ENQUÊTE EXCLUSIVE : la police camerounaise, manipulée par Wagner, est derrière les vagues d’arrestations en ce moment à Bangui
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Depuis le 16 janvier 2025, date à laquelle l’ancien ministre, le colonel Armel Sayo a été arrêté à Douala au Cameroun, les services de sécurité centrafricains, de leur côté, procèdent à des interpellations en série. Notre enquête démontre comment la police camerounaise tire les ficelles de cette opération, moyennant rétribution de la part du gouvernement centrafricain.
En effet, ce qui se passe en ce moment dans la capitale centrafricaine dépasse l’entendement. Une nouvelle vague d’arrestations sans précédent déferle, depuis près de quatre semaines sur Bangui. À l’origine de cette purge, comme nous l’avions annoncé précédemment, l’interpellation du colonel Armel Sayo le 16 janvier à Douala et l’exploitation de son téléphone portable par la police camerounaise.
Mais dans les heures suivant l’arrestation du colonel Armel Sayo à Douala au Cameroun, la machine répressive s’est mise en marche à Bangui. Sa sœur, ministre conseillère à la primature, et son frère gendarme sont les premières cibles. Convoqués dans le bureau du directeur général de la police Bienvenu Zokoué, ils sont immédiatement arrêtés par l’Office central pour la répression du banditisme, et ce, sur ordre du général Zokoué.
![la police camerounaise, manipulée par Wagner, est derrière les vagues d'arrestations en ce moment à Bangui](https://corbeaunews-centrafrique.org/wp-content/uploads/2021/04/les-forces-de-lordre-au-domicile-de-Sayo-2-1-450x338.jpg)
Aussitôt, les services de sécurité intérieures élargissent rapidement leur filet. Des cadres de la fonction publique, des membres du parti présidentiel MCU, des civils et des retraités tombent les uns après les autres. La Compagnie nationale de sécurité, l’Office central de répression du banditisme et la Section de recherches de la gendarmerie mènent les interpellations de concert.
Notre investigation a percé à jour le mécanisme de cette opération. Tout part du téléphone portable du colonel Sayo, saisi lors de son arrestation à Douala. Les policiers camerounais, sans mandat officiel de leur hiérarchie, semble-t-il, extraient les données de l’appareil : contacts, historique des appels, messages. Ces informations sensibles sont transmises aux autorités centrafricaines.
Mais du côté de Bangui, une autre stratégie est rapidement mise en place. Pour tenter de masquer l’origine réelle de ces informations, les services centrafricains ont élaboré une stratégie de désinformation massive. Ils prétendent avoir intercepté eux-mêmes les communications des suspects avec le colonel Sayo. Cette version officielle vise à démontrer leur prétendue capacité de surveillance totale des communications, alors que les données proviennent en réalité du téléphone saisi à Douala. C ‘est juste une stratégie de peur.
![Centrafrique : arrestation arbitraire de la ministre conseillère Clarisse Sayo à Bangui](https://corbeaunews-centrafrique.org/wp-content/uploads/2025/01/sayo-381x450.jpg)
Toutefois, la répression dépasse les frontières centrafricaines. Des centrafricains réfugiés en RDC, notamment à Zongo, et au Cameroun sont sous surveillance constante. Les services centrafricains menacent de les arrêter. Les fidèles de l’église dirigée par le colonel Sayo vivent également dans la crainte d’interpellations imminentes.
Cette purge politique, instrumentée par des policiers camerounais attirés par l’argent, révèle les mécanismes d’une collaboration officieuse entre services de sécurité au détriment des libertés individuelles.
Des arrestations annoncées par Fidèle Ngouandjika
La vague d’interpellations qui tremble la capitale centrafricaine actuellement avait été pourtant annoncée publiquement. Fidèle Gouandjika , ministre conseiller et homme fort du régime Touadéra, avait prévenu de cette purge il y a plusieurs semaines sur les ondes de sa radio, installée illégalement dans le quatrième arrondissement de Bangui.
“Nous connaissons tous les complices d’Armel Sayo. Ils sont au palais de la Renaissance, dans le gouvernement, dans les quartiers. Nous les connaissons tous. Le moment venu, nous allons tous les arrêter”, avait déclaré le puissant conseiller présidentiel dans son émission.
Ces propos tenus à l’antenne, plusieurs semaines avant le début des arrestations, démontrent le caractère planifié de l’opération en cours. L’exploitation des données du téléphone d’Armel Sayo par la police camerounaise sert désormais de prétexte pour mettre en œuvre cette purge politique préméditée.
La menace proférée publiquement par Fidèle Gouandjika se concrétise aujourd’hui à travers les multiples arrestations de fonctionnaires, de membres du parti présidentiel et de civils. Cette vague d’interpellations apparaît comme l’exécution méthodique d’un plan annoncé, plutôt qu’une réaction aux événements récents.
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