Enquête exclusive : Il est enfin démasqué, Hadabi, dit Ali Chérif, l’indicateur diabolique au service des mercenaires Russes à Bouar

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Enquête exclusive : Il est enfin démasqué, Hadabi, dit Ali Chérif, l’indicateur diabolique au service des mercenaires Russes à Bouar

 

Enquête exclusive : Il est enfin démasqué, Hadabi, dit Ali Chérif, l’indicateur diabolique au service des mercenaires Russes à Bouar
Hadabi alias Ali Shérif, informateur et femme des mercenaires russes en personne

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Pendant des mois, Hadabi, dit Ali Chérif a agi en secret à Bouar, livrant commerçants et éleveurs aux mercenaires Russes du groupe Wagner. Aujourd’hui, la vérité éclate : cet homme, fils d’imam de la mosquée de clôture à Bouar, est l’âme noire d’un système de terreur lié aux mercenaires russes du groupe Wagner.

 

Le début de l’enquête

 

Tout a démarré en juillet 2023. À Bouar, quand monsieur Mborohoul Florentin, un commerçant connu, a été durement enlevé. Une dizaine de mercenaires russes ont fait irruption devant son commerce. Ils l’ont battu, l’ont forcé à monter dans un véhicule, puis l’ont conduit vers leur base. À ce moment-là, personne ne comprenait pourquoi cet homme, qui gagnait sa vie en vendant des marchandises, avait été visé. Quelques jours plus tard, Mborohoul a été relâché. Mais il était brisé. Il avait perdu beaucoup – ses biens, son argent, une partie de ce qui faisait sa vie. Intrigués, nous avons décidé d’enquêter. Pourquoi lui ? Qu’est-ce qui avait conduit les mercenaires à s’en prendre à Mborohoul Florentin ?

 

Les premiers indices nous ont menés à un nom : Hadabi, alias Ali Chérif. Des murmures circulaient en ville. On disait qu’il connaissait tout le monde, qu’il savait qui avait de l’argent ou des biens précieux. Certains allaient plus loin : ils le désignaient comme un informateur des mercenaires russes. Peu à peu, les pièces du puzzle se sont mises en place. Mborohoul Florentin n’avait pas été choisi au hasard. Quelqu’un l’avait dénoncé, quelqu’un qui savait exactement ce qu’il possédait et où le trouver. Ce quelqu’un, c’était Hadabi, dit Ali Chérif et sa bande.

 

Un homme au cœur d’un système de prédation

 

À Bouar, Hadabi alias Ali Chérif n’est pas un inconnu. Fils de l’imam de la mosquée Clôture, dans le quartier Haoussa, il a grandi au milieu des habitants. Mais il a choisi un chemin bien différent. Depuis que nous enquêtons sur lui, en 2023, les preuves s’accumulent. Cet homme est un rouage indispensable dans les activités des mercenaires russe du groupe Wagner. Il sait tout : qui transporte de l’or, qui cache des diamants, qui revient d’un voyage avec quelque chose à perdre. Et il parle. Il donne des noms, des lieux, des détails. Les Russes, eux, passent à l’action.

 

Prenons un exemple concret. Un artisan part dans la brousse, trouve de l’or ou des diamants, et revient à Bouar. À peine arrivé, les mercenaires débarquent. Ils l’arrêtent, le dépouillent de tout. Parfois, ils le tuent. Derrière ces attaques, il y a souvent Hadabi, dit Ali Chérif. Il est celui qui sait, celui qui informe. C’est une mécanique implacable, une machine qui détruit des vies sans que personne n’ose s’y opposer – ou presque.

Ali Shérif et son copain mercenaire russe à Bouar

 

Les éleveurs peuls, la meilleure cible

 

Mais son influence ne s’arrête pas là. Ali Chérif a une autre cible de choix : les éleveurs peuls. Dans la Nana-Mambéré, ces nomades vivent de leur bétail et parcourent des zones isolées. Ils sont une proie facile pour les mercenaires russes du groupe Wagner. Quand un éleveur peul est capturé, Ali Chérif entre en jeu. Il parle leur langue, le peul, comme s’il était l’un des leurs. Il devient l’interprète entre eux et les Russes. Parfois, il prend leur défense. Il dit aux mercenaires : « Ce ne sont pas des rebelles, juste des éleveurs. » Et les Peuls sont libérés. On pourrait croire qu’il les aide. Mais la vérité est bien plus tordue.

 

Une fois relâchés par les mercenaires, ces éleveurs tombent dans un autre piège. Hadabi, alias Ali Chérif les conduit au domicile du maire de Niem-Yéléwa, une commune élevage de la Nana-Mambéré. Là, avec le maire, ils organisent une nouvelle étape. Ali Chérif sort son téléphone, filme les Peuls, et leur lance un ultimatum : « Payez si vous voulez être tranquilles ». Combien ? Entre 500 000 et 1 million de francs CFA par tête. Une somme énorme pour ces hommes. Ceux qui peuvent payer s’exécutent, espérant mettre fin à leur calvaire. Mais pour ceux qui refusent ou n’ont pas de quoi, le cauchemar continue.

 

Un chantage qui mène à la prison

 

Quand un éleveur ne paie pas, Hadabi, alias Ali Chérif ne s’arrête pas là. Il prend la vidéo ou la photo qu’il a faite et l’envoie à Bangui, au directeur général de la gendarmerie. Dans son message, il invente une histoire : « Cet homme est un rebelle, un criminel. Les Russes l’ont attrapé, puis libéré ». Le directeur, loin de Bouar et sans moyen de vérifier, donne l’ordre à la gendarmerie de Bouar d’agir. Mais les gendarmes ne savent pas où chercher. Ils ne connaissent pas les chemins des Peuls, les coins reculés de la brousse. Alors, ils se tournent vers qui ? Hadabi, alias Ali Chérif, encore lui. Il leur indique l’endroit précis, et les gendarmes arrêtent l’éleveur. Direction Bangui, direction la prison.

 

C’est un jeu cruel. Si tu payes, tu gagnes un répit – jusqu’à la prochaine fois. Si tu ne payes pas, tu es libre un instant, mais Ali Chérif s’assure que tu finisses enfermé. Il manipule tout : les mercenaires, le maire de Niem-Yéléwa, la gendarmerie. À chaque étape, il tire profit – de l’argent, de l’influence, une emprise sur ceux qui croisent son chemin.

 

Une enquête qui dévoile un monstre

 

Depuis 2023, nous suivons les traces d’Ali Chérif. Tout a commencé avec l’enlèvement de Mborohoul Florentin,

mais ce n’était que la surface. Plus nous avons avancé, plus les récits ont afflué. Des commerçants ont raconté leurs pertes, des familles d’éleveurs ont pleuré leurs proches disparus ou ruinés. À Bouar, son nom circule dans les conversations, mais toujours à voix basse. Les gens ont peur. Et pour cause : Ali Chérif est partout, intouchable, protégé par ses alliances avec les mercenaires et les autorités.

 

Son profil Facebook est une insulte à ses victimes. Avec le nom Ali Shérif, et une photo de la tête de mort de Wagner en fond, il affiche son camp sans gêne. Il nargue ceux qu’il trahit, ceux qu’il fait tomber. Et il n’agit pas seul. D’autres sont avec lui, des complices tapis dans l’ombre. Nous continuons à chercher leurs noms, à rassembler les preuves. Mais aujourd’hui, Ali Chérif est le visage de cette terreur qui ronge Bouar et la Nana-Mambéré.

 

La justice

 

Ce qu’Ali Chérif fait n’est pas juste un crime. C’est un système qui broie des vies, qui se nourrit de la peur et de la pauvreté. Il profite des mercenaires russes pour semer la panique, pour remplir ses poches sur le dos des plus faibles. À Bouar, les habitants hésitent à parler, à partager quoi que ce soit. Comment leur en vouloir ? Avec un homme comme lui, chaque confidence peut se retourner contre vous.

 

Alors, écoutons bien : méfiez-vous. Ne lui donnez rien,  ni un mot, ni un secret de vous. Il est dangereux, calculateur, et il n’est pas seul dans ce jeu. Nous allons continuer à enquêter, à révéler ceux qui, comme lui, prospèrent sur la misère des autres. Parce que les gens de Bouar, de la Nana-Mambéré, de toute la RCA méritent mieux. Ils méritent de vivre sans crainte, de travailler sans être traqués, de respirer sans avoir un Ali Chérif pour leur voler l’air. Cette histoire doit être connue, pour que la peur change enfin de camp….

 

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