Crise au Ministère de l’Action Humanitaire : les employés du projet PARET-RCA sont en colère contre leur ministre
Bangui, 13 février 2024 (CNC) – La tension monte peu à peu au ministère de l’Action Humanitaire de la République centrafricaine suite à une décision hautement controversée de la nouvelle ministre des Actions humanitaires, Madame Konan, née Bemaka Soui Josiane Lina, de suspendre les contrats de travail du personnel du Projet PARET-RCA. Cette décision prise de manière unilatérale a déclenché un mécontentement généralisé parmi les employés, conduisant à une série de réactions et de déclarations publiques. Dans cet article, nous examinons de près les différents aspects de cette crise, depuis la décision initiale jusqu’aux réactions du personnel et aux implications plus larges.
La décision de suspension :
Depuis sa nomination au ministère de l’Action Humanitaire en janvier dernier, la ministre, Madame Konan, née Bemaka Soui Josiane Lina, n’ayant aucune connaissance du Projet PERET-RCA, n’a jamais pris l’initiative de réunir le personnel dudit pour comprendre comment le projet fonctionne. Quatre semaines après son entrée en fonction, le 2 février 2024, elle a convoqué une réunion d’envergure avec l’ensemble du personnel du projet. Dans sa poche, une décision qu’elle annonça.
Au cours de cette réunion cruciale, la ministre, Madame Konan, née Bemaka Soui Josiane Lina, a sorti sa décision qui a envoyé des ondes de choc à travers le département. Elle a annoncé la résiliation unilatérale de tous les contrats de travail de l’ensemble du personnel du Projet PARET-RCA, une soixantaine environ en tout. Cette décision abrupte a pris de court les employés, qui n’avaient jamais été consultés ni informés au préalable de cette mesure radicale.
L’analyse de la décision de la ministre révèle plusieurs points clés. Tout d’abord, le manque de consultation préalable avec le personnel soulève des préoccupations quant à la légitimité et à l’équité de cette décision. De plus, l’absence de justification claire ou de motifs expliquant la résiliation pour ne pas dire de la suspension des contrats laisse planer un sentiment d’injustice parmi les employés.
La manière dont cette décision a été communiquée et mise en œuvre suggère un manque de transparence et de dialogue, des éléments essentiels pour assurer des relations saines et productives au sein d’une organisation. Ce qui pousse les employés à réagir.
Réaction du personnel :
Suite à l’annonce de la suspension unilatérale de leurs contrats de travail lors de la réunion dirigée par la ministre Madame Konan, née Bemaka Soui Josiane Lina, le personnel du Projet PARET-RCA a réagi avec consternation et indignation. Cette réaction a été mise en lumière lors d’une conférence de presse tenue par les employés affectés.
La conférence de presse, tenue le vendredi dernier, a été l’occasion pour les employés de partager leurs préoccupations et leurs griefs face à cette décision abrupte. Ils ont exprimé leur désaccord avec la manière dont la suspension des contrats a été gérée, soulignant le manque de consultation et de dialogue avec le personnel concerné.
Les employés ont également mis en avant les conséquences personnelles et professionnelles de cette décision, soulignant l’impact financier et émotionnel sur leurs vies. Certains ont évoqué leur engagement envers le projet et leur déception face à la rupture soudaine de leur contrat sans justification claire.
De plus, la conférence de presse a servi de plateforme pour appeler à une révision de la décision de la ministre et à un dialogue constructif entre la direction du projet et le personnel. Les employés ont exprimé leur volonté de travailler en collaboration avec la direction pour trouver des solutions équitables et durables à cette crise.
En résumé, la réaction du personnel du Projet PARET-RCA témoigne de leur engagement envers le projet et de leur désir de voir leurs droits et leurs intérêts respectés. Cette mobilisation collective souligne l’importance du dialogue et de la transparence dans la gestion des ressources humaines et des projets humanitaires.
Violations des procédures internes et implications :
La décision unilatérale de la ministre Konan, née Bemaka Soui Josiane Lina, de suspendre les contrats du personnel du Projet PARET-RCA soulève de sérieuses préoccupations quant au respect des procédures internes et à la transparence dans la gestion des ressources humaines.
Tout d’abord, le non-respect des procédures de notification individuelle contredit les principes de justice et d’équité dans les relations de travail. La résiliation des contrats sans consultation préalable en dehors de la période d’essai, ni explication adéquate témoigne d’un manque de considération pour les droits et les intérêts des employés.
En outre, l’absence de justification claire ou de motifs légitimes pour la suspension des contrats remet en question la légalité de la décision ministérielle. Les employés sont en droit de demander des explications transparentes sur les raisons sous-jacentes à cette mesure radicale.
Cette violation flagrante des procédures légale et internes compromet également la crédibilité et l’intégrité de la dame Konan, née Bemaka Soui Josiane Lina, ministère de l’Action Humanitaire, qui crie à qui veut l’entendre, à haute et intelligible voix, qu’elle est la 5ème et la dernière épouse de l’homme fort du pays Touadera, après elle, c’est le mur. En agissant de manière autoritaire et unilatérale, la ministre risque de miner la confiance du public dans les institutions gouvernementales chargées de la protection des droits des travailleurs.
En résumé, les violations des procédures internes et les implications de la décision de suspension des contrats mettent en lumière la nécessité d’une réforme urgente dans la gestion des ressources humaines au sein du ministère de l’Action Humanitaire.
Réactions individuelles des employés et préoccupations :
Les réactions des employés du Projet PARET-RCA témoignent d’un profond mécontentement face à la décision unilatérale de la ministre, Madame Konan, née Bemaka Soui Josiane Lina, de suspendre leurs contrats. Nombreux sont ceux qui expriment des inquiétudes quant aux motivations réelles de la ministre et aux conséquences de ses actions.
Certains employés affirment que Madame Konan, née Bemaka Soui Josiane Lina avait, depuis longtemps, avant même son entrée au gouvernement, l’intention de limoger le personnel du projet, les considérant comme étant trop proches de l’ancienne ministre Virginie Mbaïkoua et de l’ancien Premier ministre Henri-Mari Dondra. Elle avait plaidé cela en vain auprès du ministre d’Etat, directeur de cabinet de son amont Touadera. Cette perception alimente le sentiment d’injustice parmi le personnel, qui se sent ciblé et ostracisé.
De plus, des recritiques sévères commencent à émerger au sein du ministère concernant le comportement de la ministre. Certains employés dénoncent son attitude arrogante et son désir manifeste d’influencer le personnel en se vantant publiquement d’être la cinquième maîtresse du président. Ces allégations soulèvent des préoccupations quant à l’intégrité et à la moralité de cette dame mariée à Monsieur Dieudonné Konan et qui porte encore son nom en raison de son refus de divorcer avec lui, remettant en question sa capacité à exercer ses fonctions de manière éthique et professionnelle.
Dans l’ensemble, les réactions des employés mettent en lumière les tensions et les dysfonctionnements au sein du ministère de l’Action Humanitaire. Les employés expriment leur désarroi face à une situation qui remet en question leur sécurité d’emploi et leur dignité professionnelle.
Projet PARET-RCA et financement par le UNHCR :
Le Projet d’Appui au Retour et à la Réintégration des personnes déplacées et des réfugiés Centrafricains de l’étranger (PARET-RCA) joue un rôle crucial dans la réintégration des personnes déplacées et des réfugiés en République centrafricaine. Ce projet, financé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), vise à faciliter le retour volontaire, la réintégration et la réhabilitation des communautés affectées par les conflits armés que le pays a connus et continue de subir et les déplacements.
Cependant, la décision controversée de la ministre, Madame Konan, née Bemaka Soui Josiane Lina, de suspendre les contrats de travail du personnel du Projet PARET-RCA soulève des préoccupations quant à la continuité et à la viabilité du projet. En effet, cette décision soudaine et unilatérale risque de compromettre le financement et la mise en œuvre efficace du projet.
Le UNHCR, en tant que principal bailleur de fonds du projet, est directement concerné par les répercussions de cette crise. La suspension des contrats du personnel pourrait entraîner une instabilité et une incertitude quant à la gestion et à la mise en œuvre des activités du projet. De plus, cette situation pourrait remettre en question l’engagement du UNHCR à soutenir des initiatives humanitaires en République centrafricaine, mettant ainsi en péril les efforts de réintégration et de stabilisation dans le pays.
Il est essentiel que les autorités compétentes prennent rapidement des mesures pour résoudre cette crise et restaurer la confiance des bailleurs de fonds, y compris le UNHCR, dans la gestion et la mise en œuvre du Projet PARET-RCA. La stabilité et la continuité des initiatives de réintégration et de réhabilitation sont essentielles pour assurer la sécurité et le bien-être des populations affectées par les conflits en République centrafricaine.
Le Projet PARET-RCA, une vache à lait pour le régime ?
Les réactions des employés du Projet PARET-RCA témoignent d’un profond mécontentement face à la décision unilatérale de la ministre Madame Konan, née Bemaka Soui Josiane Lina de suspendre leurs contrats. Plusieurs langues et de suspicions circulent au sein du ministère, alimentant les inquiétudes du personnel.
Certains accusent la ministre de vouloir les limoger et remplacer par ses proches, ses parents, voire les membres de sa famille et ceux du président putschiste de la République en vue de les obliger à payer leur cotisation pour les prochaines élections de 2025. Cette perception renforce le sentiment d’injustice parmi le personnel, qui se sent lésé et exclu.
D’autres allèguent que la décision de suspendre les contrats vise à détourner les fonds du projet pour les élections présidentielles de 2025. Ils affirment que le président Touadéra aurait placé sa maîtresse à la tête du ministère dans le but de financer sa prochaine campagne électorale.
Ces accusations soulèvent des préoccupations quant à l’intégrité et à la transparence de la gestion des ressources publiques, ainsi que sur la légitimité des décisions prises au sein du ministère. Les employés expriment leur désarroi face à une situation qui remet en question leur sécurité d’emploi et leur dignité professionnelle, tout en mettant en lumière les enjeux politiques et financiers qui entourent la décision de suspension des contrats.
Conclusion :
La crise au ministère de l’Action Humanitaire souligne les défis auxquels sont confrontées les institutions gouvernementales dans la gestion des ressources humaines et la prise de décisions sensibles. Les tensions entre la ministre Madame Konan, née Bemaka Soui Josiane Lina et le personnel du Projet PARET-RCA mettent en évidence la nécessité d’une communication transparente, du respect des procédures internes et de la prise en compte des intérêts des parties prenantes. L’issue de cette crise aura des répercussions importantes sur la confiance du public et la stabilité des projets humanitaires en République centrafricaine.
Affaire à suivre….
Par Alain Nzilo
Directeur de publications
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.