Création d’une nouvelle Unité Spéciale Gbakamandja au sein des FACA : La force cachée derrière l’arrestation du député Dominique Yandocka
Bangui, 16 janvier 2024 (CNC) – La République centrafricaine se retrouve confrontée à une réalité inquiétante et jusqu’alors cachée. Une unité spéciale, entièrement constituée de membres de l’ethnie Ngbakamandja, affiliée à la personne président putschiste Faustin-Archange Touadéra, émerge des ombres de la structure militaire du pays. Cette unité spécialiste, dont le rôle a été récemment révélé dans l’arrestation du député Dominique Yandocka, soulève des questions cruciales sur son mandat et son influence sur la politique et la sécurité nationales. La création de cette unité spéciale met en évidence les enjeux de pouvoir, les défis de gouvernance, et les implications en termes de droits de l’homme et de cohésion nationale en République centrafricaine, dévoilant une dynamique complexe et troublante au cœur de l’État.
La création de l’unité “Gbakamandja”, bien que discrète, souligne des tendances inquiétantes au sein de la gouvernance de la République Centrafricaine. Cette unité, formée et réservée exclusivement de membres de l’ethnie Ngbakamandja, représente non seulement une consolidation du pouvoir autour du président putschiste Faustin-Archange Touadéra, mais aussi une possible dérive vers une gestion ethniquement partiale des affaires militaires et politiques.
D’après nos informations, ce sont les éléments de cette unité qui ont été déployés, avec les mercenaires de Wagner, en vue de procéder à l’arrestation du député Dominique Yandocka, connu pour ses positions critiques envers le gouvernement actuel.
Le choix de membres d’une seule ethnie pour cette unité pose également des questions sur la représentativité et l’inclusivité au sein de l’armée. En République centrafricaine, un pays marqué par une diversité ethnique et des conflits internes, la création d’une telle force pourrait exacerber les tensions existantes et alimenter les craintes d’une marginalisation des autres groupes ethniques.
En outre, la discrétion entourant la formation et les opérations de l’unité “Gbakamandja” indique un manque de transparence dans les processus décisionnels militaires et gouvernementaux. Cette opacité est préoccupante, car elle empêche le public et les institutions de contrôle de jouer un rôle efficace dans la surveillance des actions de l’État.
Face à ces développements, la société centrafricaine se trouve à un carrefour. L’existence et les actions de l’unité “Gbakamandja” mettent en évidence la nécessité d’un dialogue national sur la composition et le rôle de l’armée, ainsi que sur les mécanismes de responsabilisation du gouvernement envers ses citoyens. Il est essentiel que les voix de toutes les communautés et de tous les acteurs politiques soient entendues pour garantir une approche équilibrée et juste, qui respecte la diversité et l’intégrité de la nation.”
En définitif, la mise au jour de l’unité spéciale “Gbakamandja” en République centrafricaine ouvre une fenêtre sur des questions critiques concernant la gouvernance, l’équité ethnique et le respect des droits humains dans le pays. L’utilisation de cette unité, composée exclusivement de l’ethnie Ngbakamandja et liée étroitement à Faustin Archange Touadera, en particulier dans des actions telles que l’arrestation du député Dominique Yandocka, soulève de profondes préoccupations sur la direction que prend la République Centrafricaine.
Cette situation appelle à une réflexion urgente et approfondie sur les principes de transparence, d’inclusivité et de responsabilité au sein de l’État. Il est impératif que les voix de toutes les composantes de la société centrafricaine soient entendues et prises en compte pour éviter une polarisation accrue et pour construire un avenir où la justice et l’équité prévalent.
La République Centrafricaine se trouve à un moment crucial de son histoire. Les actions et les choix faits aujourd’hui détermineront non seulement l’avenir du pays, mais aussi comment il sera perçu sur la scène internationale. Il est essentiel que les décideurs, tant au niveau national qu’international, prennent conscience de l’importance de ces enjeux et agissent en conséquence pour assurer un avenir pacifique et prospère pour tous les Centrafricains.
Par Gisèle MOLOMA
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