Éclairer l’obscurité : Les défis des albinos face à la stigmatisation et à l’exclusion en République centrafricaine
Bangui, 01 février 2024 (CNC) – Dans les méandres des rues, les quartiers de Bangui et des contrées reculées de la République Centrafricaine, une communauté vit dans l’ombre de la stigmatisation et de l’exclusion : les albinos. Victimes d’une discrimination profondément enracinée et confrontés à des défis uniques, les albinos de la République Centrafricaine luttent pour trouver leur place dans une société qui souvent les méprise.
Dans les rues poussiéreuses de Bangui et dans les villages reculés de la République Centrafricaine, les albinos vivent dans l’ombre d’une société qui souvent les méprise et les marginalise. Leur peau délicate et jaunâtre, leurs cheveux argentés et leurs yeux sensibles aux rayons X du soleil les rendent facilement reconnaissables, mais c’est leur différence qui les expose à la discrimination et à la violence.
La stigmatisation des albinos en République Centrafricaine remonte à des croyances ancestrales et à des superstitions profondément enracinées dans les sociétés africaines. Certaines personnes considèrent les albinos comme des êtres maudits, porteurs de malheur et de malédictions tandis que d’autres les perçoivent comme des créatures mystiques dotées de pouvoirs magiques que certains de leurs oranges offrent des protections inimaginables, et qu’ils ne meurent pas mais disparaissent simplement du jour au lendemain, une croyance qui les expose à des dangers mortels pour des sacrifices.
Les conséquences de cette stigmatisation sont dévastatrices. Les albinos sont souvent exclus de la société, marginalisés dans tous les aspects de la vie. Ils font face à des défis multiples, allant de l’accès limité à l’éducation et à l’emploi à la difficulté d’obtenir des soins de santé adaptés à leurs besoins spécifiques.
L’éducation est l’un des domaines les plus touchés. De nombreux albinos sont privés de scolarité en raison de leur déficience visuelle et du manque d’infrastructures adaptées. Les écoles manquent souvent de ressources pour fournir un soutien adéquat aux élèves albinos, les laissant en marge du système éducatif.
En plus de l’accès limité à l’éducation, les albinos sont confrontés à des dangers vraiment bien réels qu’il faut le reconnaitre, affirme un enseignant des Sciences à Bangui. Les superstitions autour de leur prétendu pouvoir magique les exposent à des attaques violentes, souvent des bastonnades avec des marteaux orchestrées la nuit et à des actes de sorcellerie. Certains sont enlevés et mutilés dans des rituels occultes, leurs corps utilisés comme ingrédients dans des potions magiques.
Malgré ces défis, de nombreux albinos résistent avec courage et détermination. Ils se battent pour leurs droits, pour être reconnus comme des membres à part entière de la société, dignes de respect et de considération. Des organisations locales et internationales travaillent également pour sensibiliser le public, combattre la stigmatisation et fournir un soutien aux communautés d’albinos.
Dans ce contexte, les témoignages poignants de Josué et Elie, ainsi que de leur tante maternelle Christelle, résidents du quartier PK11, ajoutent une dimension humaine cruciale à la discussion. Victimes des mêmes préjugés et des mêmes difficultés, ils font écho aux défis rencontrés par de nombreux albinos à travers le pays. Leur appel désespéré aux autorités pour obtenir des lunettes adaptées révèle l’urgence d’une action gouvernementale pour soutenir les personnes albinos et garantir leur droit à une vie digne et équitable.
Il est impératif que le gouvernement centrafricain prenne des mesures concrètes pour répondre aux besoins des albinos et pour combattre la stigmatisation et la discrimination qui les entourent. Les albinos ne devraient pas être abandonnés à leur sort, mais plutôt soutenus dans leur quête de justice, d’égalité et de dignité.
Par Anselme Mbata
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