Fraude au baccalauréat : des députés épinglés, mais pas de sanction
Plusieurs députés centrafricains sans baccalauréat ont été surpris en train de tricher lors de la dernière session des examens, y compris celle organisée par l’université de Bangui. Malgré les preuves de fraude, le ministre de l’enseignement a ordonné leur libération, soulevant des interrogations sur l’application de la loi.
Bangui, 26 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Les faits se sont déroulés dans plusieurs centres d’examen de Bangui. Des parlementaires candidats au baccalauréat ont été pris en train d’utiliser des téléphones portables et d’autres moyens frauduleux pendant les épreuves. Selon la législation en vigueur, ces actes constituent un délit passible de sanctions disciplinaires et pénales.
“La fraude aux examens est punie d’un à trois ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant atteindre 200 000 francs CFA”, rappelle Maître Régis Bernard Siolo, notaire près la Cour d’appel de Bangui. “La loi s’applique à tous les citoyens, quel que soit leur statut.”
Pourtant, les députés impliqués n’ont fait l’objet d’aucune poursuite. Le ministre de l’enseignement a simplement ordonné leur remise en liberté, sans autres conséquences. Cette décision soulève des interrogations sur l’égalité devant la loi et le traitement privilégié accordé aux élus.
“Qui doit répondre de ces actes devant la justice ? Le ministre qui a outrepassé ses prérogatives ou les députés fraudeurs ?”, s’interroge un observateur sous couvert d’anonymat. “Cette affaire risque d’encourager l’impunité au plus haut niveau de l’État”.
Le scandale éclate alors que les autorités affirment vouloir lutter contre la fraude aux examens. Lors du dernier baccalauréat, plus de 150 téléphones ont été saisis et 60 candidats exclus. Mais visiblement, certains semblent échapper aux sanctions prévues par la loi.
Cette situation pose également la question de la crédibilité des diplômes obtenus dans ces conditions. Comment justifier la validité d’un baccalauréat acquis par des moyens frauduleux ? L’intégrité du système éducatif centrafricain est en jeu.
Le silence des autorités compétentes sur cette affaire ne fait qu’alimenter les suspicions. Ni le ministère de l’Éducation, ni l’Assemblée nationale n’ont souhaité commenter ces événements, laissant planer le doute sur les motivations réelles derrière cette apparente clémence.
Cette controverse intervient dans un contexte déjà tendu, où la confiance des citoyens envers leurs institutions est mise à rude épreuve. L’impunité accordée à certains élus risque d’exaspérer le mécontentement populaire et de fragiliser davantage la cohésion sociale.
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