Deux enseignants et un principal enlevés dans une école en zone anglophone
Bangui ( République centrafricaine ) – Deux enseignants et le principal d’une école ont été enlevés dans leur établissement mercredi par des hommes armés dans le Nord-Ouest anglophone du Cameroun, en proie à un conflit meurtrier entre des rebelles séparatistes et l’armée, a indiqué son fondateur à l’AFP.
“Ils ont été enlevés aux environs de 8 heures ce matin”, a déclaré à l’AFP Ayeah Michael, le fondateur de la Firm Foundation College, à Bamenda, affirmant qu’ils ont été pris en otage par “trois ou quatre hommes armés qui parlaient en pidgin”, une langue locale./////////////.
“Ils n’en avaient pas après les étudiants, seuls les enseignants intéressaient les kidnappeurs. C’est la première fois que nous sommes attaqués et nous n’avions jamais été menacés”, a-t-il poursuivi./////////////.
L’information a été confirmée à l’AFP par une source sécuritaire sur place./////////////.
Cette attaque est survenue après une série d’enlèvements de professeurs et d’étudiants dans les régions anglophones du pays, qui connaissent un conflit sanglant depuis près de quatre ans./////////////.
Les écoles sont régulièrement prises pour cibles, car assimilées par les rebelles anglophones au pouvoir central. En novembre 2019, l’UNICEF faisait état de 855.000 enfants non scolarisés dans les régions anglophones. Environ 90% des écoles primaires publiques, soit plus de 4.100 écoles et 77% des écoles secondaires publiques étaient alors fermées ou non opérationnelles./////////////.
Dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les groupes armés et les forces de sécurité dépêchées par Yaoundé se livrent une guerre sans merci et les deux camps sont régulièrement accusés de crimes commis contre des civils par les ONG internationales et l’ONU./////////////.
Les combats au Cameroun anglophone, mais aussi les exactions et meurtres de civils par les deux camps, selon de nombreuses ONG, ont fait plus de 3.000 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile depuis 2017.
Avec AFP/VOA
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