dimanche, janvier 12, 2025
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Dans les coulisses des voyages présidentiels centrafricains : Quand le trésor public se vide au rythme des déplacements de Kongoboro

Dans les coulisses des voyages présidentiels centrafricains : Quand le trésor public se vide au rythme des déplacements de Kongoboro

 

Dans les coulisses des voyages présidentiels centrafricains : Quand le trésor public se vide au rythme des déplacements de Kongoboro
Le Président putschiste Faustin Archange Touadera, tellement gros, descend avec de la peine de l’avion

 

 

Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.

 Six cents millions de francs CFA. C’est le montant déboursé par le trésor public pour le dernier voyage du président Kongoboro en Chine, selon des sources proches de l’administration. En pleine période de tension budgétaire, où les fonctionnaires peinent à percevoir leurs salaires, ces dépenses pharaoniques pour les voyages présidentiels centrafricains  provoque l’indignation au sein de la population centrafricaine.

 

Le budget des voyages présidentiels centrafricains  explose

 

Les chiffres donnent le vertige. En moyenne, le président Touadéra passe à peine cinq jours par mois sur le territoire national. Le reste du temps, il enchaîne les déplacements internationaux avec une délégation souvent pléthorique. Pour chaque voyage dans la zone CEMAC, plusieurs millions de francs CFA sont débloqués. Les montants grimpent en flèche quand il s’agit des zones américaines, européennes ou asiatiques.

 

“Le président utilise une part considérable des fonds spéciaux, évalués à plusieurs milliards de francs CFA annuels, pour ses voyages présidentiels centrafricains  “, explique un cadre du ministère des Finances sous couvert d’anonymat. Ces voyages incluent non seulement les frais d’alimentation, de transport et d’hébergement du président, mais aussi ceux d’une importante délégation.

 

Des résultats concrets difficiles à évaluer

 

Le gouvernement défend ces voyages présidentiels centrafricains  au nom de la “diplomatie agissante”. William Ndjapou, conseiller juridique à la présidence, affirme que “ces missions ont permis la levée de l’embargo sur les armes aux Nations Unies et celle sur le diamant dans le processus de Kimberley”.

 

Pourtant, les retombées concrètes peinent à se matérialiser. Lors du récent forum économique en Chine, alors que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont décroché des financements importants, la Centrafrique est revenue les mains vides. “Aucun projet structuré n’a été présenté aux autorités chinoises”, déplore un diplomate centrafricain. “Notre délégation s’est contentée de discours et de photos protocolaires“.

 

L’exemple des Jeux Olympiques à Paris en France est encore plus frappant. Pour accompagner quatre athlètes, plus de trente officiels ont fait le déplacement aux frais de l’État, sans compter une dizaine des proches du ministre de la jeunesse qui sont devenus depuis des réfugiés à Paris. Une débauche de moyens qui interroge dans un pays où 71% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

 

Services publics à l’abandon

 

Pendant que les délégations présidentielles voyagent en classe affaires, les services publics centrafricains agonisent. À l’Université de Bangui, la qualité des repas servis aux étudiants s’est drastiquement dégradée. “Avant, on nous servait deux gros poissons. Aujourd’hui, nous devons nous contenter de demi-portions”, témoigne un étudiant.

 

Dans les hôpitaux, la pénurie de médicaments est chronique. Les écoles manquent de tout : tables-bancs, manuels scolaires, enseignants qualifiés. Les quartiers populaires comme Galabadja, Benz-vi ou Kokoro restent privés d’infrastructures de base.

 

“L’argent qui devrait servir à améliorer les conditions de vie des Centrafricains part en fumée dans ces voyages présidentiels centrafricains  incessants”, dénonce Elysée Nguimalé, observateur de la vie politique. “C’est un choix politique qui privilégie le prestige international au détriment des besoins essentiels de la population“.

 

Un contrôle parlementaire défaillant

 

Face à cette situation, l’Assemblée nationale peine à exercer son rôle de contrôle. Aucune commission d’enquête n’a été constituée pour examiner l’utilisation des fonds alloués aux voyages présidentiels centrafricains. Les demandes d’explications des députés de l’opposition restent lettre morte.

 

Cette absence de transparence alimente les suspicions. “Nous n’avons aucune visibilité sur les dépenses réelles ni sur les résultats obtenus”, explique un député sous couvert d’anonymité. “Les rapports de mission, quand ils existent, sont sommaires et ne permettent pas d’évaluer l’utilité de ces déplacements“.

 

La pratique n’est pas nouvelle. Depuis Boganda, tous les présidents centrafricains ont disposé de fonds spéciaux pour leurs déplacements. Mais l’ampleur prise par ces voyages sous la présidence Touadéra, dans un contexte de crise économique aigüe, pose question. Entre les besoins urgents de la population et la diplomatie présidentielle, un meilleur équilibre reste à trouver.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

Corbeaunews Centrafrique

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