Félix Moloua dévoile les secrets du régime de Touadera devant la commission affaires étrangères de l’assemblée nationale

Publié le 27 mai 2024 , 5:20
Mis à jour le: 27 mai 2024 11:22 am

Félix Moloua dévoile les secrets du régime de Touadera devant la commission affaires étrangères de l’assemblée nationale

 

Monsieur Félix Moloua
Monsieur Félix Moloua. Copyrightprimature centrafrique

 

Bangui, 27 mai 2024 (CNC)

Lors de sa convocation par la Commission Affaires étrangères de l’Assemblée nationale il y’a quelques jours, le Premier ministre Félix Moloua a révélé une partie des secrets du régime en place. Face aux multiples questions sur l’absence d’investissements et la gestion des crises nationales, Félix Moloua a pointé du doigt la stratégie française visant à asphyxier économiquement la République centrafricaine.

 

Il y a quelques jours, la Commission Affaires étrangères de l’Assemblée nationale a convoqué le Premier ministre Félix Moloua pour une explication sur la situation catastrophique du pays. Les députés ont exigé des explications sur l’absence d’investissements dans les infrastructures essentielles comme les routes, les écoles, et les hôpitaux, ainsi que sur la gestion de la crise des carburants.

 

Devant ces interrogations, le Premier ministre Félix Moloua a révélé une partie du secret du pouvoir en place. Il a affirmé que l’objectif principal du régime actuel est de lutter contre l’influence française et de contrer la stratégie du président Emmanuel Macron et du gouvernement français. Selon Félix Moloua, la France exerce une pression immense sur les institutions internationales et les pays étrangers pour qu’ils ne financent pas le régime centrafricain. Cette pression inclut la suspension d’aide budgétaire, ce qui bloque toute possibilité de développement économique et plonge le pays dans une crise financière profonde, selon le premier ministre Félix Moloua

 

Le Premier ministre a expliqué que selon la stratégie du Président Macron, l’objectif est de créer une accumulation de dettes, des retards de salaire, et d’autres problèmes internes, avec l’objectif final de provoquer une révolte populaire qui renverserait le régime. Toutefois, pour faire face à cette situation, le président Faustin Archange Touadera a mis en place une stratégie axée sur le paiement des salaires des fonctionnaires de l’État. Selon Félix Moloua, il est plus que déterminant de maintenir les fonctionnaires payés afin de éviter les grèves et maintenir en façade la stabilité sociale.

 

Enfin pour financer ces salaires, selon les directives du Président, le gouvernement a instauré des taxes supplémentaires et exercé une pression fiscale considérable sur la population. Cette stratégie, toujours selon le premier ministre,  permet non seulement de payer les fonctionnaires, mais aussi d’entretenir les mercenaires du groupe Wagner, qui jouent un rôle clé dans le maintien de l’ordre et la protection du régime. Le soutien à Wagner inclut le paiement de leur per diem, leur nourriture, et leur logement.

 

Le Premier ministre a souligné que malgré l’absence de développement infrastructurel, la priorité reste de garantir le paiement des salaires pour éviter les troubles sociaux. Cette approche permet de contrer la stratégie française en maintenant une certaine stabilité nationale.

 

Félix Moloua a également mentionné les difficultés rencontrées pour réhabiliter les routes, construire de nouvelles écoles, et équiper les hôpitaux en raison de la pénurie de fonds. Il a admis que ces secteurs souffrent, mais a insisté sur le fait que la survie du régime dépend de la satisfaction des besoins financiers des fonctionnaires et des alliés militaires.

 

Les révélations de Félix Moloua devant la Commission Affaires étrangères offrent un aperçu rare des défis complexes auxquels fait face le régime de Bangui. La stratégie de maintien de la stabilité interne par le paiement des salaires des fonctionnaires et le soutien aux mercenaires de Wagner se heurte à une pression internationale visant à asphyxier économiquement le pays. Cette situation crée une tension constante entre le besoin de développement infrastructurel et la nécessité de préserver la stabilité politique.

 

La déclaration du Premier ministre éclaire les rouages internes du régime et les stratégies employées pour contrer les influences extérieures. Elle renforce également la résilience du gouvernement centrafricain face à des pressions internationales croissantes et une crise économique persistante. Les députés de la Commission Affaires étrangères ont désormais une vision plus claire des défis auxquels le pays est confronté, mais les solutions à long terme restent floues.

 

Toutefois, ce discours devient une chanson que les centrafricains commencent à être habitués. Le régime de Bangui utilise régulièrement ce langage et cette stratégie pour échapper aux accusations de vol, de détournement massif et de la mauvaise gestion. Le président, le Premier ministre, les membres du gouvernement, et d’autres responsables des institutions du pays sont impliqués dans des actes de corruption et de détournement massif, laissant le pays à l’abandon. Pourtant, le régime ne cesse d’accuser la France pour justifier le manque d’équipement des hôpitaux et de fournitures médicales, ainsi que l’absence de construction de routes. En réalité, c’est le régime qui a failli à sa mission. Les Centrafricains, dont 85 à 90 % sont analphabètes, sont manipulés par le pouvoir. Le gouvernement croient que le paiement des salaires de 5 000 à 6 000 fonctionnaires de l’État suffit pour calmer la colère. Pourtant, ces fonctionnaires ne représentent même pas 0,5 % de la population. Le Premier ministre, selon sa déclaration à l’assemblée nationale,  affirme avoir jonglé  alternativement entre les petits et gros salaires pour boucler les fins de chaque mois, mais cette stratégie ne masque pas la réalité de la corruption généralisée.

 

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