Crise de Santé  en Centrafrique : Les Déclarations d’Épidémies en Cascade Cachent un Problème Plus Profond

Publié le 17 juin 2024 , 5:02
Mis à jour le: 17 juin 2024 7:04 am

Crise de Santé  en Centrafrique : Les Déclarations d’Épidémies en Cascade Cachent un Problème Plus Profond

Un malade hospitalisé à Koui. Credit photo : Gervais Lenga pour CNC.
Credit photo : Gervais Lenga pour CNC.En Centrafrique, les déclarations d’épidémies se succèdent sans fin. Le gouvernement annonce régulièrement de nouvelles crises sanitaires, mais l’accès aux soins médicaux reste insuffisant. Les habitants sont exposés à des conditions de vie précaires, sans solutions durables. La dernière en date concerne l’hépatite E dans la préfecture de la Vakaga.

 

Bangui, 18 juin 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Depuis plus de deux ans, le gouvernement centrafricain multiplie les déclarations d’épidémies, sans offrir de solutions concrètes. Vendredi dernier, le ministre de la Santé et de la Population, Pierre Somsé, a déclaré une épidémie d’hépatite E dans la préfecture de la Vakaga. Cette déclaration fait suite à la confirmation de six cas sur neuf prélèvements, incluant trois décès.

 

Rappelons que l’hépatite E se transmet principalement par la consommation d’eau contaminée par des matières fécales communément appelées en sango  « POUROU »,. Pourtant, au lieu de renforcer les infrastructures et d’assurer l’accès à l’eau potable, le gouvernement se contente de lancer des appels à l’hygiène. Une approche qui ne suffit pas face à la réalité sur le terrain, où les gens, faute de mieux, consomment de l’eau de pourou. Les habitants des localités touchées, comme la Vakaga, sont contraints de puiser de l’eau dans des sources non sécurisées, exposant ainsi toute la population à des risques élevés de maladies.

 

À Birao, Sikikédé et d’autres localités touchées, les forages que les habitants utilisent sont tombés en panne depuis longtemps. Faute d’alternatives, les habitants se tournent vers des puits contaminés et des sources d’eau en forêt pour boire, ce qui favorise la propagation de l’hépatite E. Le manque d’entretien des infrastructures essentielles révèle une gestion désastreuse des ressources et une incompétence criante des autorités.

 

Au cours des dernières années, le gouvernement a multiplié les déclarations d’épidémies,  comme récemment à Kabo. Ces crises répétées dévoilent l’incapacité des autorités à garantir des conditions de vie décentes pour la population. Les appels à consommer de l’eau potable sonnent creux quand aucune solution n’est apportée pour assurer cette eau.

 

Déclarer une épidémie sans prendre de mesures efficaces pour la contenir revient à admettre l’échec de la gouvernance. Les habitants de la Vakaga et d’autres régions affectées sont laissés à eux-mêmes, sans soutien réel. La situation met en évidence une gestion désastreuse des crises sanitaires.

 

Le ministère de la Santé et de la Population, avec l’appui de partenaires internationaux, a certes annoncé des mesures pour riposter à l’épidémie. Cependant, ces actions tardives et insuffisantes ne peuvent masquer le manque de préparation et l’absence de politique sanitaire durable. Les appels à l’hygiène et à la consommation d’eau potable restent inefficaces sans une amélioration réelle des infrastructures.

 

L’épidémie d’hépatite E n’est qu’un exemple parmi d’autres. La répétition des crises sanitaires démontre l’incapacité du gouvernement à anticiper et à gérer les besoins fondamentaux de sa population. Tant que des actions concrètes ne seront pas prises pour améliorer les conditions de vie, ces déclarations d’épidémies resteront des aveux d’échec.

 

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