Gaspillage royal à l’ACFPE : 20 millions pour un portail, 7 millions pour une “formation” bidon par la sœur de la ministre !

Rédigé le 22 octobre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
L’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi transformée en distributeur automatique des billets pour la famille ministérielle.
En effet, l’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi (ACFPE), financée par les contributions privées des ONG et entreprises pour lutter contre le chômage des jeunes, est devenue un gouffre financier sous la direction de la ministre du Travail, Annie Michelle Mouanga. Les détournements atteignent des sommets inédits : 20 millions de francs CFA pour la réfection d’un simple portail d’entrée au lieu de 2 millions, 7 millions pour des formations dispensées par sa propre sœur. Ce pillage organisé des fonds publics, organisé via des entreprises fictive comme l’EFN, démontre un système de corruption qui prive les Centrafricains de ressources vitales destinées à leur formation professionnelle.
Le cas le plus édifiant concerne la refonte du portail d’entrée de l’ACFPE, cette devanture située sur l’avenue de l’Indépendance à Bangui. Annie Michelle Mouanga, reconduite ministre en janvier 2024 après l’obtention d’un master en ressources humaines au Château rouge en France, a personnellement imposé le montant de ce chantier : 20 millions de francs CFA. “C’est elle qui fixe le prix, et l’entreprise facture ensuite 20 millions”, témoigne une source interne, abasourdie par cette démesure.
Ce travail, qui selon des experts du BTP en République centrafricaine ne devrait pas dépasser 1 à 2 millions de francs CFA pour la fourniture de matériaux de base, la pose de grillages et la peinture, a été multiplié par dix grâce à des rétrocommissions occultes. L’entreprise fictive bénéficiaire de ce marché juteux est l’EFN, société obscure aux connexions ministérielles douteuses. Cette entreprise fantôme, peu documentée publiquement, opère dans l’ombre des relations privilégiées avec la ministre, transformant les contrats publics en rentes familiales privées. “C’est du vol légalisé”, s’indigne un cadre de l’agence, témoin impuissant de l’évaporation des fonds destinés à la formation professionnelle dans ces folies architecturales superflues.
Le portail ne constitue que la partie émergée de l’iceberg. Le véritable scandale réside dans les “formations” factices organisée par Mme Ledot, sœur de la ministre Annie Michelle Mouanga. Cette commerçante installée en France, qui vend des produits dans des boutiques parisiennes, ne possède qu’une formation en marketing et aucune expertise en ressources humaines ou en “changement de mentalité”, thème de ses prétendues interventions éducatives à l’ACFPE.
Pourtant, tous les deux mois, elle débarque à Bangui pour une semaine de sessions facturées 7 millions de francs CFA, soit plus de 12 000 euros. À 250 000 francs CFA par jour, elle perçoit deux fois plus que les formateurs français de l’époque de l’ancien directeur général, monsieur Zouma, qui touchaient 70 000 francs CFA journaliers, hébergement inclus. Ces ateliers, payés comptant par l’ACFPE, s’adressent à des inspecteurs de la fonction publique intégrés à l’agence, ce qui constitue une irrégularité administrative manifeste. L’ACFPE, établissement parapublic indépendant sans subvention étatique, n’a pas vocation à former des agents d’État avec ses fonds privés.
“Imaginez une vendeuse de boutique qui ‘forme’ des compatriotes à 250 000 francs par jour, alors que les vrais experts français étaient sous-payés”, confie un inspecteur du ministère du travail interrogé par la rédaction du CNC. Ledot, qui revient de France pour ces missions fantômes, empoche des sommes considérables pour des contenus vides, détournant des fonds anti-pauvreté destinés aux jeunes chômeurs centrafricains.
À l’époque de Zouma, les partenariats avec des experts étrangers possédaient une justification technique et pédagogique. Aujourd’hui, il s’agit de favoritisme pur, la ministre faisant pression pour “créer une formation” à chaque retour de sa sœur au pays. L’ACFPE, autrefois référence en matière d’insertion professionnelle, accumule les dettes tandis que ses caisses se vident pour financer des voyages familiaux déguisés en missions de formation.
Ce gaspillage n’est pas accidentel mais systématique. Mouanga, décrite comme incompétente par ses anciens collègues et éjectée d’Orange Centrafrique pour “insuffisance de résultats”, privilégie systématiquement les intérêts de son clan au détriment des missions de service public. Alors qu’elle présidait le 8 septembre un atelier sur le “renouvellement du pacte social” à l’ACFPE, vantant l’intégration des stagiaires, les véritables bénéficiaires que sont les jeunes sans relations sont laissés pour compte.
Les agents de l’ACFPE subissent les conséquences de cette gestion calamiteuse : pénurie de fournitures de bureau, droits médicaux bafoués, et l’éternel prétexte de “tension de trésorerie” pour refuser les paiements légitimes. Pendant ce temps, les marchés surfacturés se multiplient et les formations familiales prospèrent.
Le président Faustin-Archange Touadéra, le Premier ministre Félix Moloua et le ministre contrôleur des entreprises parapubliques Roméo Gribingui ne peuvent ignorer plus longtemps ce “gaspillage royal” orchestré via l’EFN et les formations de Ledo. Un audit approfondi de ces marchés surfacturés s’impose d’urgence. Il faut vérifier ces factures de 20 millions pour un portail d’entrée et de 7 millions pour des formations sans substance, et mettre définitivement fin à ce népotisme vorace qui ruine l’ACFPE.
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