Défaillances et désillusions : Le combat des banguissois pour l’électricité
Dans la ville de Bangui, les coupures d’électricité fréquentes masquent une réalité inquiétante : une crise de gestion au sein de l’INERCA. Entre manipulations et échecs, ces interruptions de service renforcent le combat des citoyens face à une administration défaillante, laissant entrevoir un cycle de désillusions et de luttes pour une amélioration.
La récurrence des coupures d’électricité provoque non seulement des frustrations parmi les résidents mais pose également des questions sur les véritables enjeux derrière ces perturbations. Freddy, qui tient un atelier de soudure à Galabadja, exprime son désarroi face à cette situation qui paralyse son activité :
« Nous faisons de la soudure et de la mécanique. Nous payons le courant, mais il n’y a pas d’électricité. Nous travaillons manuellement avec le burin pour gagner un peu d’argent. Mais c’est depuis plus de deux semaines que nous n’avons pas d’électricité. Et quand ça vient, ça ne dépasse pas 15 minutes. Les clients sont obligés de partir ailleurs. À la fin, l’ÉNERCA nous amène une facture ».
Ce n’est pas seulement le secteur professionnel qui est touché, mais également la vie quotidienne des citoyens. Edith Fagonda, une informaticienne, trouve son travail immobilisé.
« Présentement, je souffre. J’ai des problème , j’ai des clients que je dois travailler sur leur dossiers. Mais j’ai des difficultés, je ne peux pas. Et même si je pars ailleurs, il n’y a pas d’électricité. Donc partout, il n’y a pas de courant. Je n’ai rien à faire, je ne peux pas faire la magie ».
Les répercussions s’étendent aussi au secteur de l’eau. Thomas Daquin Mangosa, gérant d’un château d’eau, décrit la gravité de la situation :
« Mon forage fonctionne en rapport avec le courant. La pompe ne peut marcher que avec l’électricité, mais s’il n’y a pas, rien ne marche. Jusqu’à maintenant, je suis bloqué parce qu’il n’y a pas de courant. Et je vois quand la population souffre, les femmes, les vieilles femmes, les enfants, portent des ustensiles pour aller dans d’autres quartiers chercher de l’eau, vraiment ça me touche le cœur ».
Face à ces difficultés, la réponse officielle de l’INERCA, dirigée par Thierry Passion Béndima, semble inadéquate.
« Nous sommes dans une phase non seulement d’installation de nouvelles centrales, mais de modernisation des anciennes installations qui fournissent de l’électricité, le fonctionnement en parallèle de ces deux technologies induit ces perturbations que nous avons connues ces derniers temps », a déclaré monsieur Thierry Passion Béndima.
Alors que Béndima parle de modernisation et d’ajouts de nouvelles installations pour améliorer la situation, des sources internes suggèrent que ces annonces pourraient être des manœuvres pour détourner l’attention de la mauvaise gestion et des problèmes plus profonds au sein de l’agence, exacerbés par des interventions de la famille du ministre de l’Énergie, Bertrand Arthur Piri.
Ces interventions, selon des employés de l’INERCA qui préfèrent rester anonymes, ont contribué à une série de décisions malavisées qui ont aggravé la situation plutôt que de l’améliorer. “Les projets promis comme les champs solaires de Danzi et l’installation de nouveaux alternateurs semblent être plus des mirages destinés à apaiser la frustration publique qu’une réalité tangible,” confie un technicien sous couvert d’anonymat.
Pour finir, les coupures d’électricité à Bangui ne sont pas juste un problème technique mais aussi le symptôme d’une crise de gestion et de transparence au sein de l’INERCA. Alors que la population souffre, les promesses de résolution rapide semblent être loin de la réalité du terrain, laissant les Banguissois dans l’expectative et le désarroi.
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