Examen spécial de l’université de Bangui : 2 députés en pleine triche capturés.
Lors de l’examen spécial de l’Université de Bangui le mercredi 26 juin 2024, deux députés ont été surpris en pleine triche. Jean de Dieu Damarass-Damangueré député de Batangafo 1 et Chantal Merveille Tohomane, député de Kabo, tous les deux du parti au pouvoir et sans baccalauréat, ont tenté de frauder pour obtenir l’équivalent du diplôme requis pour les élections législatives, compromettant l’intégrité du processus.
Bangui, 28 juin 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Fraude à l’examen spécial de l’université de Bangui.
Le quotidien centrafricain Média Plus a révélé mercredi que deux députés avaient été pris en flagrant délit de fraude lors de l’examen spécial de l’Université de Bangui. Cette fraude impliquait Jean de Dieu Damarass–Damangueré, député de Batangafo 1, et Chantal Merveille Tohomane, députée de Kabo 1. L’examen spécial, équivalent du baccalauréat pour les séries littéraire, économique et scientifique, est l’une des conditions pour être candidat aux élections législatives en République centrafricaine.
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Les députés fraudeurs démasqués.
Tous les candidats à l’examen spécial, âgés de 25 à 65 ans, étaient en pleine composition lorsque les organisateurs ont remarqué deux individus dont l’apparence physique ne correspondait pas aux âges inscrits sur leurs actes de naissance. Après une vérification rapide, les suspects ont été isolés dans un bureau administratif où ils ont été incapables de fournir leurs informations personnelles de base. Interrogés, ils ont révélé qu’ils agissaient pour des députés sans baccalauréat.
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Deux députés en pleine triche capturés : révélations et conséquences.
Les deux fraudeurs ont admis travailler pour Jean de Dieu Damarass–Damangueré et Chantal Merveille Tohomane, membres du parti au pouvoir, le MCU. Le scandale est d’autant plus grave que le baccalauréat est exigé pour être candidat aux élections législatives, comme stipulé dans la nouvelle constitution totalement illégale du 30 août 2023. L’équipe de supervision de l’examen, sous la direction du vice-recteur de l’université, a été stupéfaite par cette découverte.
Réaction officielle et impunité.
Malgré la gravité des infractions – faux, usurpation d’identité, fraude à un examen national – le ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Jean-Laurent Sissa Magalé, aurait ordonné la libération des fraudeurs. Cette décision a provoqué l’indignation parmi les enseignants et superviseurs, qui demandaient une sanction exemplaire pour dissuader de telles pratiques.
Appel à une réaction ferme.
La Cellule de veille anti-corruption, qui est d’ailleurs habituée à faire des bruits dans les médias, est appelée à intervenir pour enquêter et remettre un rapport au premier ministre Félix Moloua. Cette affaire dévoile au passage la contradiction entre les déclarations officielles de “zéro impunité” et la réalité politique. Le Putschiste Faustin-Archange Touadéra et le premier ministre sont attendus pour prendre des mesures conséquentes afin de préserver l’intégrité de la République centrafricaine.
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