler. Et ceci démontre encore une fois la mesquinerie de ce régime et son chef. C’est des hors-la loi. Je n’ai jamais été convoqué par un quelconque tribunal, centrafricain ou autre. Je n’ai jamais été notifié une quelconque décision de justice, à aucun moment. Je considère donc qu’il s’agit probablement d’un fake news, d’une mauvaise plaisanterie de la part d’un régime aux abois. De toute façon, mon sort personnel n’a pas d’importance. La situation de grande misère, d’insécurité sanitaire et alimentaire, de déni de démocratie, pour ne pas parler de terreur d’état et de dictature tout court est ce dont nous devons nous préoccuper. Ne nous trompons pas de combat. Touadera est notre problème, un cauchemar, lui seul nous a conduits dans cette situation sans lendemain, une situation inédite jamais vécue depuis le 13 Aout 1960. Touadera doit partir. Et nous continuons de faire feu de tout bois pour son départ.

 

CNC : Des voix s’élèvent au sein de l’opposition démocratique pour remettre en cause la crédibilité de l’ANE et du Conseil Constitutionnel. Selon ces derniers, les deux institutions ne peuvent pas organiser une élection crédible et transparente. Qu’en dites-vous ?

 

GMN : Je m’aligne sur la position du BRDC et autres patriotes en ce qui concerne cette question. Ces deux institutions sont partisanes et assujetties au pouvoir. Elles n’ont aucune crédibilité et n’inspirent nullement confiance aux différents acteurs de la vie politique nationale.

 

CNC : Le BRDC, projette une marche pacifique le 4 avril prochain pour protester contre la gouvernance politique de la RCA sous le régime actuel. Quelle est votre réaction ?

 

GMN : J’appelle toutes les forces vives de la nation à suivre le mot d’ordre du BRDC et à sortir massivement ce 4 avril 2025 pour manifester leur rejet de la politique aventurière, mafieuse et irresponsable de Touadera et des thuriféraires du pouvoir. Faisons de cet événement un acte patriotique fort, prélude à la libération du peuple centrafricain, car c’est bien d’une libération qu’il s’agit.

Ensemble, nous allons vaincre la peur et briser la misère et la tyrannie !

 

CNC : nous vous remercions Professeur de nous avoir accordé ce petit moment !

 

GMN : c’est à moi de vous remercier monsieur le journaliste.

 

 

Cette interview exclusive, réalisée par Alain Nzilo, directeur de publication de Corbeaunews-Centrafrique, offre un éclairage brut et sans filtre sur l’état de la République centrafricaine à travers le regard acéré du Professeur Gaston Mandata Nguérékata. Entre constats implacables et appel vibrant à la résistance, ses mots résonnent comme un cri d’alarme autant qu’un espoir de sursaut national. Alors que le pays s’enfonce dans une crise multidimensionnelle, cette voix, portée par l’autorité d’un intellectuel de stature internationale, pourrait bien galvaniser les consciences et dessiner les contours d’un avenir à reconquérir. Le rendez-vous du 4 avril 2025, avec la marche annoncée par le BRDC, s’annonce déjà comme un moment décisif. À suivre….

 

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