En Centrafrique : 15 ans de prison pour un voleur de panneaux, liberté pour les voleurs de milliards

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En Centrafrique : 15 ans de prison pour un voleur de panneaux, liberté pour les voleurs de milliards

 

En Centrafrique : 15 ans de prison pour un voleur de panneaux, liberté pour les voleurs de milliards
Deux jeunes garçons présumés voleurs pris en flagrant délit de vol de câbles électrique au quartier Benz-vi à Bangui, le dimanche 14 avril 2024

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Un pauvre type, présenté comme un voleur de panneaux,  vient d’écoper de 15 ans de travaux forcés pour avoir volé des panneaux solaires à Bangui. Pendant ce temps, des hauts cadres de l’État qui ont détourné des centaines de millions des caisses publiques paradent librement dans leurs luxueuses voitures. Des ministres aux mains sales continuent même d’être promus à des postes toujours plus juteux. Cette justice à la tête du client vient encore de montrer son vrai visage lors de la dernière session criminelle de la Cour d’appel de Bangui.

 

Une justice qui ferme les yeux sur les gros poissons

 

Les faits parlent d’eux-mêmes. D’un côté, un homme présenté comme un voleur de panneaux  meurt à petit feu en prison pour quelques panneaux solaires. De l’autre, des ministres et directeurs de cabinet empochent des centaines de millions sans être inquiétés. En effet, ces grands voleurs accumulent les postes comme des trophées. Tel ministre des sports, un haut criminel du régime qui a autant du sang des centrafricains aux mains,  occupe tranquillement son poste ministériel, tel ministre chargé du secrétariat du gouvernement , Ernest Mada, qui avait détourné 80 millions de francs CFA au ministère de l’éducation, continue de larguer ses victimes. Mais pour eux, pas de menottes, juste des promotions et des enveloppes toujours plus grosses.

 

Le vol par nécessité face au pillage organisé

 

Dans les rues de Bangui, la misère pousse au vol. En effet, quand l’argent des écoles part dans les poches des ministres, quand les fonds des hôpitaux s’évaporent dans les comptes à l’étranger, que reste-t-il aux plus démunis ? Les petits voleurs chapardent pour manger, pendant que les grands voleurs festoient avec l’argent du peuple. Les premiers finissent comme un voleur de panneaux  aux travaux forcés  dans des prisons, les seconds dans des villas climatisées.

 

L’OCRB, le bras qui frappe les faibles

 

La police elle-même joue ce jeu malsain. En effet, l’Office Central de Répression du Banditisme traque sans relâche les petits délinquants des quartiers, mais ne franchit jamais les grilles dorées des ministères. Ses agents exhibent fièrement leurs prises : un voleur de panneaux par-ci, un chapardeur par-là. Pendant ce temps, les grands bandits en costume signent des marchés truqués et détournent des milliards en toute tranquillité.

 

Le règne de l’impunité

 

Les geôles de Ngaragba débordent de miséreux  comme ce prétendu voleur de panneaux , quand les vrais pilleurs de la République siègent dans les conseils des ministres. En effet, la justice centrafricaine ne connaît qu’une loi : écraser les faibles et servir les puissants. Les pauvres purgent de longues peines pendant que les riches enrichissent leurs comptes bancaires à l’étranger. Dans les palais de justice de Bangui, la balance penche toujours du côté du plus fort.

 

Les prisons centrafricaines racontent cette histoire à deux visages : côté pile, des années de travaux forcés pour un voleur de panneaux solaire volé, côté face, des promotions et des millions pour les pilleurs de la République. En effet, cette justice-là n’a de la justice que le nom.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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